Le gouvernail

De tous les livres que j’ai écrits jusqu’à maintenant, La quête de Marianne est mon préféré. Et d’une certaine manière, je pense que j’étais prédestinée à écrire ce roman…

Dans mon adolescence, je lisais beaucoup de livres dont vous êtes le héros, et j’ai découvert Le Seigneur des Anneaux.

Le premier vrai projet de livre que j’ai commencé, et sur lequel je travaille encore des millions d’années plus tard, a été un roman dont vous êtes le héros. Et mon premier roman publié avait un dragon pour narrateur.

Mais avant… bien avant d’aimer le médiéval et le fantastique, j’écoutais du Soldat Louis. Leur premier album, dont mes parents avaient acheté la cassette que je possède encore, est sorti en 1988. J’avais donc 3 ans quand j’ai commencé à écouter de la musique qui parlait de rhum, de femmes, de navires, de ports, de tavernes, de bordels, et d’aventures de marins.

Bien sûr, je ne comprenais pas toutes les paroles à cette époque… Mais j’aimais la musique, et j’aimais le style. Je l’aime encore.

Et puis, j’ai toujours aimé être sur un bateau, être sur l’eau. Je suis pas mal sûre que je portais encore des couches les premières fois que mon père m’a emmenée à son camp de pêche. Je pouvais rester assise dans la chaloupe pendant des heures, ma canne à pêche dans les mains, à regarder l’eau et la forêt, et à juste être heureuse. Je n’avais jamais envie de descendre du bateau et de faire autre chose.

Des années plus tard, en 2003, je suis tombée en amour avec les films des Pirates des Caraïbes, et c’est probablement à partir de ce moment-là que j’ai commencé à me prendre en photo avec tous les gouvernails que j’ai pu trouver.

Cette photo date de 2005. Je crois qu’elle a été prise au Musée maritime du Québec – Capitaine J.E. Bernier, à l’Islet.

Oui oui, se prendre en photo avec des gouvernails, c’est un passe-temps comme un autre! Je suis sûre que j’ai plein d’autres photos, cachées quelque part dans des fichiers enregistrés dans les recoins les plus obscurs… Il y a aussi celle-là:

Celle-là vient de quelque part en Nouvelle-Écosse, je crois. Le clin d’oeil est particulièrement évocateur. C’est un peu comme si je disais «Checkez-moi ben aller, un jour je vais tenir un gouvernail comme celui-là, mais dans un bateau qui navigue sur l’eau pour vrai!».

Ma meilleure photo de gouvernail, c’est incontestablement celle-ci, prise lors de mon périple à bord du Roter Sand, que j’avais effectué pour me préparer à écrire La quête de Marianne:

«Yes! Je vous l’avais bien dit!»

Donc, voilà, je pense que mon parcours de vie m’avait subtilement préparée à écrire La quête de Marianne… et à écrire aussi la grande aventure sans nom sur laquelle je travaille depuis déjà un petit bout de temps.

J’aime l’eau, j’aime la mer et les voiliers. Et ce qui m’intéresse dans le fait de raconter des aventures de marins, je pense que c’est surtout l’attrait des voyages et de la liberté. Le fait d’être chez soi partout, et nulle part en même temps. Apprendre à vivre en tant qu’équipage, aussi, confiné sur un navire au milieu de l’eau, devoir travailler ensemble et braver les dangers de la nature et les mystères qui peuvent se cacher sous la surface de l’océan…

On retrouve un peu de ça dans La quête de Marianne, mais c’est surtout dans l’aventure qui va se passer avant mon roman que ces thèmes-là devraient être présents.

Je ne ferai jamais le tour du monde sur un voilier… mais je peux faire vivre des personnages qui eux, le font. Ça coûte moins cher, c’est moins dangereux, et c’est plus relax! 😉

Mon cerveau n’arrête jamais d’écrire

Je pense que c’est probablement la même chose pour tous les auteurs. Ou en tout cas, je l’espère pour eux!

