15 faits plus ou moins intéressants à propos de moi

Dans mon blogue, je parle surtout de mes projets, de ce que je fais et de ce que j’écris… mais je parle beaucoup moins de qui je suis, et de ce que j’aime.

C’est moins important et moins intéressant que mes livres, selon moi. Mais ça fait un petit bout de temps que je me dis que je devrais partager quelques détails sur moi, pour ceux et celles qui ne suivent pas mes aventures depuis très longtemps et qui ne me connaissent pas très bien.

Voici donc quelques faits plus ou moins intéressants, choisis au hasard!

➡️ Je n’ai pas de téléphone cellulaire. Même si ça peut sembler faire de moi une personne légèrement démunie par moments, la grande majorité du temps, je n’en souffre pas du tout, et j’en suis même bien heureuse.

➡️ Je n’ai pas d’auto non plus. Quand je veux aller quelque part, j’y vais en marchant, j’y vais en auto avec quelqu’un d’autre, j’utilise les transports en commun… ou je reste chez moi. Eh oui, je vais même faire mon épicerie à pieds!

➡️ Je ne bois pas de café, ni d’alcool, et je n’aime pas non plus les boissons gazeuses et autres breuvages pétillants. J’aime le thé, le chocolat chaud, le jus de fruits, et l’eau.

➡️ Je coupe mes cheveux moi-même depuis plusieurs années. Les dernières fois où j’ai eu envie d’aller chez la coiffeuse, j’en suis ressortie déçue, surtout la fois où j’avais apporté une photo de ce que je voulais et qu’elle n’en avait pas du tout tenu compte. En le faisant moi-même, ça ne donne pas toujours ce que je veux, mais au moins, c’est gratuit.

➡️ J’ai de la rosacée. Si vous remarquez un gros spot rouge sur ma joue droite sur une photo de moi, ou quand vous me voyez en personne, c’est ça: une maladie de peau chronique pour laquelle il n’existe aucun traitement définitif. Je contrôle mes symptômes comme je le peux, mais je ne vois pas l’intérêt d’essayer de cacher la rougeur et les boutons.

➡️ Je suis introvertie, et devoir interagir avec des gens, surtout des gens que je ne connais pas, me fatigue. C’est pour ça que je trouve ça difficile de vendre mes livres: c’est comme s’il fallait tout à coup que je devienne extravertie pour pouvoir parler de ce que j’écris à tout le monde, avec enthousiasme… mais ça ne fonctionne pas comme ça.

➡️ J’ai des goûts musicaux assez variés, mais de manière générale, je n’aime pas la musique pop. Je préfère le rock et métal. Depuis quelques années, mon groupe préféré est Ghost. Je suis une fan inconditionnelle d’Alice Cooper, et ces temps-ci, j’écoute beaucoup de Ignea, Alestorm, Rouge Pompier, Twin Temple, et Schäffer the Darklord.

➡️ Je vis seule, et je n’ai pas d’animal, mais je cohabite avec plusieurs plantes. Surtout des plantes araignées, parce qu’on dirait que ce sont celles qui s’adaptent le mieux à mon appartment de demi sous-sol.

➡️ J’aime les films d’horreur, et j’en regarde très souvent juste avant d’aller me coucher. Je n’aime pas les « jump scares », parce que ça ne m’intéresse pas du tout de faire le saut. Ce qui m’intéresse, ce sont les scènes étranges et intenses, les images dérangeantes et perturbantes, et la certitude qu’absolument n’importe quoi peut arriver dans un film d’horreur.

➡️ Si on me demandait de choisir entre Le Seigneur des anneaux et Star Wars, je choisirais Le Seigneur des anneaux sans hésiter. Je me considère même davantage comme une fan de Spaceballs que de Star Wars.

➡️ J’aime encore Bob l’éponge autant que quand j’avais 13 ans. J’aimerai toujours Bob l’éponge.

➡️ C’est important pour moi de manger au moins un peu de chocolaaaaat à chaque jour. Le chocolat, c’est la vie!

➡️ J’ai déjà suivi des cours de baladi juste parce que j’étais curieuse de savoir comment les danseuses du ventre qu’on voit parfois dans les films faisaient pour bouger comme ça. J’ai apprécié mon expérience, mais pas assez pour continuer au-delà de ma première année de cours. J’ai fait le spectacle de fin d’année, par exemple, vêtue d’une robe jaune flash.

➡️ J’ai pris l’avion deux fois dans ma vie: pour aller en France, et pour aller à Disney World avec ma famille. Si je gagnais plus d’argent, j’aimerais beaucoup voyager encore, et visiter des destinations comme l’Écosse, l’Irlande, et la Nouvelle-Zélande.

➡️ Je ne suis pas du tout une personne matinale: j’aime me coucher tard, et me lever tard, ce qui fait que d’une certaine manière, je suis toujours un peu décalée sur le reste du monde. C’est surtout dérangeant quand je dois me lever tôt pour me rendre à un salon du livre, parce que c’est garanti que je manque de sommeil.

5 bonnes raisons de demander mes livres à votre bibliothèque

La fin du mois de février, c’est le moment idéal pour vous rappeler une manière toute simple d’aider les auteurs indépendants que vous aimez: demandez leurs livres à votre bibliothèque locale.

Pourquoi? Parce que c’est en février que les auteurs inscrits au Programme du droit de prêt public reçoivent de l’argent si leurs livres se retrouvent dans les bonnes bibliothèques, au bon moment. Alors moi, quand je reçois mon enveloppe du DPP, je me dis: ah oui, c’est vrai, ça serait une bonne idée d’essayer de faire entrer plus de mes livres dans les bibliothèques!

