Lisez-vous? Moi, j’écris…

«Lisez-vous? Moi, j’écris…», c’est le nom d’un évènement qui se déroule chaque année à Victoriaville et dans les environs, et qui cherche à faire découvrir la littérature et les auteurs d’ici.

Cette année, c’est du 20 Mars au 23 Avril, et même si ça a l’air que c’est la 6e édition, on dirait que chaque fois, ça me prend par surprise. Chaque année, je vois une annonce des activités quelque part, et là je me dis heille, moi aussi je suis une auteure d’ici! Est-ce que je peux participer? Est-ce que j’ai quelque chose à offrir à l’évènement?

Bonjour, je suis une auteure inconnue et j’écris des livres. Et vous, lisez-vous?

Cette année, j’ai regardé attentivement la liste des activités présentées pendant l’évènement… Premièrement, la librairie Buropro Citation de Victo se propose de mettre en vedette les livres des auteurs d’ici.

Non, mes livres ne sont pas chez Buropro, et je n’ai pas l’intention de retourner les placer en consignation. Je l’ai déjà fait, et au bout de quelques mois, ils m’ont recontactée pour que je vienne chercher mes livres… Que personne n’achète mes livres, ça, je suis habituée. J’ai déjà participé à des salons où je n’ai vendu aucun livre. Mais aller chercher sa boîte de livres au Buropro, ce n’est pas juste «Bon, personne n’a acheté mes livres». C’est plutôt «Bonjour Madame l’auteure, personne n’a acheté tes livres, alors viens donc les enlever de notre librairie, ils prennent de la place pour rien.» C’est une source de sentiments désagréables que je ne recommande à personne.

Donc, mes livres ne seront pas en vedette chez Buropro… Mais la liste des activités mentionne aussi la Boîte à livres qui est au Complexe Sportif Sani Marc! J’ai décidé d’aller prendre une marche pour découvrir cet endroit où je ne suis jamais allée (tsé, les sports… c’est pas pour moi) et pour déposer 2 de mes livres dans leur Boîte à livres.

La Boîte à livres du Complexe Sportif Sani Marc attendait mon arrivée.

Personne n’achètera mes livres au Buropro, mais peut-être que 2 personnes les prendront gratuitement dans la Boîte à livres! Je l’espère. Tant qu’à être allée jusque là, j’en ai aussi profité pour me prendre un livre gratuit.

Qui veut lire Le Parfum du Vent et Ourse Ardente? C’est gratuit!

Pour continuer mon périple de découvertes littéraires, je suis allée à la Bibliothèque Charles-Édouard-Mailhot, parce que la liste des activités annonce une exposition qui, encore une fois, met en vedette des livres écrits par des auteurs d’ici. Aussitôt entrée dans la bibliothèque, j’ai aperçu mon livre Le Goût de l’Eau, sur un présentoir, en compagnie de quelques autres livres! Près des présentoirs, il y avait aussi des documents qui présentaient les activités de Lisez-vous? Moi, j’écris…, et aussi des dépliants et des signets.

Là, j’ai vécu un moment de joie intense en voyant que mon nom apparaissait 2 fois dans le dépliant (une fois dans la section Roman/Nouvelle, et une fois dans la section Jeunesse!) et 1 fois sur le signet qui annonce les parutions de 2017 et 2018.

Bien sûr, ça n’incitera probablement personne à acheter ou emprunter mes livres, ou à chercher mon nom sur internet, mais heille, ma bibliothèque sait que j’existe et me considère vraiment comme une auteure d’ici! Youppi!!

Oui oui! C’est écrit mon nom sur ce signet qui présente les parutions récentes ou à venir des auteurs d’ici!

C’est un accomplissement qui me rend vraiment heureuse. Même que je pense que je n’ai officiellement plus besoin d’accomplir quoi que ce soit dans ma vie!

…Ok, pas à ce point-là… En marchant, j’ai même eu une idée vraiment trop cool pour le lancement de mon livre de Sechora, qui, bien sûr, est loin d’être fini d’écrire.

Mais mon idée est vraiment trop parfaite, et peut-être qu’elle va me motiver à écrire plus vite?

Il y a tellement de livres

Jusqu’au 10 Mars, il y a une grosse promotion sur le site Smashwords, et les auteurs qui utilisent ce site peuvent choisir d’y participer.