Mon cerveau n’arrête jamais d’écrire, ou plutôt, il n’arrête jamais de réfléchir à mes histoires, de développer mes personnages, d’inventer des dialogues, de faire des liens entre différents évènements pour les rendre plus logiques…

Oui oui, il fait tout ça même quand je ne suis pas consciemment en train de le faire. Et c’est pratique! Je peux planifier un bout d’histoire, et me dire, bon, ben il va se passer à peu près ça, à ce moment-là…

Et plus tard, mon cerveau me dit 🧠 «Ok, donc c’est ça qui se passe, et après lui il dit ça, et l’autre répond ça, et c’est ça qui arrive après!» 🤔 Ah, ok? 😃 Ah, oui, merci, cerveau!

Ça peut arriver à n’importe quel moment. Pendant que je suis sur le ponton avec mes parents, pendant que je prends mon bain, pendant que je mange, pendant que je marche pour aller faire des commissions, pendant que je travaille, ou pendant que j’essaie de dormir… ce qui est moins pratique un peu!

Parce que quand mon cerveau me dicte une bonne idée, c’est important de l’écrire avant de l’oublier. Je me retrouve donc avec un nombre sans cesse croissant de notes prises soit dans mon ordinateur, soit sur des petits bouts de papier.

Voici quelques-unes de mes notes les plus récentes… J’aime les notes! Il y en a quelques-unes qui sont des souvenirs de vacances, parce que c’est écrit Cavendish dans le coin en haut.

Et ensuite quand j’écris mon histoire, je dois m’arranger pour sortir les bonnes notes au bon moment, pour vraiment profiter de ce que mon cerveau m’a dit. Souvent, ses idées sont vraiment bonnes et amènent mon histoire dans une autre direction! Parfois, elles font seulement enrichir une scène à laquelle j’avais déjà beaucoup réfléchi de manière consciente.

Ça fait partie de la magie d’écrire! ✨

Et ça prouve que même si un jour je me laissais décourager par le manque de succès de mes oeuvres et que je décidais de juste arrêter d’écrire des livres… je ne pourrais pas arrêter, parce que mon cerveau n’arrête jamais!

As de bâton

Bonne année 2021 à mes lecteurs et lectrices de blogue! J’espère que cette nouvelle année commence bien pour vous, même si jusqu’à maintenant, de manière générale, elle ressemble déjà beaucoup à 2020…

Depuis quelques années, j’ai pris l’habitude de piger une carte de tarot au début de chaque mois. Je note sa signification dans un petit agenda, et à la fin du mois, je prends un moment pour réfléchir…

Parfois, le message de ma carte a vraiment beaucoup de sens avec ce que j’ai fait et ce qui m’est arrivé pendant le mois. D’autres fois, je ne vois absolument aucun rapport. C’est un petit exercice amusant!

Ce mois-ci, la carte que j’ai pigée est l’As de bâton.

L’As de bâton vous salue!

L’As de bâton est supposé annoncer le début de l’action, des initiatives créatrices, des idées et des projets qui génèrent de l’enthousiasme…

En le voyant, je me suis dit: Oui!! En plein ça!

J’ai commencé le mois, et l’année, avec beaucoup de motivation et d’idées. Je suis à peu près certaine que je vais pouvoir terminer et publier l’histoire de Marianne en 2021, et j’ai commencé à planifier plein de petits projets par rapport à ce livre… J’ai aussi un projet secret dont je vais pouvoir vous parler éventuellement.

Demain, dans tout le Québec, ça va être le début d’un autre confinement, agrémenté d’un couvre-feu. Moi, personnellement, ça ne me dérange pas du tout. Même que d’une certaine façon, je trouve ça drôle… Un couvre-feu? C’est spécial, non? C’est comme si on vivait dans un film!

Le confinement et le couvre-feu ne changeront pas grand-chose à mes habitudes, j’ai toujours des choses à faire, et je ne vais certainement pas me mettre à me coucher à 8h30 juste parce que je n’ai pas le droit de sortir dehors après 8h.

J’avoue que je me considère comme étant chanceuse. Ça fait plusieurs fois déjà que je me fais cette réflexion-là: moi, travailler à partir de mon ordinateur et rester seule chez nous, c’est ma vie depuis des années. Je suis habituée. Et j’aime ça! Mais je sais bien qu’il y a des gens qui ont besoin de sortir de chez eux, de voir du monde, de ne pas être seuls… Pour ces gens-là, c’est sûr que c’est plus difficile, le confinement.