Sauf que je ne peux pas vraiment y arriver seule… J’ai besoin de votre aide.

J’imagine que pour ce qui est des auteurs publiés par les grandes maisons d’édition, leurs livres ont de bonnes chance d’automatiquement se retrouver dans un grand nombre de bibliothèques… Mais pour les auteurs indépendants et autoédités, c’est un peu plus compliqué.

Les bibliothèques ne peuvent pas acheter de livres directement de nous. Elles doivent les acheter dans une librairie agréée. Et elles risquent de ne pas le faire si personne ne leur en fait la demande. C’est là que nos lecteurs et lectrices peuvent nous aider!

Pour me donner un coup de main, vous pouvez contacter votre bibliothèque locale pour leur dire que vous aimeriez qu’elle fasse l’acquisition de certains de mes livres. Et pendant que vous y êtes, pourquoi ne pas leur demander des livres de tous vos auteurs indépendants préférés, ou de ceux dont vous aimeriez découvrir l’univers?

Ça vaut la peine de le faire, et pour plusieurs raisons… 📚

1 – Si votre bibliothèque achète mes livres, vous pourrez les lire gratuitement! C’est pratique si vous n’avez pas un gros budget, ou vraiment plus de place dans la bibliothèque de votre salon.

2 – Vous m’aiderez à me faire connaître, puisque d’autres gens qui fréquentent votre bibliothèque locale pourront eux aussi lire mes livres gratuitement!

3 – Vous ferez découvrir mes livres à votre bibliothécaire, qui est probablement une personne passionnée par la lecture et qui aime peut-être découvrir de nouveaux auteurs.

4 – Grâce à votre demande, je pourrai recevoir un montant d’argent de la part du Programme du droit de prêt public… mais seulement si votre bibliothèque fait partie de leur échantillonnage.

5 – Une fois par année, je pourrais donc recevoir grâce à vous une plus grosse compensation monétaire pour tout le travail non rémunéré que je fais pour écrire, réviser, illustrer, publier, et promouvoir mes livres. Et tout ça, sans que ça vous coûte quoi que ce soit, à part quelques minutes de votre temps!

Je vous l’avais bien dit que ça valait la peine! 😊

Pour finir, j’aimerais faire une petite précision à propos du fonctionnement du programme du DPP. Je crois que la plupart des gens supposent que dès qu’un livre est dans une bibliothèque, l’auteur reçoit un petit montant d’argent chaque fois que quelqu’un l’emprunte pour le lire…

Mais ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Un livre présent dans une bibliothèque rapportera le même montant à son auteur, que personne ne l’emprunte ou qu’il soit emprunté 1000 fois par mois.

Mais seulement si:

👉 L’auteur en question s’est inscrit au Programme du droit de prêt public et qu’il a également inscrit son livre au programme.

👉 La bibliothèque en question fait partie de l’échantillonnage du DPP pour l’année en cours. Ce ne sont pas toutes les bibliothèques qui en font partie, ce qui limite le montant que l’auteur peut recevoir.

Tout ça pour dire que je vous serais très reconnaissante de demander un ou plusieurs de mes livres à votre bibliothèque locale… Si vous le faites, assurez-vous de me le dire pour que je vous remercie!

Ah, mais vous pouvez d’abord vérifier si mes livres se trouvent déjà dans votre bibliothèque, bien sûr… 😉

C’est le temps de visiter La cantine

Bonne année!! 🎉

Eh oui, je peux encore le dire même si on est maintenant le 17 janvier, parce que c’est la toute première fois que j’écris quelque chose dans mon blogue en 2024.

Cette nouvelle année promet d’être assez chargée pour moi. J’ai déjà quatre évènements de prévus, et je veux absolument réussir à enfin publier mon fameux roman dont vous êtes le héros, Sechora

En plus, il y a de très fortes chances pour que je finisse d’écrire le premier tome de l’histoire d’Henry cette année!

J’aime ça, avoir plein de projets sur ma liste. Mais c’est certain que souvent, je manque de temps pour faire tout ce que j’aimerais faire.

Quand même, 2024 commence en force avec la publication d’un premier livre!

La cantine…

La cantine, c’est un recueil de nouvelles horrifiques que j’ai écrit en collaboration avec quatre auteures dynamiques qui sont devenues des amies et des alliées précieuses pour moi, en 2023.

Il y a maintenant des gens qui nous connaissent en tant que «la gang des auteures inconnues», ce qui est légèrement paradoxal, quand on y pense!

Donc, notre beau recueil, La cantine, va être disponible sur Amazon dès le 24 janvier. Mais vous pouvez dès maintenant précommander votre copie grâce à ce formulaire de précommande.

Mais attention, ce recueil n’est pas pour tout le monde! Nos histoires ont toutes un côté sombre: horreur, sang, folie, violence, sexe, et nourriture peu appétissante sont au rendez-vous, entre autres choses. C’est donc pour un public averti.

Mais… pourquoi est-ce que nous avons écrit des histoires d’horreur sur un thème comme celui-là, vous demandez-vous peut-être? 🤔

Après tout, les cantines, c’est sympathique… On peut y manger de la poutine, des frites, des hot dogs, et plein d’autres mets délicieux et pas chers.