Moi, j’ai décidé d’offrir mes deux livres de dragon, «Le Parfum du Vent» et «Le Goût de l’Eau», gratuitement! En version numérique, bien sûr…

Il y a aussi des centaines, peut-être des milliers de livres numériques gratuits ou en rabais sur le site, jusqu’au 10 Mars. C’est impressionnant à quel point il y en a!

L’option de publication de livres numériques permet à n’importe qui qui a un ordinateur et un accès à internet de publier des livres. Bon, n’importe qui qui a un ordinateur et l’internet peut aussi choisir l’auto-édition pour publier de vrais livres en papier, mais je pense qu’encore plus de gens le font en format numérique, parce que c’est rapide, c’est facile, et ça ne coûte rien.

Le résultat, c’est que n’importe qui peut devenir l’éditeur de ses propres livres. Ça veut dire qu’il y a des livres de tous les styles, pour tous les goûts, et de différents niveaux de qualité.

Je pense que c’est vraiment cool que tout le monde puisse publier un ou des livres, sans devoir obtenir la permission d’une maison d’édition, ou de qui que ce soit. Ça a du sens avec ce qui se passe de manière générale sur internet: n’importe qui peut créer de la musique, réaliser un film, dessiner, peindre des toiles, prendre des photos, et les diffuser sur Facebook, sur Youtube, sur son site internet ou sur son blogue… Alors pourquoi pas écrire et publier un livre?

C’est cool, mais en même temps, ça devient un peu… surchargé. J’ai pris un moment pour regarder les premières dizaines de livres numériques en promotion sur Smashwords, mais finalement je n’en ai téléchargé aucun. Il y en a tellement, que c’est difficile de faire un choix. Lequel je vais aimer? Lequel ressemble beaucoup trop à d’autres livres que j’ai déjà lus? Est-ce que l’image de couverture et la description du livre décrivent vraiment l’histoire? Est-ce que j’ai vraiment envie de lire un autre livre numérique? (Car oui, je lis des livres numériques de temps en temps, mais comme beaucoup de gens, je préfère les livres en papier.)

Même si la plupart des livres que j’ai vus étaient gratuits, je n’en ai téléchargé aucun. Je comprends très bien que chacun de ces livres-là, tout comme mes livres à moi d’ailleurs, n’est qu’un livre parmi tant d’autres. Il y en a beaucoup trop! Mais en même temps, c’est bien qu’il y en ait trop, parce que je considère que personne ne devrait se donner le droit de décider qui peut réaliser son rêve et publier son livre, et qui devrait s’abstenir.

Et vous, qu’est-ce que vous en pensez? Est-ce que vous aimez avoir autant de choix de livres à lire? Devant un choix infini de livres gratuits ou vraiment pas chers, qu’est-ce qui vous incite à en choisir un plutôt qu’un autre?

Le site Smashwords est en anglais, mais oui oui, c’est gratuit!

Ah oui, et si vous voulez télécharger les miens, c’est ici:
https://www.smashwords.com/books/view/501090
https://www.smashwords.com/books/view/746832

Profitez-en avant le 10 Mars!

J’ai la permission

Une des choses que j’aime le plus dans le fait d’être une artiste et auteure indépendante, c’est de pouvoir faire ce que je veux, comme je veux.

À part mes quelques lecteurs et lectrices fidèles, personne n’est impatient de lire mon prochain livre. À peu près tout le monde s’en fout de savoir quand mon prochain livre va sortir, ce qui fait que je peux me permettre de prendre mon temps, d’écrire à mon rythme, sans devoir respecter de date limite. Je peux aussi ne pas trop me sentir mal si ça prend du temps… J’ai la permission.

Je peux aussi me permettre de travailler encore plus lentement, parce que je travaille sur plusieurs projets en même temps. J’ai déjà parlé de mon projet de livre à colorier de Gontrand le Chevalier dans mon blogue, et ce projet-là avance bien. Je me fais du fun à dessiner des dessins qui vont servir à être coloriés… Mais en même temps, je veux continuer de travailler sur ma bande dessinée, et d’écrire mon histoire de Sechora. Ça fait beaucoup de choses à faire, mais c’est correct… J’ai la permission.

Aperçu livre à colorier

Voici un autre petit aperçu de mon futur livre à colorier!