Si vous en avez assez de tout ce qui se passe, et si vous vous ennuyez parce que vous devez rester seuls chez vous, est-ce que je peux vous recommander, bien humblement, d’essayer de créer quelque chose? Moi, dans le fond, c’est ce que je fais, tout le temps… et c’est pour ça que je ne m’ennuie jamais. Créer, ça me passionne.

Vous n’avez pas besoin d’être, ou de vouloir devenir des artistes professionnels pour trouver de la joie ou du réconfort dans le fait de créer quelque chose.

Colorier dans un livre à colorier, c’est créer. Peindre, c’est créer. Écrire un poème ou une liste de choses qui nous inspirent de la gratitude dans un cahier, c’est créer. Dessiner des petits croquis rapides avec un stylo sur le bord d’une feuille de papier, c’est créer. Écrire une histoire, c’est créer. Coudre, broder ou tricoter, c’est créer. Construire un petit meuble, c’est créer. Cuisiner, c’est créer. Jouer de la musique, chanter ou danser, c’est créer.

Je pense que le simple fait de prendre un peu de temps chaque jour pour créer quelque chose, quelque chose qu’on aime et qui nous passionne, ça peut faire une grande différence dans nos vies. Une différence positive.

Et si vous aimeriez essayer quelque chose, mais que vous ne savez pas comment faire… le simple fait que vous soyez en train de lire ce texte est une preuve que vous avez tout ce qu’il faut pour apprendre à faire ce que vous aimeriez faire…

Vous savez lire, vous avez du temps, et vous avez accès à internet. Vous avez donc tout ce qu’il faut pour faire une recherche en ligne. Sérieusement, sur internet, on peut apprendre à faire n’importe quoi!

Ah oui, et si vous manquez d’inspiration, et si vous aimeriez un petit coup de pouce de l’As de bâton pour trouver un projet sur lequel vous pencher… je vais bientôt annoncer un petit concours amusant sur mon blogue.

À bientôt!

 

J’ai des réponses!

Trois personnes ont osé me poser une ou plusieurs questions dans mon dernier blogue!

Comme je pense bien que je n’aurai pas d’autres questions, je vais répondre à celles que j’ai reçues pour ne pas faire attendre leurs propriétaires.

1. Question de Michelle Bouchard: T’arrive-t-il de trouver ton inspiration dans tes rêves?

Hum, non… Je pense que ça ne m’est jamais arrivé. Je ne me souviens pas souvent de mes rêves, et quand je m’en souviens, ils sont bizarres, mais pas vraiment inspirants.

2. Question de Laurianne Audet: Quelle est la première blague qui te vient à l’esprit si quelqu’un te demande de raconter une blague?

Je dirais quelque chose de poche, genre «C’t’une fois un gars qui voulait rentrer dans la police, la police s’est tassée pis l’gars est rentré dans l’mur!»… Me demander de raconter une blague n’est pas une bonne idée.

3. Question de Laurianne Audet: As-tu un livre que tu relis régulièrement? Si oui, pourquoi ce livre là?

C’est rare que je relis des livres, j’en ai toujours des nouveaux à lire donc j’ai pas le temps de relire ceux que j’ai déjà lus, tsé! Je pense que les seuls livres que j’ai lus plusieurs fois dans ma vie, c’est les collections de bande dessinées de ma mère, les Astérix, surtout.

Là j’ai commencé à relire les Tintin ça fait quelques années, mais comme j’aime moins Tintin qu’Astérix, on dirait que je ne me souviens jamais de continuer à lire ma BD en cours…

4. Question de Laurianne Audet: Est-ce qu’il t’arrive de prendre un de tes livres et d’en relire des passages ou de le relire au complet?

Ça arrive des fois, surtout dans le but de vérifier quelque chose. Et chaque fois je me dis «Mais wow, quel livre fantastique, pourquoi n’est-ce pas un best-seller??» :O…

Et bien sûr, quand j’ai révisé Le Goût de l’Eau, j’ai aussi complètement relu et révisé Le Parfum du Vent pour en préparer une nouvelle version.

5. Question de Marie-Noëlle Audet: Y a-t-il un livre (ou plusieurs) que tu as lu et qui t’a particulièrement marqué?

Euh… Peut-être la trilogie du Seigneur des Anneaux… Je dirais que le fait d’avoir un aperçu de l’univers super complexe et détaillé créé par Tolkien pour ses histoires, c’est inspirant, et comme un peu trop intense aussi.