Laissez-moi vous raconter l’histoire derrière le recueil La cantine… Je vous la raconte ici à ma manière, parce que je me suis rendue compte que nous, les cinq auteures, n’avions pas toutes exactement la même version de l’histoire en mémoire. Je trouve ça assez fascinant, même si ça veut dire que nous n’avons probablement pas toutes raison!

(L’important, c’est le résultat de tout ça… et le résultat, c’est un recueil de nouvelles dont nous sommes fières!)

Donc, voici l’histoire telle que je me la rappelle…

Le 1er avril 2023, je me suis rendue dans le charmant village de Saint-Isidore pour y participer à un salon du livre. J’y suis allée avec Josée et Nicole, et en chemin, nous avons remarqué, sur le bord de la route, une petite bâtisse qui semblait vaguement être abandonnée, et sur laquelle c’était écrit «Cantine», et «Salle à manger complète»…

Nous avons évidemment trouvé ça très drôle, puisque ça n’avait pas du tout l’air d’une cantine, et encore moins d’une cantine avec une salle à manger. Nous avons donc poursuivi notre chemin, et le salon du livre à été un beau succès! (J’ai d’ailleurs passé la journée avec un poisson en papier collé dans le dos… Je me l’étais collé là moi-même, c’est ça la joke, tsé. C’est ma tradition du Poisson d’avril!)

Au moment de retourner à Victoriaville, Mélissa, que nous avions déjà rencontrée à un autre évènement, nous a demandé si elle pouvait monter avec nous. Nous avons bien sûr accepté, et nous lui avons parlé de la fameuse cantine.

Nous avons eu beaucoup de fun sur le chemin du retour de St-Isidore, comme en témoigne cette photo!

C’est surtout là que les souvenirs diffèrent. Certaines disent que nous avons revu la cantine sur le chemin du retour. Moi, je ne me souviens pas de l’avoir revue. Je me souviens, par contre, que nous en avons beaucoup parlé, et nous avons élaboré plusieurs théories farfelues sur le possible emplacement de la salle à manger, et sur ce qui pouvait bien s’y passer.

Quatre auteures ensemble dans une auto, ça part facilement dans toutes les directions! On n’a pas le choix d’avoir beaucoup d’imagination pour écrire des livres, après tout.

Nous sommes retournées à Saint-Isidore le 26 août, mais cette fois-ci, c’est Marilyne qui a fait la route avec Nicole, Josée et moi. Nous avons bien sûr encore parlé de la mythique cantine, et nous avions l’intention de la prendre en photo… mais nous ne l’avons jamais revue.

Entretemps, Mélissa nous avait proposé d’écrire un recueil de nouvelles sur le thème de la cantine louche, et nous avons joyeusement embarqué dans ce projet. C’est à cause de cette histoire qu’il se passe des choses louches et inquiétantes dans les cantines de nos nouvelles… Parce que oui, dans chaque nouvelle, on retrouve une cantine différente.

Les deux histoires que j’ai écrites s’appellent Le grand projet du père de Sophie, et Une bonne poutine.

Je vous en offre ici, en exclusivité, de petits résumés:

  • Le grand projet du père Sophie: Sophie va passer l’été avec son père dans le village d’enfance de celui-ci. Il veut écrire un livre auquel il pense depuis longtemps, et elle, elle essaie d’oublier son petit ami qui l’a trahie. La maison qu’ils ont louée pour l’été se trouve juste à côté d’une cantine abandonnée. Et en fait, Sophie découvrira que le village entier semble presque abandonné, et qu’il s’y passe des choses étranges à la tombée de la nuit…
  • Une bonne poutine: Louis a reçu la mission d’aller chercher une commande dans une cantine douteuse située très loin de l’appartement qu’il partage avec Clara. Manger un bon repas en regardant un film une fois par semaine amène du positif dans leur couple, selon Clara. Mais est-ce vraiment le cas? Et surtout… quelle est cette chose à texture bizarre que Louis trouvera dans sa poutine?
La cantine, c’est un projet amusant… mais c’est du sérieux!

Si ça vous intéresse de visiter de mystérieuses et douteuses cantines, vous pouvez précommander votre exemplaire du recueil dès maintenant!

Pour finir, je vous invite à aller découvrir ce que font mes collègues auteures inconnues, si vous ne les connaissez pas encore:

La petite histoire de mon chandail d’auteure inconnue

Si je me fie aux archives de mon blogue, c’est en 2017 que mon fameux t-shirt «auteure inconnue» est apparu dans ma boutique Spreadshirt.

Mais avant de le rendre disponible dans ma boutique, j’en avais fait imprimer un seul, pour moi.

Parce que j’avais l’impression d’être la plus inconnue de toutes les auteures inconnues du monde! Parce que je participais à des salons du livre rassemblant des auteurs indépendants, et qu’alors que j’en voyais vendre plusieurs exemplaires de leurs livres et avoir un succès que je n’avais pas du tout, je me sentais souvent invisible et insignifiante. Sans aucun intérêt.

(Alors qu’en fait, je pense que mon problème c’était, et c’est encore, que je suis introvertie et que je ne suis pas douée pour vendre… Mais quand même, quand personne ne s’intéresse à tes livres, tu finis par te dire qu’ils ne sont peut-être pas intéressants, dans le fond!)