Pouvoir faire ce que je veux, quand je veux, ça veut dire que je peux aussi développer des projets secrets… J’ai commencé à travailler sur quelque chose de vraiment cool, mais comme c’est un projet secret, je ne peux pas en parler… Pas tout de suite. Pas avant pluuuusieurs mois… Je peux juste vous dévoiler que c’est un projet qui me rend vraiment enthousiaste, et qui va sûrement aussi me rendre très fière. J’ai la permission de vous dévoiler ça.

Je peux aussi vous annoncer que je vais bientôt faire quelques petits changements sur mon blogue, et que je vais peut-être même y ajouter quelques vidéos… À suivre!

 

La définition du succès

Avez-vous déjà pris le temps de vous demander si vous aviez du succès dans la vie?

Notre belle société moderne semble essayer de nous convaincre que d’avoir du succès, c’est être capable de se payer une belle maison, une belle voiture, des beaux vêtements, et plus encore…

Un homme ou une femme d’affaires qui a du succès, c’est un homme ou une femme d’affaires riche. Un artiste qui a du succès, c’est un artiste connu du public et reconnu par les autres artistes, et, si possible, c’est aussi un artiste riche. N’est-ce pas?

L’autre jour, sur Facebook, je suis tombée sur un petit vidéo de Marie Forleo qui présentait entre autre une citation de Maya Angelou, que voici:

Success is liking yourself, liking what you do, and liking how you do it. - Maya Angelou

Ma traduction en Français: «Le succès, c’est de s’aimer soi-même, d’aimer ce qu’on fait, et d’aimer la manière dont on le fait

J’ai tout de suite aimé cette citation, parce qu’elle dit que le succès, ça peut être quelque chose qui ne dépend pas de ce que les autres pensent de toi, et surtout, ça n’a aucun lien avec l’argent. C’est quelque chose que tu peux ressentir à l’intérieur de toi, quelque chose que tu peux créer, pour toi-même. Un peu comme le bonheur, dans le fond.

D’ailleurs, la première définition du Larousse pour le mot succès est: «Résultat heureux obtenu dans une entreprise, un travail, une épreuve sportive, etc. : Ses efforts ont été couronnés de succès.»

Un résultat heureux… Cool!

Selon Maya Angelou, et selon le Larousse, j’ai donc beaucoup de succès dans ma fabuleuse et très peu lucrative vie d’auteure inconnue, parce que j’aime qui je suis, j’aime ce que je fais, et surtout, j’aime la manière dont je le fais! Je suis bien contente d’écrire ce que j’aime écrire, et d’illustrer et de faire la mise en page de mes livres moi-même. Est-ce que j’aurais plus de succès si je me contentais d’écrire, et que j’envoyais mon manuscrit à une maison d’édition qui s’occuperait de la révision, de la mise en page, de la page couverture, de la distribution en librairies, et tout le reste? Non… Je ne pense pas.

Et vous, quelle est votre propre définition du succès? Y avez-vous déjà pensé?

L’interminable quête de Sechora

2018 vient à peine de commencer, mais j’ai déjà travaillé fort! J’ai commencé à classer les bouts d’histoire que j’écris sur des bouts de papier depuis des années, et à faire un genre de plan pour mon histoire de Sechora, que j’ai déjà mentionnée un peu dans mon blogue…

J’ai aussi essayé de trouver une réponse à une question que je me pose souvent: Ça fait combien de temps que je travaille sur cette histoire-là??? Avant de vous parler un peu plus de cette fameuse histoire dans un prochain blogue, je vais vous partager le résultat de ma petite enquête…

Depuis quelques années, j’ai pris la bonne habitude de souvent écrire la date dans la marge de mes feuilles quand je travaille sur une histoire. Avant, au début, je ne faisais pas ça…

J’ai donc des chapitres de Sechora datés de 2016, 2015, 2014… 2008… Mais les premiers chapitres, les débuts de l’histoire, n’ont aucune date.

J’ai donc cherché dans mes papiers en désordre si je pouvais trouver une date de début quelque part… Le mieux que j’ai trouvé, c’est ça:

Des notes énigmatiques!

30 Octobre 2000… J’ai beaucoup d’autres papiers avec des notes et des dessins (et même la feuille de papier sur laquelle j’ai inventé les 4 personnages principaux de mon histoire!) mais il n’y a aucune date dessus. (Dommage que je ne puisse pas les faire dater au carbone 14!)