Sinon il y a bien sûr les fameux livres dont vous êtes le héros, qui sont responsables de ma quête éternelle d’écrire l’histoire de Sechora… Une histoire avec des héros plus complexes que la plupart de ces livres-là, mais qui se déroule dans un monde beaucoup plus simple que la Terre du Milieu!

6. Si tu pouvais partager un repas avec un de tes personnages, lequel choisirais-tu et que mangeriez-vous?

Pas facile… Je suis habituée de manger toute seule chez nous, en lisant, donc soudainement avoir un de mes personnages assis en face de moi serait trop bizarre. Peut-être genre Damien, juste parce que je sais qu’il ne mange pas, et qu’il ne me parlerait pas non plus donc je pourrais enjoyer mes ramen ou mon Kraft dinner en paix? Quoi que ça serait comme un peu intimidant…

7. Dans un duel opposant Regor et Raymonde (tous deux au sommet de leur force), qui gagnerait?

Je pense que Raymonde gagnerait, peut-être juste parce que vu qu’elle vient d’un univers de bande dessinée, sa magie peut être comme plus ridicule et exagérée que celle de Regor, et donc sûrement plus destructrice aussi!

Merci à mes questionneuses pour vos questions intéressantes et amusantes!

Saviez-vous que regarder par la fenêtre était inspirant, mais aussi une perte de temps quand on essaie d’écrire? Depuis que je travaille sur mes histoires dans mon bureau avec une fenêtre qui donne sur le stationnement et mon bac de compost, je perds beaucoup moins de temps à admirer de beaux paysages comme celui-ci!

Un an après la Nouvelle-Écosse

Il y a un an, j’étais en Nouvelle-Écosse avec mes parents. Quelque part au Cap Breton, plus précisément.

Ces derniers jours, j’ai regardé toutes nos photos de voyage, et mes souvenirs rapportés des endroits merveilleux qu’on a visités. Je m’ennuie de la Nouvelle-Écosse, c’était tellement beau!

Un an… On dirait que cette année-là a passé vraiment vite. Ça me fait surtout réaliser que ça fait un an que des nouveaux personnages, des nouvelles idées et des nouveaux bouts d’histoire vivent dans ma tête! En marchant sur les plages de la Nouvelle-Écosse, les pieds dans l’eau, j’avais développé des idées pour une future histoire, ou plutôt, pour une sorte de prologue à une future histoire qui était quand même déjà bien développée.

Depuis un an, il y a des bouts de ces histoires qui apparaissent régulièrement dans ma tête, qui demandent à être développés, précisés, et pris en note, pour ne rien oublier. J’ai appris à bien connaître mes personnages, et je pense qu’ils ont vraiment hâte que ça soit à leur tour de commencer à exister sur du papier, puis dans un livre.

Je vais bientôt publier «Le Goût de l’Eau», ce qui va mettre un terme à mon histoire de dragon. Après ça… Ça va peut-être être le temps de commencer sérieusement à écrire une histoire de marins, de mer et de grands voiliers.

Une photo de moi sur la plage de Hunts Point, prise par mon père. Ça fait bizarre de penser qu’il faisait assez froid pour que je porte un gros hoodie avec un capuchon, mais que j’étais quand même en shorts! En comparaison, je n’ai presque jamais porté de shorts cet été…

Je n’ai plus le goût de l’eau

J’aime l’eau. J’aime la mer, j’aime les lacs, j’aime les vagues. J’aime être sur un bateau.

L’eau, c’est aussi vraiment le fun dans une salle de bain, quand vient le temps de se laver, ou de se brosser les dents, ou d’aller à la toilette…

Mais ces temps-ci, je suis vraiment, vraiment écoeurée de voir de l’eau.