J’ai donc eu l’idée d’essayer de transformer mes sentiments plutôt désagréables en quelque chose de positif: un t-shirt avec «auteure inconnue» d’écrit dessus. Je me disais que c’était ça que j’étais, une auteure inconnue, et que ce n’était pas une mauvaise chose. Il faut bien commencer quelque part! Déclarer que je suis une auteure, et que je suis inconnue, c’est une invitation à me connaître, à découvrir mes livres. Je me disais que ça pourrait être aussi une manière d’attirer l’attention…

Et ça a fonctionné! Il y a des gens qui m’ont regardée bizarrement en se demandant pourquoi c’était écrit ça sur mon chandail, mais sans oser me le demander. Et il y a des gens qui ont souri et qui ont ri!

Quelques auteurs m’ont même dit qu’ils aimeraient avoir un chandail comme le mien, et c’est pour ça que j’ai fini par l’ajouter dans ma boutique. Mais à ce moment-là, je ne me doutais pas de l’impact que ce chandail allait avoir…

Au cours des années, j’ai fait de belles rencontres grâce à lui. Il y a tout d’abord ma chère amie Karine Vienneau, qui m’a contactée sur Facebook après avoir acheté son chandail auteure inconnue, je crois. Ça n’a jamais adonné qu’on prenne une photo ensemble avec nos chandails, par contre…

Moi, Judith, et Karine! Il existe seulement deux photos de nous trois ensemble… Ce n’est pas écrit sur nous, mais nous sommes des auteures inconnues, et fières de l’être!

Et c’est par le biais de Karine que j’ai connu Judith Gagnon… Et on a créé ensemble le blogue des Trois auteures inconnues! D’ailleurs, il manque un peu d’amour, ce blogue, ces temps-ci…

En 2023, je suis devenue membre de la désormais presque célèbre gang des cinq auteures inconnues, avec Nicole Gauthier, Josée Doucet, Mélissa Laurendeau, et Marilyne Laurendeau.

Faire de la route avec les filles pour participer à un évènement littéraire ensemble, c’est toujours une aventure géniale. Surtout quand on porte nos chandails pour faire une petite séance de photos!

Marilyne, Josée, moi, Mélissa, et Nicole, pendant notre première séance de photos d’auteures inconnues… Je ne suis pas certaine, mais je pense que c’est ce jour-là qu’on a découvert qu’on aimait avoir l’air folles!

C’est Josée qui a eu l’idée de faire imprimer ces chandails, parce qu’elle aimait le mien! À l’endos des leurs, c’est écrit «Auteure en voie d’être connue». À ma connaissance, il existe une autre variante du concept: l’auteur Alain LeClerc a eu l’idée de se faire un t-shirt qui dit «Auteur qui gagne à être connu»! Je trouve ça tellement cool de voir que d’autres auteurs s’identifient à mon idée de départ, et y ajoutent leur touche personnelle!

Maintenant, dans les évènements, il y a des gens qui nous reconnaissent à cause de nos chandails, et des photos qu’on s’amuse à prendre…

Mais ce n’est pas un club exclusif! N’importe qui peut décider de s’identifier comme un auteur inconnu… J’ai d’ailleurs fait faire des macarons, que je vends sur internet et pendant les salons du livre. Il y a quelques auteures qui en ont profité, comme les fabuleuses Mireille Lacerte et Lou Benedict.

Ah, et il y a l’extraordinaire chroniqueuse, et future auteure, Stéphanie Pinard, qui porte fièrement sa casquette auteure inconnue quand elle vient nous voir dans les salons!

Je suis fière de ça. Mon idée de départ, qui s’est formée dans ma tête pendant un salon où je me sentais particulièrement découragée, s’est transformée en un concept positif, simple, et rassembleur. 🥰 Et je me suis même fait des amies!

Peut-être qu’un jour, moi-même et les gens formidables que j’ai mentionnés, on portera tous des chandails «auteure connue» ou «auteur riche et célèbre». Mais pour l’instant, on est des auteurs inconnus, en voie d’être connus, et qui gagnent à être connus. Et c’est parfait comme ça!

Dans mon ordinateur, j’ai beaucoup de photos de moi qui pose fièrement devant mon rideau de douche. Ah, mais je n’ai aucune photo de moi qui pose de l’autre côté de mon rideau de douche… au cas où quelqu’un se posait la question!

Ceci étant dit, il y a bien sûr une collection d’articles pour les auteurs inconnus dans ma boutique sur Spreadshirt… mais vous pouvez aussi créer les vôtres.

Vive les auteurs inconnus!

J’aime les projets à long terme

L’autre jour, je suis allée rencontrer la sympathique journaliste Manon Toupin, du journal La Nouvelle, pour parler de ma participation au recueil Les Contes du Vent d’ici.

C’est un beau projet, alors ça vaut la peine d’en parler, encore et encore: 48 auteurs et illustrateurs ont collaboré pour créer un recueil de contes pour enfants, il est en vente seulement sur Amazon et seulement jusqu’au 30 septembre 2023, et ensuite, les profits vont être remis à l’organisme Soleil des Orphelins.

En plus de me poser des questions sur le recueil, Manon m’a aussi questionnée sur mes projets en cours. Alors bien sûr, comme chaque fois que je la vois pour parler de la publication d’un nouveau livre, je lui ai parlé de mon projet de roman dont vous êtes le héros.

Oui, on en a parlé plusieurs fois déjà, parce qu’à chaque fois, elle s’en souvient. Alors quand je lui ai expliqué que ça faisait plus que 20 ans que je travaillais là-dessus, elle a été très impressionnée!

«Toi, là, on se trompe pas en disant que tu es persévérante!» qu’elle m’a dit.

En effet! C’est de la persévérance, avec de l’obstination et un soupçon de folie, je suppose. Parce que oui, c’est assez ridicule, dans un sens, le temps qui s’est écoulé depuis que j’ai commencé l’écriture de ce roman-là.