En 2000, donc, je travaillais déjà sur cette histoire interminable… Mais je sais que ce n’est pas l’année à laquelle j’ai commencé. J’ai trouvé dans mes papiers un début d’histoire débile que j’avais écrit, et qui se passait dans ma polyvalente. C’est clairement écrit que j’avais 15 ans dans cette histoire qui me mettait en vedette, avec les 4 personnages principaux de Sechora!

Je me souviens que j’étais dans un cours de… Physique(?) dans ma première école secondaire quand j’ai inventé le nom du pays où se déroulent les aventures de mes héros… Sechora = Roches à l’envers, mais avec le H et le C inversés, et avec un A rajouté à la fin, pour faire plus cute. Je m’en souviens parce qu’on étudiait des roches dans le cours, et le nom m’est venu et je trouvais ça ben, ben drôle…

J’étais donc soit en secondaire 1, ou en secondaire 2 quand j’ai commencé à travailler sur l’histoire de Sechora. Je devais avoir 13 ou 14 ans…

Ça fait donc 18 ou 19 ans que j’ai commencé, et je suis encore looooiiiiiiin d’avoir fini! Au moins, j’ai l’intention de mieux m’organiser pour réussir à écrire plus vite à partir de maintenant…

Je vous en reparle dans mon prochain blogue!

Et ensuite?

Même si ça fait très longtemps que j’écris, ma carrière d’auteure inconnue a commencé officiellement le 7 Décembre 2014, lors du lancement de mon premier roman, «Le Parfum du Vent».

Hier, c’était donc le 3e anniversaire du lancement de mon premier roman. J’aime célébrer ces petits anniversaires-là… Je les note sur le calendrier qui est dans ma chambre, et je les transfère d’un calendrier à l’autre à chaque début d’année… C’est comme ça que je sais que ça fait 3 ans depuis mon premier lancement, et que le 10 Novembre, ça a fait 1 an que j’ai fini d’écrire «Le Goût de l’Eau».

J’aime souligner ces dates-là, parce que ça me permet, à chaque année, de mieux visualiser les étapes de ma carrière d’auteure inconnue, et de réaliser tout ce que j’ai accompli. Le 7 Décembre, je lançais mon premier roman, et maintenant, 3 ans plus tard, j’ai aussi publié et lancé la suite de ce premier roman, j’ai publié le premier album des aventures de Gontrand le Chevalier, un recueil d’histoires courtes, et un Mini Livre Gratuit. C’est quand même cool, non?

Prendre le temps de penser à tout ça, ça m’amène aussi à me demander: et ensuite? Parce que ça ne s’arrêtera pas là… Je suis une auteure inconnue, mes livres sont inconnus, mais ça n’a pas d’importance. Ce qui est important, c’est ça: ça va être quoi, mon prochain livre? Ça va être laquelle, la prochaine histoire que je vais finir, et partager? Ça va prendre combien de temps avant que mon prochain livre soit prêt?

C’est dur à dire. Si je devais parier, je dirais que mon prochain livre, ça sera Sechora. C’est mon projet en cours… ça, et le 2e album des aventures de Gontrand, bien sûr, mais ça n’avance pas très vite ça non plus…

Ça sera probablement Sechora… Mais ça fait un peu peur de penser à ça, parce que ça doit faire un million d’années que je travaille sur ce livre-là, et je pense qu’il est loin d’être fini. Je ne voudrais pas attendre encore un million d’années avant de pouvoir lancer un nouveau livre… J’ai des centaines de fans à ne pas décevoir, quand même! Ils n’attendront pas jusque là.

La solution, c’est soit de commencer et de finir un autre projet moins volumineux, ou de trouver une manière d’écrire Sechora plus rapidement… Je vais m’essayer pour la deuxième option. Si vous ne connaissez pas Sechora, je vais en parler plus en détail bientôt, dans mon blogue. Quand je dis bientôt, ça sera peut-être l’année prochaine, dans le fond.

Prenez un moment pour admirer mon sapin de Noël!

Parlant de l’année prochaine, Noël s’en vient, eh oui! J’ai créé une page de promotions de Noël sur mon site, mais comme je m’y attendais, absolument personne n’a commandé de livre jusqu’à maintenant. Ça ne m’étonne pas, car je suis habituée de perdre mon temps à faire des choses qui ne servent à rien… Mais ce n’est pas ça le plus important, encore une fois.