Tout a commencé vendredi passé, vers 2h du matin, alors que j’allais me brosser les dents avant de me coucher… Il y avait une flaque par terre, une grosse flaque d’eau. Mon chauffe-eau avait coulé…

C’est tu cave un peu, un chauffe-eau? Ça fonctionne, tout va bien, et puis le jour où ça brise, ça commence à se vider partout sur le plancher, sans crier gare… Et quand c’est le milieu de la nuit, et que y’a de l’eau partout à terre dans ta salle de bain, ça te tente juste pas. Tu en viens presque à regretter d’avoir déjà pris des douches et des bains chauds.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là! Les propriétaires du bloc sont venus m’installer un nouveau chauffe-eau, mon père est venu me donner quelques conseils, le concierge est venu refaire la soudure d’un tuyau qui coulait suite au changement du chauffe-eau, et comme après ça, il y avait encore de l’eau qui coulait à terre, un autre monsieur est venu, a vérifié mon nouveau chauffe-eau, et a déclaré qu’il avait un défaut de fabrication, et qu’il faudrait m’en installer un autre.

Je ne suis même pas sûre si l’installation de cet autre nouveau chauffe-eau va se faire demain, et si c’est le cas, je ne crois pas que je vais arriver à lui faire confiance, et à ne pas ouvrir la porte chaque fois que je vais dans la salle de bain, pour vérifier si il n’aurait pas, par hasard, commencé à couler par terre lui aussi.

À l’intérieur de la chambre aux horreurs…

Pourquoi est-ce que je vous raconte tout ça?

Mais voyons, mon prochain roman, qui sera lancé pendant le Salon littéraire du Québec à Victoriaville, le 22 Octobre prochain, s’appelle Le Goût de l’Eau! N’est-ce pas ironique? Jai écrit un roman dans lequel il y a plein d’eau, de l’eau partout… et l’eau décide d’envahir ma salle de bain, partout, à répétition! Venez à mon lancement! Achetez mon livre! S’il vous plaît…

Mais bon… c’est tellement ridicule, tout cette histoire de chauffe-eau, que je ne pourrai pas faire autrement que d’utiliser ça dans un éventuel roman. Ça tombe bien, je sais exactement dans quelle histoire une anecdote comme celle-là pourrait marcher.

En tant qu’auteure, c’est mon devoir, et c’est tout naturel pour moi, d’utiliser des évènements dont je suis témoin et de les transformer en quelque chose d’intéressant, en quelque chose d’utile… Je vous garantis qu’un bon jour, dans un des livres que je vais écrire, il va y avoir un gars qui va avoir de gros, gros problèmes avec son chauffe-eau, et qui va être écoeuré en maudit, avec des touches d’humour douteux.

C’est tellement vrai…

Traduction: «Un auteur – et, je crois, tous les gens en général – doit penser que ce qui lui arrive est une ressource. Chaque chose nous est donnée pour une raison, et un artiste doit sentir cela avec encore plus d’intensité. Tout ce qui nous arrive, incluant nos humiliations, nos mésaventures, nos embarras, tout nous est donné comme du matériel brut, comme de l’argile, pour que nous puissions donner forme à notre art.»

Bientôt, je serai un matelot

Si vous suivez mon blogue depuis longtemps, ou que vous me connaissez un peu, vous savez peut-être que je suis fascinée par les grands voiliers. Vous savez peut-être aussi que j’ai l’intention d’écrire, un jour, une série d’histoires qui se passeront sur des navires de l’ancien temps, sur la mer, et dans un petit village côtier.

Mes blogues Vagues et Voiles, et Le robinet est ouvert en parlent un peu.

J’ai pris cette photo en Nouvelle-Écosse, à partir de la plage de Hunts Point

Comme j’aurai besoin, pour concrétiser mes idées, de faire des recherches sur les grands voiliers, la navigation, la vie des marins, et beaucoup d’autres choses, je me suis déjà demandé ce qui se passerait si moi, je faisais partie de l’équipage d’un de ces magnifiques navires!

Eh bien, cet été, un de mes rêves va devenir réalité…

Je savais que le Rendez-vous des grands voiliers aurait lieu cet été, et je cherchais de quelle manière je pourrais en profiter… J’ai trouvé la manière parfaite!

En Juillet, je vais faire partie de l’équipage du Roter Sand, un navire école géré par ÉcoMaris, pendant un petit voyage de Tadoussac à Québec! Je vais apprendre à naviguer à la voile et participer aux tâches d’entretien du bateau…

Je vais aussi prendre plein de notes, dans ma tête et dans un carnet!