Plus que 20 ans. Plus que la moitié de ma vie!

C’est ridicule, mais c’est comme ça! Et surtout, j’en suis fière, de mon projet. Je suis fière de ne jamais avoir abandonné mes personnages en cours de route. Fière d’avoir tenu à la raconter jusqu’au bout, cette histoire-là.

Bon, il me reste encore un bout à écrire… juste un petit bout. Avant d’écrire la conclusion pour chacun des 4 personnages que les lecteurs et lectrices vont pouvoir choisir d’incarner, j’ai décidé de tout relire, depuis le début. Une première grande révision.

Relire et réviser, ça ressemble à ça. C’est palpitant! Ok, dit comme ça, ça n’a pas l’air palpitant pour vrai… mais ça l’est. J’aime mon histoire et mes personnages. Ça fait longtemps qu’on se côtoie!

Après ça, je vais me lancer dans une seconde grande révision. Et j’ai une idée, que je crois être enfin la bonne, pour la page couverture de mon livre. Il me reste encore beaucoup de travail, mais ça avance! Ça avance, et mon livre va exister un jour, et ça va être possible parce que je n’ai jamais abandonné.

Quand j’ai commencé à écrire cette grande histoire, j’étais naïve et pleine d’espoir. Je n’avais aucune idée de l’ampleur du projet dans lequel je me lançais. Un vrai de vrai projet à long terme!

Et ce n’est pas le seul. J’ai un autre projet qui va s’avérer être très long, quoi que sans doute moins compliqué que mon livre dont vous êtes le héros.

La quête de Marianne est reliée aux 6 premiers livres de ma Mini Collection, et aussi à une série de romans qui, selon moi, va en compter 5 en tout. Je travaille à l’écriture du premier. Et ce gros casse-tête d’histoires-là, il évolue dans ma tête depuis plus que 10 ans, maintenant.

Il faut croire que j’aime ça, les projets à long terme!

L’an prochain, ça va faire 10 ans que mon premier roman a été publié. Il y a des choses, dans la vie, pour lesquelles je ne suis pas toujours très persévérante… Mais ça, oui. Écrire, oui.

Ça me tient à coeur, et c’est pour la vie.

Et il va falloir que je perce le secret de l’immortalité, parce que sinon, je n’aurai jamais le temps de raconter toutes les histoires que j’ai envie de raconter… 🤷‍♀️

Film d’écrivain en péril: Les Maîtres du suspense

Des films d’écrivain en péril, il s’en fait aussi au Québec! J’ai regardé la comédie Les Maîtres du suspense, un film québécois sorti en 2014, et dont Cinépop donnait ce résumé:

«Paralysé par l’angoisse de la page blanche, un célèbre auteur de polars engage un écrivain fantôme qui, guère plus inspiré, refile le mandat à un conteur né, éducateur en garderie.»

Le film commence avec une scène d’action dans laquelle les personnages parlent en anglais, ce qui m’a fait me demander si j’étais en train de regarder le bon film… Mais tout finit par s’expliquer plus tard dans l’histoire!

On fait donc la rencontre d’Hubert Wolfe, écrivain riche et célèbre qui semble mener une vie satisfaisante. Jusqu’à ce que son éditeur lui rappelle qu’il doit lui donner le manuscrit de son prochain roman avant la fin du mois.

Hubert invente donc le titre «Paradise Zombie», et assure à son éditeur que l’écriture avance très bien. On découvre alors que non seulement il n’a pas commencé, mais qu’en plus il est incapable de commencer.

Il fait appel à Dany Cabana (qui se décrit comme un auteur inconnu, ce qui m’a bien fait rire!) et lui demande d’écrire Paradise Zombie à sa place. On comprend bien vite que ce n’est pas la première fois qu’Hubert fait appel à lui. Dany refuse au début… puis accepte en se faisant promettre un chèque de 60 000$.

Est-ce que j’accepterais, moi, d’écrire un roman pour quelqu’un d’autre en échange de 60 000$? Oui, probablement. Je n’ai jamais possédé autant d’argent de toute ma vie. Mais est-ce que je serais frustrée et dégoûtée de voir mon roman avoir du succès en étant présenté comme le roman d’un auteur qui n’a pas levé le petit doigt pour l’écrire pendant que personne ne s’intéresse à mes romans à moi? Oui, certainement.

Être écrivain fantôme, ça semble être un jeu très dangereux…

Mais ça ne semble pas trop déranger Dany. Il a besoin d’argent. Mais il perd toute son inspiration lorsque sa femme décide qu’elle veut divorcer, et qu’elle l’insulte en le traitant d’artiste raté.

Désespéré, il demande donc au gentil monsieur qui raconte des histoires à la garderie de son fils d’écrire le roman d’Hubert à sa place, en lui promettant de lui donner 5000$. Il n’est pas fou, quand même.

À la grande surprise d’Hubert, son éditeur croit que son nouveau roman est un succès… Mais il demande une fin percutante, et des scènes de sexe. Les trois écrivains se retrouvent alors entraînés dans une série de péripéties et de périls que je n’avais vraiment pas vu venir.

Est-ce qu’ils auront tous ce qu’ils méritent à la fin du film? Hum, je dirais que oui…

J’ai trouvé le film très drôle, et j’ai été surprise de lire des critiques affirmant qu’il est mauvais. Peut-être qu’il faut être une auteure inconnue et pauvre pour bien comprendre toutes les subtilités de son style d’humour, et pour sympathiser avec le personnage de Dany.