Le plus important, c’est que si vous voulez acheter mes livres pour les donner en cadeaux, vous pouvez profiter de petits rabais en visitant cette page: www.myriamplante.com/joyeuxnoel.htm
Peut-être qu’en commandant maintenant, vous pouvez recevoir votre commande avant Noël!

Mon nouveau bébé a 1 mois

Aujourd’hui, mon nouveau bébé a officiellement 1 mois!

Ça fait un mois que j’ai lancé «Le Goût de l’Eau»… Un mois plus tard, je sais que les personnes qui ont lu mon roman l’ont bien aimé, et semblent même dire que le tome 2 de mon histoire de dragon est encore meilleur que le tome 1! C’est une bonne chose, n’est-ce pas? C’est aussi assez encourageant, puisque j’ai tout révisé et corrigé mon nouveau roman moi-même! Je suppose que ça veut dire que je m’en sors bien, et que je peux continuer à faire ça, vu que ça n’affecte pas négativement la qualité de mes histoires…

Si vous n’avez pas lu «Le Goût de l’Eau», vous pouvez consulter quelques critiques de mes fidèles lectrices ici: Critiques du roman Le Goût de l’Eau. Si vous avez lu mon roman, vous pouvez aller lire les commentaires, et ajouter le vôtre! C’est toujours très apprécié.

Est-ce que ça a changé ma vie, d’avoir publié et lancé un nouveau roman? Bah non, pas vraiment… C’est presque plate, à quel point on travaille là-dessus pendant des mois, pendant des années, et en fin de compte, ça ne change pas grand-chose à quoi que ce soit.

Je dirais que le plus important, ce qui change vraiment quelque chose, c’est le processus de l’écrire… Tenir son roman dans ses mains, et être fière de l’avoir écrit et de l’avoir publié, c’est merveilleux, mais le plus le fun, c’est l’écrire! C’est développer des idées, les transformer en mots et en phrases… Apprendre à mieux connaître ses personnages… Voir des scènes de son histoire se dérouler dans sa tête… Faire des efforts… Voir les pages s’accumuler…

Un mois plus tard, j’ai fait un petit changement dans le décor chaotique de ma chambre: j’ai fabriqué un deuxième cadre pour que la toile «Le Goût de l’Eau» puisse enfin rejoindre la toile «Le Parfum du Vent» sur mon mur!

Mes deux toiles enfin réunies! Elles sont en compagnie d’«Ourse Ardente», et de Jack Sparrow…

Et maintenant, j’ai un peu plus de temps pour mes autres projets…

Paré à l’atterrissage

Demain, ça va faire exactement une semaine que mon nouveau roman, «Le Goût de l’Eau», a été lancé. Je suis bien contente de mon lancement, même si j’aurais aimé qu’il y ait un peu plus de monde. Ça s’est bien passé, et je suis fière de moi, et de mon livre.

Et maintenant… Je sais qu’il y a encore quelques personnes, de ma famille, qui veulent avoir leur copie de mon livre, mais qu’elles ne l’ont pas encore acheté. Mais après le lancement, la vie redevient normale… Oui oui, j’ai un nouveau livre, un nouveau bébé… mais en fin de compte, ça me fait un livre de plus que personne n’achète, qui n’attire l’attention de personne, et que je ne sais pas comment promouvoir.

Bonjour, nous sommes des livres écrits par une auteure inconnue.

Je suis fière d’avoir publié ce nouveau livre par moi-même. Je sais que mon livre est bien écrit, et que mon histoire est bonne. Je sais que mon livre peut plaire à des gens… Le problème, c’est que je ne sais pas à qui il peut plaire, et je ne sais pas comment entrer en contact avec ces gens-là.

Vendre plein de livres à son lancement, et ensuite ne pratiquement plus jamais en vendre, c’est un peu décourageant. Surtout, ce n’est pas très lucratif. Le livre est lancé… et il atterrit pas mal vite!