Je ne réalise pas encore tout à fait que ça va se passer pour vrai… Mais je tenais à vous annoncer officiellement que je prends mon rôle d’auteure tellement au sérieux que je me suis engagée, au péril de ma vie, à passer 3 jours et 2 nuits sur un grand voilier, juste pour mieux pouvoir raconter une histoire de navires et de marins…

Ah oui, et aussi, parce que réaliser ses rêves, c’est important!

Vagues et Voiles

Pendant mon voyage en Nouvelle-Écosse, j’ai passé un peu de temps, en soirée, à travailler sur la suite de Le Parfum du Vent. L’histoire avance bien, la fin approche!

J’aurais peut-être même pu finir l’histoire en Nouvelle-Écosse, ou en tout cas, preeesque la finir… Mais hélas, j’ai passé la plupart de mon temps libre à travailler sur une histoire que je n’ai pas encore commencé à écrire. Une histoire qui n’a même pas encore de nom, et qui me demandera encore beaucoup de recherches avant de pouvoir commencer à exister pour vrai.

C’est l’histoire dont je parle dans mon blogue «Le robinet est ouvert», et ma nouvelle «Vincent et les sirènes» y est reliée.

Se promener sur la plage, chercher des trésors et marcher dans les vagues, ce sont des bonnes activités à faire tout en pensant à toutes sortes de choses… En pensant à des scènes d’histoires, par exemple.

La plage de Hunts Point, où j'ai certainement marché 100 kilomètres en 1semaine.

Une partie de la plage de Hunts Point, où j’ai certainement marché 100 kilomètres en 1 semaine.

Ça aurait été plus utile, tant qu’à avoir autant de temps pour penser, que je me concentre sur une des deux histoires que j’écris déjà, ou sur ma bande dessinée… Mais bon, l’inspiration, ça ne marche pas comme ça.

Ça, c'était à Summerville Beach. J'aime les vagues.

Ça, c’était à Summerville Beach. J’aime les vagues.

Ce n’est pas qu’il est impossible de contrôler les idées d’histoires et de personnages qui me viennent… J’arrive généralement à me donner une idée de départ, et mon imagination fait le reste. Mais parfois, les idées de départ ne fonctionnent pas toutes… Elles n’ont pas toutes la même force, le même pouvoir. Il y a des idées qui crient plus fort que d’autres, et qui veulent être développées maintenant.

L’environnement peut aussi influencer l’inspiration, c’est certain… Marcher au bord de la mer, et voir de magnifiques grands voiliers comme le Bluenose 2, ça aide à se concentrer sur une histoire qui se passera en grande partie sur la mer, sur un bateau.

Les mâts du Bluenose 2, sur lequel je suis montée clandestinement (ou pas) à Lunenberg.

Les mâts du Bluenose 2, sur lequel je suis montée clandestinement (ou pas) à Lunenberg.

Maiiis, ce n’est pas toujours possible, ou je n’ai pas toujours envie, de noter mes idées à mesure qu’elles se développent. Je passerais mon temps à prendre des idées en note, partout, tout le temps.

Donc, ayant eu le temps d’être inspirée par la mer, mais ne voulant pas risquer d’oublier des idées précieuses pour ma future histoire de bateau, je me suis mise à imaginer de quoi ça aurait l’air si cette future histoire qui n’existe pas encore aurait une suite… Ah non, un prologue, plutôt, parce que le tome 2, j’y ai déjà pensé un peu, j’ai pris ça en note quelque part.

Une des voiles du Silva, sur lequel j'ai fait une petite croisière dans le port d'Halifax. Je suis fascinée par les voiles, les mâts et toutes ces cordes, dont je connaîtrai peut-être les noms et les utilités un jour!

Une des voiles du Silva, sur lequel j’ai fait une petite croisière dans le port d’Halifax. Je suis fascinée par les voiles, les mâts et toutes ces cordes, dont je connaîtrai peut-être les noms et les utilités un jour!

J’ai trouvé plein d’inspiration pour le prologue d’une histoire qui n’existe pas encore, et j’ai même, par hasard, développé un personnage qui devait n’être qu’un personnage très secondaire dans l’histoire, au point de lui inventer un nom complet, un caractère, un passé, des rêves, une vie… Et il a fallu que je prenne ça en note. Et rendue là, il va falloir que je lui trouve un plus grand rôle à jouer dans ma future histoire, parce que tsé, il existe maintenant, et je ne peux pas simplement l’abandonner.