Ah, et comme c’est souvent le cas, j’ai appris des choses fascinantes.

Un personnage déclarait que «Les écrivains sont parmi les plus susceptibles d’être diagnostiqués de maladie mentale.» Et vers la fin du film, Dany mentionne que «L’écriture, c’est pour les gens malheureux.»

Sérieusement, la représentation des écrivains dans les films me fait rire! Ils sont fous, ils sont bizarres, ils sont solitaires, ils sont instables, ils sont misérables…

Pour ce que j’en sais, ce n’est pas tout à fait la vérité. Mais ce n’est pas tout à faut faux non plus.

Moi, en tout cas, je peux vous garantir que je ne suis pas malheureuse!

Hum, en fait, je le suis… quand je pense à mon compte en banque et à mes ventes mensuelles presque inexistantes. 🤷‍♀️

Comment aider un auteur ou une auteure sans dépenser d’argent

Une des meilleures manières de faire plaisir à une auteure indépendante comme moi, c’est bien sûr d’acheter ses livres, de les lire, et de lui dire qu’on les a aimés.

Mais même quand on n’a pas assez d’argent pour acheter des tonnes de nouveaux livres, il reste quand même certaines petites choses très simples qu’on peut faire pour aider les auteurs et leur montrer notre soutien.

J’en ai dressé une petite liste sur un feuillet que je place sur ma table quand je participe à un évènement littéraire, mais comme c’est important de se rappeler tout ça de temps en temps, voici une liste agrémentée par quelques explications!

Suivre ses réseaux sociaux et interagir avec ses publications

Que vous préfériez Facebook, Instagram ou TikTok, vos auteurs préférés s’y trouvent peut-être. Pour montrer votre soutien à un auteur, suivez-le sur les réseaux sociaux, et plus important encore, interagissez avec ses publications.

Parce que c’est toujours agréable, quand on se donne la peine de créer du contenu divertissant ou de poser des questions à nos abonnés, de voir que ça ne passe pas inaperçu!

Voici où vous pouvez me trouver:

Vous inscrire à son infolettre

Les réseaux sociaux, c’est bien, mais à cause des algorithmes, on ne voit pas toujours toutes les publications des pages auxquelles on s’abonne. N’est-ce pas?

Si l’auteur que vous voulez encourager a une infolettre, n’hésitez pas à vous abonner pour recevoir de ses nouvelles par courriel.

Pour ma part, mon infolettre s’appelle le C.L.L.E.M.P., ou Club des Lecteurs et Lectrices Enthousiastes de Myriam Plante

Vérifier si ses livres sont offerts à votre bibliothèque locale

Si les livres de l’auteur que vous voulez soutenir sont à votre bibliothèque locale, vous pouvez les lire gratuitement! Et ça donne quelques sous à l’auteur… non?

Hum… pas exactement. Pour qu’un auteur gagne de l’argent grâce aux bibliothèques, il faut tout d’abord que ses livres soient inscrits au Programme du droit de prêt public du Conseil des arts du Canada. Ensuite, il faut que la bibliothèque dans laquelle se trouvent ses livres fasse partie de l’échantillonnage du programme.

Si ces conditions sont respectées, alors oui, un auteur va recevoir un chèque, une fois par année. Ça n’a pas rapport avec le nombre de fois que son livre est emprunté, mais bien avec le nombre de fois qu’il est trouvé dans les bibliothèques faisant partie de l’échantillonnage du programme.

Ce qui m’amène à mon prochain point:

Demander ses livres à votre bibliothécaire

Si les livres d’un auteur ne se trouvent pas dans votre bibliothèque locale, vous pouvez en faire la demande à votre bibliothécaire. Si les livres de l’auteur sont en vente dans une librairie agréée, la bibliothèque pourrait décider de les acheter.

Mais, hélas pour les auteurs autoédités dont les livres ne sont pas dans les librairies, les bibliothèques ne peuvent pas acheter leurs livres directement auprès d’eux.

Il existe quand même une manière de procéder autrement: à la demande d’une bibliothèque qui voulait acquérir certains de mes livres, je les ai vendus à une librairie indépendante qui elle, les a vendus à la bibliothèque en question.

Mais pour que ça soit possible, il faut d’abord qu’un lecteur ou une lectrice en fasse la demande!

Emprunter ses livres et les lire

Oui oui, une fois que le livre que vous vouliez lire sans avoir à l’acheter fait son apparition dans votre bibliothèque, votre prochaine mission est de l’emprunter et de le lire!

Lui faire parvenir vos commentaires après votre lecture

Ça aussi, c’est très important! Ne prenez pas pour acquis que des hordes de fans ont déjà écrit à l’auteur pour lui dire qu’ils ont dévoré son livre et qu’ils en redemandent. Beaucoup de gens ne le font pas… alors pour vraiment faire plaisir à un auteur, faites-le!

Écrivez-lui un petit mot, ou ajoutez un commentaire bienveillant sur la page Amazon de son oeuvre, dans un groupe de lecteurs passionnés, ou dans votre blogue si vous faites des chroniques littéraires.

Personnellement, j’aime quand mes lecteurs me donnent leurs commentaires sur mes livres dans mon blogue.

Parler de ses livres à quelqu’un d’autre

Pour finir, si vous aimez un livre, n’hésitez pas à en parler à d’autres gens, que ce soit en personne ou sur internet.

Peut-être que grâce à vous, une autre personne empruntera le livre en question à la bibliothèque, ou mieux encore, l’achètera auprès de l’auteur.