Si vous êtes en train de lire ceci, je ne vous demande pas de vous apitoyer avec moi sur mon sort de pauvre auteure inconnue. J’aimerais plutôt, si vous avez quelques minutes, que vous me partagiez quelques idées… Qu’est-ce qui vous incite à acheter un livre, ou à l’emprunter à la bibliothèque? Quand vous vous promenez à la librairie, dans un Salon du livre, ou même sur un site internet, qu’est-ce qui vous incite à choisir un livre plutôt qu’un autre? Est-ce que c’est sa page couverture? Son titre? Son résumé? Ou est-ce que vous achetez seulement des livres d’auteurs célèbres que vous connaissez et aimez déjà? Qu’est-ce qui vous donne envie de donner une chance à un livre?

Je sais que j’ai des amies et des membres de ma famille qui m’encouragent et qui sont fiers de lire mes livres. J’en suis reconnaissante. Mais quand j’y pense, je me dis qu’il y a sûrement une manière pour moi de rejoindre d’autres lecteurs, de leur montrer ce que je fais, de leur donner envie de s’inscrire à ma liste de diffusion, de suivre mes projets, d’avoir hâte d’acheter mon prochain livre, et le prochain… Est-ce que c’est irréaliste de penser ça? Je pense que non. Mais je ne sais pas comment rejoindre d’autres lecteurs.

Des livres à vendre, il y en a partout. Non, vraiment, il y en a partout. Oui, c’est important d’essayer de donner de la visibilité à ses oeuvres, mais je pense que de simplement offrir de bonnes histoires aux lecteurs, ce n’est pas assez. Je pense que même si mes livres avaient une petite place dans toutes les librairies du monde, ça ne changerait pas grand-chose. Si les gens ne savent pas qui je suis, pourquoi ils choisiraient mon livre plutôt qu’un autre? Il faudrait que les gens sachent qui je suis… Qu’ils voient ce qui me différencie des autres auteurs. Qu’ils aient une meilleure idée de tout le travail que je fais, et des raisons pour lesquelles je le fais. Je pense que si quelqu’un est d’accord avec ce que je fais, et partage mes valeurs, ça peut lui donner envie de découvrir mes livres, mes histoires, mes oeuvres.

Tout ça, c’est ce que j’explique un peu dans mon blogue… Mais mon blogue ne rejoint pas d’éventuels lecteurs qui pourraient être intéressés par ma fantastique carrière d’auteure inconnue. Mon blogue ne rejoint que quelques personnes qui suivent déjà ce que je fais.

C’est une réflexion sans fin… Peut-être qu’un jour, je vais trouver les bonnes réponses à mes questions. Je vais finalement savoir quoi faire, et comment le faire. Pour l’instant, c’est un peu comme si j’essayais de faire un casse-tête invisible… Mais peut-être qu’un jour, je vais l’avoir.

Mais pour l’instant, je suis une auteure inconnue, et mes livres sont en vente sur internet.

Les voici: www.myriamplante.com/fr/mots.htm

La vie d’une auteure (in)connue

Aah, je peux enfin me reposer! J’ai été un peu pas mal occupée ces derniers temps…

Le 15 Octobre, c’était le 2e Salon à compte d’auteure de Gatineau. Malheureusement, il y avait beaucoup plus d’auteurs que de lecteurs dans la salle… Les gens n’étaient pas au rendez-vous, et j’ai vendu 2 livres.

J’étais un peu découragée, et j’espérais qu’il y aurait plus de monde que ça au 1er Salon littéraire du Québec à Victoriaville les 21 et 22 Octobre…

Eh oui, il y a eu plus de monde! L’achalandage n’était pas à la hauteur des attentes des organisateurs et de la plupart des auteurs, je crois bien, mais moi, en comparant avec l’achalandage, ou plutôt le manque d’achalandage de Gatineau, j’étais bien contente.

C’est toujours le fun de revoir des auteurs que j’ai déjà rencontrés dans d’autres événements, et d’échanger quelques mots… ou plusieurs mots. Je me sens à ma place dans ces Salons-là. Même si ça a l’air que je suis pourrie pour intéresser les lecteurs potentiels… Quand même, ça fait du bien de passer du temps entourée de gens qui ont des choses en commun avec moi: des histoires à raconter, des idées plein la tête, une passion pour l’écriture, de l’espoir de rejoindre les gens avec leurs oeuvres, et dans plusieurs cas, le désir de rester indépendants, loin des « vraies » maisons d’édition.

Pour mon lancement, je me suis déguisée en auteure connue. Quel costume incroyable et astucieux!

