
De temps en temps, il m’arrive de voir des films qui ne sont pas des films d’horreur… et qui ne sont pas aussi obscurs que la majorité des films dont je parle dans ma chronique!
Mais même s’il s’agit d’une comédie, le film Funny Farm, que j’avais enregistré sur TVA, est bel et bien un film d’écrivain en péril.
«Ayant fait l’acquisition d’une maison de campagne dans le but d’écrire un roman, un ancien chroniqueur sportif y vit diverses tribulations.»
Le film est sorti en 1988, et je suis à peu près certaine de l’avoir vu quand j’étais jeune… Je n’en avais pas vraiment de souvenirs, par contre. J’ai vite compris que ça s’appelait Funny Farm non pas parce que l’action se déroule sur une ferme, mais bien parce que le personnage principal s’appelle Andy Farmer. (Ah, et aussi, personnellement, je n’ai pas vraiment trouvé ça funny!)
Andy, donc, quitte son emploi de chroniqueur sportif lorsqu’il reçoit une avance de 10 000$ pour écrire son premier roman. Wow! En plus, en 1988, 10 000$ ça devait représenter beaucoup plus d’argent qu’aujourd’hui!
Moi, si quelqu’un me donnait 10 000$ pour que j’écrive un roman, je ne me pourrais plus. Je n’ai probablement même pas gagné la moitié de ça en presque 10 ans de carrière d’auteure inconnue… mais je m’égare.
Andy, donc, décide de déménager à la campagne avec sa femme, Elizabeth. Il espère que le décor enchanteur de la campagne l’inspirera et lui permettra de se concentrer sur son travail, je suppose.
Ils commencent bien vite à vivre différentes péripéties. Les déménageurs se perdent. Les gens de la petite ville voisine sont un peu étranges… Mais malgré tout, Andy commence à écrire son roman, sur une machine à écrire, bien sûr. Les auteurs aiment les machines à écrire dans les films. Il faut avouer que ça donne un air plus distingué que de taper sur le clavier d’un ordinateur portable.
Là où le vrai péril commence pour Andy, c’est quand il demande à Elizabeth de lire les premiers chapitres de son manuscrit. Bon, c’est leur anniversaire, et c’est évident qu’Elizabeth n’a pas envie de passer la soirée à lire… Mais quand même. Rien ne peut justifier sa réaction, selon moi: elle se met à pleurer, elle dit à Andy que son livre est nul, et elle lui demande de le brûler.
Sérieusement??
Déjà là, c’est un cas de divorce, tant qu’à moi. On ne dit jamais une chose comme ça à un auteur ou aspirant auteur! Ou en tout cas, si on tient à lui dire qu’on n’aime pas son travail, on ne le dit pas de cette manière-là.
Malgré tout, Andy trouve le moyen de piler sur son orgueil et de la remercier de «l’aider à s’améliorer». Jusqu’à ce qu’Elizabeth lui annonce, folle de joie et sans aucun tact, qu’elle vient de recevoir un chèque de 5000$ pour publier un livre qu’elle a écrit, sans lui en parler, et qu’elle avait envoyé à un éditeur de qui elle avait pris l’adresse dans ses affaires à lui! Ouch.
Il répond à ce coup bas avec un coup encore plus bas, ils se disputent et veulent divorcer, mais étrangement, après une série de péripéties dont selon moi le dénouement n’a pas beaucoup de sens, ils vivent heureux et ont au moins un enfant.
La morale de cette histoire est peut-être que ce n’est pas exactement une bonne idée pour deux écrivains d’être en couple ensemble.