Parce que même le Kraft Dinner de marque maison coûte de plus en plus cher, et qu’il faut bien que les auteurs indépendants gagnent un peu d’argent pour pouvoir se nourrir! 😜

Des salons de toutes les tailles

Les 9 et 10 avril 2022, j’étais au Salon International du Livre de Québec avec mon roman La quête de Marianne!

Ça fait donc maintenant un an que j’ai fait l’expérience d’un gros salon du livre. Je n’y retourne pas cette année. Peut-être que j’y retournerai un jour… on ne sait jamais!

Je garde de bons souvenirs de cette expérience. C’était immense… il y avait des kiosques et des livres partout. Et beaucoup de gens! Des gens qui étaient là pour acheter des livres, wow!

Je me souviens que j’étais tellement excitée et fière de me prendre en photo sur le tapis rouge! La responsable m’avait dit que les photos pourraient entre autres choses servir à illustrer les pages Wikipédia des auteurs. Je n’ai pas de page Wikipédia, et personne (à part moi) n’avait besoin d’une photo de moi sur le tapis rouge, mais j’étais là quand même.

Les visiteurs étaient bien sûr surtout venus pour rencontrer des vedettes. Et moi, petite auteure inconnue qui était présente à un kiosque d’auteures indépendantes, j’ai quand même réussi à vendre six exemplaires de mon roman!

Ça a quelque chose de magique, quand j’y repense. Surtout si on considère que pour moi, ce qui est normal dans un évènement littéraire, c’est de ne vendre aucun livre, ou alors un ou deux, si j’ai de la chance!

C’est sûr que plus il y a de gens, plus il y a de chances que quelqu’un remarque mes livres et s’y intéresse. C’est logique. Mais en même temps, plus il y a d’auteurs connus, et plus c’est difficile pour les inconnus d’avoir de la visibilité!

Un autre beau souvenir du SILQ 2022: si ce n’est pas cette attitude aussi amicale que gagnante qui a incité les gens à acheter mon livre, je ne sais pas ce qui s’est passé!

C’était donc une expérience excitante et prestigieuse de participer à ce gros salon. Mais je dirais que de manière générale, je préfère les salons plus petits.

Comme samedi dernier, à St-Isidore-de-Clifton… On était environ une vingtaine d’auteurs rassemblés dans une petite salle, et c’était parfait. C’était le tout premier salon du livre de ce village, et les gens étaient au rendez-vous!

Comme quoi ce qui est le plus important, ce n’est pas la taille de la ville ou la renommée du salon du livre.

Ce qui est important, c’est l’intérêt des gens. Leur présence. Leur envie de découvrir quelque chose de nouveau, d’acheter des cadeaux pour leurs petits-enfants, et d’encourager des auteurs indépendants.

Et c’est aussi important, pour moi personnellement, de me remémorer des évènements qui se sont super bien passés et où j’ai eu du plaisir. Je pense que ça va m’aider à être motivée et enthousiaste pour les prochains!

D’ailleurs, il y a 2 évènements annoncés sur la page Évènements de mon site internet

Ok, je viens de découvrir quelque chose!! 🤯 J’ai repensé à l’histoire des pages d’auteurs sur Wikipédia, dont je parle dans la légende de ma photo de tapis rouge… Et figurez-vous donc que, tout en n’ayant pas de page d’auteure sur Wikipédia, j’y ai ma photo prise lors du Salon l’année passée!

Oui oui, c’est vrai: https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Myriam_Plante.jpg

Ma face est sur Wikipédia! À moi la gloire et la notoriété!!

#Sechora2024

Quelque part en 2018, j’avais calculé que je devrais être capable de publier mon roman dont vous êtes le héros en 2024.

Il me semble que j’avais utilisé #Sechora2024 à quelques reprises sur Facebook, en me trouvant bien comique. À cette époque-là, c’était un objectif lointain. Ça ne me semblait pas tout à fait réaliste, parce que je savais bien qu’il me restait beaucoup à écrire avant d’atteindre la fin de cette longue histoire, mais en même temps, je pouvais me permettre d’y croire.

Maintenant, on est au début de l’année 2023… Est-ce que j’ai fini d’écrire l’histoire de Sechora?

Non, pas encore. Mais je suis en train d’écrire le dernier chapitre! Bon, ensuite, il va me rester à écrire une petite conclusion pour chaque personnage que les lecteurs vont pouvoir incarner. Mais j’ai presque fini!

Ces gens-là et cette carte-là sont affichés sur le mur, juste devant mon bureau d’écriture!

Si vous n’avez jamais entendu parler de Sechora, sachez que c’est un projet qui me tient à coeur. Un projet à long terme. Ça fait sérieusement plus que la moitié de ma vie que je travaille sur l’histoire de Sechora!

Quand je vois des auteurs écrire un roman en moins d’un an, voire en quelques mois, je me demande vraiment comment ils font. Je le répète: j’ai travaillé sur ce livre pendant plus que la moitié de ma vie! Et il n’est pas encore fini…

(J’ai présentement 37 ans, si ça peut vous donner une idée du temps que j’ai passé sur ce projet.)

Je pense donc que c’est un peu normal que j’appréhende les étapes suivantes… Parce que oui, réviser tout ce que j’ai écrit, vérifier si tout est cohérent, illustrer et faire la mise en page de mon roman, ça va être très long.