Conclusion: je pense que ma méthode de travail n’est pas très efficace. Mais attendez un peu que je l’écrive, cette future histoire-là! Et sa suite, et son prologue, et une série toute entière, pourquoi pas… Ça va être vraiment cool!

Peut-être.

Écrire dans les marges

Souvent, quand je m’assois et que je commence à écrire, je ne sais pas où je m’en vais. Ou plutôt, je ne sais pas où mon histoire s’en va.

J’ai des notes prises sur plein de bouts de papier, j’ai des images claires, dans ma tête, de ce qui va se passer éventuellement. Mais souvent, je ne le sais pas.

Alors je prends mon crayon, je me concentre sur mon histoire… Et là, un de mes personnages dit ou fait quelque chose. Ou quelque chose se passe.

Et là, je comprends.

Les événements s’enchaînent, les idées arrivent, se mélangent, changent de place, s’emboîtent comme les pièces d’un casse-tête, et l’image se précise, et je sais ce qui va se passer… Parce que dans ma tête, ça s’est passé, en quelques fractions de secondes.

Dans ces moments-là, vu que je suis incapable d’écrire tout, tout de suite, je prends des notes. J’écris des mots, des listes d’événements, dans la marge de ma page, pour préciser la suite de l’histoire, et pour ne rien oublier.

Marges

Et je n’oublie rien, et l’histoire continue… Jusqu’au prochain soir où je me demande ce qui va se passer.

 

Le robinet est ouvert

«Start writing, no matter what. The water does not flow until the faucet is turned on.» -Louis L’Amour

Traduction: Commencez à écrire, peu importe quoi. L’eau ne commence pas à couler tant que le robinet n’est pas ouvert.

Je n’ai aucune idée de qui est Louis L’Amour, mais j’ai vu cette citation sur Facebook il y a quelques jours, et je l’ai trouvé intéressante.

En fin de semaine, je suis retournée en ponton avec mes parents, et j’ai encore pris des notes pour des histoires différentes… C’est facile d’être inspirée en bateau: je reste assise, avec rien d’autre à faire que de tenir ma canne à pêche, et je regarde les vagues. C’est encore plus facile d’être inspirée en bateau, quand les histoires que j’écris, ou que j’ai l’intention d’écrire concernent l’eau

Qui a laissé le robinet ouvert? Il y a de l'eau partout!

Qui a laissé le robinet ouvert? Il y a de l’eau partout!

Le robinet est ouvert, définitivement. Peut-être même un peu trop… J’ai commencé à écrire la suite du Parfum du Vent, comme je l’ai mentionné déjà dans mon blogue, et j’ai de plus en plus d’inspiration pour le développement de mon histoire. Je ne néglige pas non plus mon autre histoire, que je continue d’écrire pendant 30 minutes à chaque jour.

Mais pendant mes récents voyages en ponton, j’ai aussi pris en note des idées pour une autre histoire… Une autre histoire à laquelle j’ai commencé à penser en 2011 (c’est écrit dans mon cahier, je ne m’en souviens pas juste comme ça!) et qui prend de plus en plus de place dans mes pensées… Travailler sur 3 histoires en même temps? Pitié, non! C’est déjà assez intense d’en avoir 2… J’ai presque hâte d’avoir fini d’écrire la suite du Parfum du Vent, pour pouvoir me concentrer sur ma troisième histoire… Trop d’idées, pas assez de temps.

Pendant mon dernier voyage, j’ai inventé un village. Le village dans lequel débutera l’histoire, un jour… J’ai inventé les habitants, je leur ai trouvé des noms, et des histoires. Il y a une quarantaine d’habitants jusqu’à maintenant…

J’ai pris tout ça en note. Ça me servira un jour. En attendant, ce charmant petit village vit quelque part dans ma tête, et que je le veuille ou non, je vais continuer à avoir de l’inspiration sur ses habitants, et à avoir des idées géniales qui devront absolument faire partie du livre.

Si je continue avec la métaphore du robinet, je peux dire que j’ai un beau lac d’inspirations qui se gonfle, et qui attend le moment propice pour devenir un océan.