Je suis contente de mon dernier Salon. C’était un bel événement, les organisateurs ont travaillé fort, et ça paraissait. Je suis contente d’avoir eu mes deux cousines avec moi, et d’avoir pu leur montrer comment ça se passe un Salon du livre.

Ah oui, c’était mon lancement pour «Le Goût de l’Eau», aussi! Je n’avais pas beaucoup d’attentes… Je n’étais pas vraiment stressée non plus; j’avais surtout hâte que ça soit fini, vu que j’ai passé des mois à travailler sur la publication de mon livre et à me préparer pour le lancement… Il fallait que ça se fasse, j’étais prête!

Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait beaucoup de monde… Et en effet, il n’y a pas eu tant de monde que ça. Mais tsé, dans le fond… Ça peut être facile de se dire «Il n’y avait presque personne, juste du monde de ma famille, des voisins, des amis»… Mais au fond, ce n’est pas «juste ça»! C’est tellement cool! Des gens que je connais, certains que je connais beaucoup, d’autres que je connais moins, se sont déplacés pour ME voir, pour ME soutenir, pour assister à MON lancement, au dévoilement officiel de MON livre. Des gens qui étaient contents d’être là, qui ont souri, qui ont ri, qui ont pris des photos, qui ont acheté une copie de mon livre, ou qui l’ont contemplé, au moins. Des gens pour qui c’était important d’être là. Des gens qui sont fiers de connaître une auteure inconnue. Des gens qui trouvent ça inspirant de me voir réaliser mes rêves. Des gens qui m’ont félicitée, qui m’ont écrit des messages super gentils dans ma pochette-souvenir. Des gens qui m’ont donné des petits cadeaux.

Je suis touchée par les petits mots vraiment gentils que les gens présents à mon lancement ont laissé dans ma pochette-souvenir. Merci!

Merci à tous ceux qui sont venus me voir. Bien sûr, mon but reste d’écrire tellement de livres que je ne pourrai pas faire autrement que de dominer le monde (puisque mes livres l’auront envahi et seront partout), mais tout ça, ça commence avec vous.

Bon… Maintenant que j’ai dû socialiser avec plein de monde, ce qui n’est pas vraiment dans ma nature, je retourne au fond de mon antre pour travailler sur de nouvelles histoires.

10 raisons pour lesquelles j’ai choisi de publier mon livre moi-même

Ces temps-ci, pour ma job (ma job, c’est d’écrire des textes divers, souvent en anglais, pour une compagnie de marketing, et c’est ce qui me permet de payer mon loyer et mon épicerie, choses que mes ventes de livres ne me permettront sans doute jamais de faire) … Pour ma job, donc, je dois écrire des textes du genre «8 bonnes raisons d’utiliser tel logiciel», ou «10 choses que votre plombier aimerait que vous sachiez», pour pleins de compagnies différentes.

J’ai eu l’idée d’écrire un texte comme ça, mais pour promouvoir mon prochain livre, «Le Goût de l’Eau». Voici donc 10 raisons pour lesquelles j’ai choisi de publier mon livre moi-même.

1.Ça coûte moins cher

Mon premier roman, «Le Parfum du Vent», a été publié avec une maison d’édition à compte d’auteur, Les carnets de Dame Plume. Même si j’ai beaucoup aimé travailler avec eux, et que ce sont des gens très sympathiques et passionnés par ce qu’ils font, c’est moins cher de publier un livre moi-même. En faisant tout moi-même, je n’ai pas à payer de frais d’édition, seulement des frais d’impression.

2.Je suis capable de le faire

Quand j’ai décidé de publier moi-même mon recueil d’histoires courtes «Ourse Ardente et 15 autres histoires», grâce au site lulu.com, je pensais que ça serait peut-être compliqué, ou désagréable. J’ai découvert que ce n’était vraiment pas si compliqué! J’écris des histoires, et j’ai décidé d’illustrer moi-même les pages couvertures de mes livres, alors pour moi, les réviser et préparer leur mise en page, c’est tout à fait logique.

3.J’avais envie de le faire

Même si réviser une histoire et la transformer en livre prêt à être imprimé, ça demande beaucoup de temps, j’avais envie de le faire. Il faut penser à beaucoup de choses, et suivre plusieurs étapes, surtout quand on s’occupe de créer un livre en version papier, mais aussi en version numérique… Mais en fin de compte, c’est amusant de voir le projet évoluer et devenir un livre, un vrai livre!