Pour l’instant, mon manuscrit ressemble à ça. Parce que oui, c’est un vrai manuscrit, écrit à la main! Des paquets de feuilles lignées, un pour chaque chapitre de chaque personnage, mis en valeur dans un présentoir en plastique acheté pendant la vente de fermeture du Zellers.
(Un autre détail qui témoigne de l’âge du projet…)

Et puis, c’est épeurant. Imaginez travailler sur quelque chose pendant plus que 20 ans, et présenter avec fierté votre projet au monde entier… pour ensuite éprouver de la déception parce que le monde entier, au fond, n’en a rien à faire de ce projet, de vos efforts, de votre travail, et de votre ténacité.

Ça me fait peur, ça.

Et je sais très bien que plus un projet est important, plus on espère qu’il va recevoir un bon accueil. On espère que d’autres gens vont le découvrir, l’apprécier, le trouver important eux aussi. On espère avoir du succès, quoi.

Et du succès, j’ai l’impression que c’est quelque chose d’assez rare, dans ma carrière d’auteure inconnue…

Je vais finir d’écrire Sechora, et je vais travailler fort pour le réviser, le publier, et le promouvoir. Je vais le publier en 2024, si possible.

Je vais le faire, parce que c’est important pour moi.

Mais j’ai peur. Et je me dis que c’est probablement une raison de plus pour le faire.

Après tout, Sechora: Les Disciples de Nacci, c’est un roman dont vous êtes le héros qui rassemble 4 personnages assez différents les uns des autres, qui se lancent dans une quête qui semble un peu perdue d’avance.

Ils doivent apprendre à collaborer ensemble, et surtout, à trouver en eux le courage de continuer…

Je vais donc être courageuse, donner enfin naissance à mon bébé, et ensuite passer le reste de ma vie à essayer de convaincre les gens de le lire.

Défi accepté!

Le gouvernail

De tous les livres que j’ai écrits jusqu’à maintenant, La quête de Marianne est mon préféré. Et d’une certaine manière, je pense que j’étais prédestinée à écrire ce roman…

Dans mon adolescence, je lisais beaucoup de livres dont vous êtes le héros, et j’ai découvert Le Seigneur des Anneaux.

Le premier vrai projet de livre que j’ai commencé, et sur lequel je travaille encore des millions d’années plus tard, a été un roman dont vous êtes le héros. Et mon premier roman publié avait un dragon pour narrateur.

Mais avant… bien avant d’aimer le médiéval et le fantastique, j’écoutais du Soldat Louis. Leur premier album, dont mes parents avaient acheté la cassette que je possède encore, est sorti en 1988. J’avais donc 3 ans quand j’ai commencé à écouter de la musique qui parlait de rhum, de femmes, de navires, de ports, de tavernes, de bordels, et d’aventures de marins.

Bien sûr, je ne comprenais pas toutes les paroles à cette époque… Mais j’aimais la musique, et j’aimais le style. Je l’aime encore.

Et puis, j’ai toujours aimé être sur un bateau, être sur l’eau. Je suis pas mal sûre que je portais encore des couches les premières fois que mon père m’a emmenée à son camp de pêche. Je pouvais rester assise dans la chaloupe pendant des heures, ma canne à pêche dans les mains, à regarder l’eau et la forêt, et à juste être heureuse. Je n’avais jamais envie de descendre du bateau et de faire autre chose.

Des années plus tard, en 2003, je suis tombée en amour avec les films des Pirates des Caraïbes, et c’est probablement à partir de ce moment-là que j’ai commencé à me prendre en photo avec tous les gouvernails que j’ai pu trouver.

Cette photo date de 2005. Je crois qu’elle a été prise au Musée maritime du Québec – Capitaine J.E. Bernier, à l’Islet.

Oui oui, se prendre en photo avec des gouvernails, c’est un passe-temps comme un autre! Je suis sûre que j’ai plein d’autres photos, cachées quelque part dans des fichiers enregistrés dans les recoins les plus obscurs… Il y a aussi celle-là:

Celle-là vient de quelque part en Nouvelle-Écosse, je crois. Le clin d’oeil est particulièrement évocateur. C’est un peu comme si je disais «Checkez-moi ben aller, un jour je vais tenir un gouvernail comme celui-là, mais dans un bateau qui navigue sur l’eau pour vrai!».

Ma meilleure photo de gouvernail, c’est incontestablement celle-ci, prise lors de mon périple à bord du Roter Sand, que j’avais effectué pour me préparer à écrire La quête de Marianne:

«Yes! Je vous l’avais bien dit!»

Donc, voilà, je pense que mon parcours de vie m’avait subtilement préparée à écrire La quête de Marianne… et à écrire aussi la grande aventure sans nom sur laquelle je travaille depuis déjà un petit bout de temps.

J’aime l’eau, j’aime la mer et les voiliers. Et ce qui m’intéresse dans le fait de raconter des aventures de marins, je pense que c’est surtout l’attrait des voyages et de la liberté. Le fait d’être chez soi partout, et nulle part en même temps. Apprendre à vivre en tant qu’équipage, aussi, confiné sur un navire au milieu de l’eau, devoir travailler ensemble et braver les dangers de la nature et les mystères qui peuvent se cacher sous la surface de l’océan…

On retrouve un peu de ça dans La quête de Marianne, mais c’est surtout dans l’aventure qui va se passer avant mon roman que ces thèmes-là devraient être présents.

Je ne ferai jamais le tour du monde sur un voilier… mais je peux faire vivre des personnages qui eux, le font. Ça coûte moins cher, c’est moins dangereux, et c’est plus relax! 😉