4.J’aime faire différentes choses

J’aime écrire, mais j’aime aussi dessiner, peindre, et bricoler. Je me débrouille bien pour faire du graphisme, et ça fait plusieurs années que j’ai créé moi-même mon site internet, et le site internet de Gontrand le Chevalier, ma bande dessinée. Faire aussi la mise en page et le graphisme de mes livres, ça s’ajoute aux choses que je peux faire et que j’aime faire.

5.Je tiens à garder le contrôle de mon oeuvre

Ça, c’est quelque chose de très important pour moi. Ça fait longtemps que je sais que je veux publier mes livres, comme je veux, sans que personne ne vienne m’imposer un titre, une page couverture, ou quoi que ce soit d’autre. Je pensais comme ça bien avant d’avoir fini d’écrire mon premier livre! Je préfère créer mes livres comme je veux qu’ils soient, quitte à ce qu’ils soient moins populaires, plutôt que de les remettre à une maison d’édition qui pourrait chercher à leur apporter des changements.

6.Je peux facilement modifier mon livre au besoin

Pour mon premier livre, si je voulais commander des copies additionnelles, ou si j’avais des modifications à faire, il fallait que je contacte Les carnets de Dame Plume. Ce n’est pas compliqué, mais j’aime le fait de pouvoir commander moi-même le nombre de copies dont j’ai besoin, et de pouvoir faire facilement et rapidement des modifications aux fichiers de mon livre si c’est nécessaire. Je n’ai pas besoin de demander à quelqu’un d’autre de le faire pour moi, je peux le faire moi-même, n’importe quand.

7.Je suis fière de ce que j’accomplis

Si mon livre n’est pas populaire, ce sera de ma faute, en quelque sorte. S’il est populaire, ce sera grâce à moi, et je pourrai être fière de ce que j’ai accompli! Surtout, je suis fière d’avoir complété ce projet, et d’avoir créé un livre qui me ressemble, qui correspond à la vision que j’avais, et à mes attentes. Tenir dans ses mains la toute première copie de son livre, après avoir travaillé dessus pendant des jours (pendant des années, plutôt, si on compte le temps que j’ai pris à l’écrire), c’est quelque chose de vraiment merveilleux!

8.Je ne veux pas que mes livres soient pilonnés

Avez-vous déjà entendu parler de pilonnage? C’est une façon de détruire des livres quand ils ne se vendent pas, pour recycler le papier. Détruire des livres! J’aime les livres, et je peux difficilement supporter l’idée que des tas de livres soient détruits, juste parce qu’une maison d’édition ne sait plus quoi faire avec. Publier un livre avec une maison d’édition, c’est faire partie de «l’industrie» du livre, et le but d’une industrie, c’est surtout d’être rentable… En publiant mes livres moi-même, je sais qu’ils sont imprimés à la demande, quand moi j’en commande, ou quand quelqu’un en achète sur le site de lulu.com. Comme ça, je sais que le destin de mes livres ne sera jamais d’être pilonnés par centaines!

9.Je ne suis pas la seule à le faire

Depuis que je participe à des salons du livre à compte d’auteur, je lis beaucoup plus de livres québécois qu’avant. J’admire les gens qui ont choisi de publier et de promouvoir leurs livres par leurs propres moyens, parce qu’ils sont passionnés, parce qu’ils aiment ce qu’ils font, parce qu’ils croient en eux et en leur talent, et parce qu’ils croient que c’est possible de rejoindre les gens en leur présentant leurs oeuvres. C’est ce que je veux faire, moi aussi.

10.J’ai une mission à relever

Je lis parfois des livres à compte d’auteur qui sont excellents. D’autres qui me plaisent un peu moins. D’autres qui m’agacent parce qu’ils contiennent des fautes et des tournures de phrases étranges… (Mais bon, j’ai déjà trouvé des fautes et des tournures de phrases étranges même dans des livres publiés par de «vraies» maisons d’édition!) Je crois que plusieurs personnes ont des préjugés envers les livres publiés à compte d’auteur, et je crois que c’est notre mission, en tant qu’auteurs indépendants, d’essayer de prouver que nous pouvons publier des livres de qualité.