Portrait de personnage: Beanedich Sohr

Le vrai nom de ce personnage (qui est un de mes personnages préférés!) est Beanedich Sohr. Mais comme il vient de Lvistuanie, un petit pays nordique dont pratiquement personne n’a entendu parler, et qu’il parle avec un accent que pratiquement personne n’a jamais entendu, les gens ont simplement été incapables de comprendre son prénom.

Alors ils l’ont renommé Benedict. Et lui, même s’il trouvait ça agaçant au début, il a fini par simplement accepter son nouveau prénom, en se disant que ça serait moins compliqué comme ça. C’est un détail qui peut ne pas sembler très important, mais pour moi, ça révèle un peu le genre de caractère qu’il a.

À première vue, il semble être un homme qui se laisse facilement marcher sur les pieds, et qui est incapable de s’affirmer ou de prendre des initiatives. Et c’est un peu vrai… Mais en même temps, il est têtu et tenace, et quand il veut vraiment quelque chose, il n’abandonne pas, peu importe ce qu’en pensent les autres.

On pourrait dire qu’il choisit ses combats. Si quelque chose ne lui semble vraiment pas important, il ne va simplement pas perdre trop de temps à argumenter ou à s’acharner. Mais quand quelque chose lui tient vraiment à coeur, c’est le contraire!

Donc: son prénom? Pas vraiment important. Mais son rêve de devenir le meilleur musicien de son pays natal? Il ne l’a jamais abandonné… Mais comme pendant toute son adolescence, son père a tenté de l’obliger à se choisir un vrai métier, il a fini par capituler et par choisir un métier. Il est devenu marin. Et il a emmené son violon avec lui, parce que pourquoi se contenter de son pays natal quand on peut aller jouer de la musique dans le monde entier?

Benedict est très grand et très fort, mais il a un tempérament calme et doux… sauf quand il se met en colère, ce qui heureusement n’arrive pas très souvent.

Il est très honnête et un peu naïf, et il n’a pas peur de se montrer vulnérable ni de soutenir ceux qui se montrent vulnérables devant lui. Il est ami avec Anders, et il a rapidement développé l’habileté de comprendre ce que celui-ci lui dit en se servant de ses mains et de ses expressions faciales.

Une des raisons qui l’ont amené à quitter la Lvistuanie, c’est qu’il a découvert qu’il était plus attiré par les hommes que par les femmes, et qu’il espère réussir à trouver quelque part un autre homme qui lui ressemble et qui le comprend…

Livres dans lesquels Benedict apparaît:

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Portrait de personnage: Alexander Anderson

Je commence ma série de portraits de personnages avec Alexander Anderson, aussi connu sous le nom d’Anders.

Ne le dites pas à mes autres personnages pour ne pas les rendre jaloux, mais Anders est un de mes personnages préférés. Il est né muet, et à cause de ce handicap, les gens ont tendance à le sous-estimer et à croire qu’il est dépourvu d’intelligence… alors que ce n’est pas du tout le cas!

Rejeté par son père qui avait honte de lui, et aussi par ses frères qui avaient peur que son mutisme soit contagieux, il a quitté son foyer très tôt pour partir à l’aventure. Il est devenu marin sur un grand voilier, est tombé amoureux de la mer, et a voulu passer le reste de sa vie à naviguer.

C’est lors de son tout premier voyage en mer qu’il a décidé de changer son nom, parce qu’il n’avait plus envie de porter le même nom que son père. Comme il y a deux fois «ander» dans son nom complet, il a décidé de mettre un «s» à la fin et de s’appeler Anders, ce qui était aussi plus simple pour lui, qui n’a jamais vraiment eu la chance d’apprendre à lire ou à écrire.

Anders est rusé et débrouillard. Il a beaucoup de compassion envers les gens démunis, ou qui ont besoin d’être guidés et soutenus. Il est courageux, mais n’éprouverait absolument aucune honte à fuir, à se cacher, ou à frapper un ennemi dans le dos plutôt que de se battre de manière loyale. Après tout, même une fois devenu adulte, il est petit et maigre, et il n’a jamais appris à manier une épée ou un pistolet…

On ne peut pas dire de lui qu’il a un sens de l’éthique irréprochable. C’est un homme bon et il a de bonnes intentions. Mais si la meilleure manière pour lui d’atteindre un de ses buts est une manière illégale ou peu recommendable, il ne se posera pas de question et ne regrettera pas son choix par la suite.

La seule chose qui fait vraiment peur à Anders, ce sont les orages, surtout ceux qu’il subit pendant qu’il est sur un navire. Et ce n’est pas exactement parce qu’il a peur de faire naufrage… Pour lui, les orages représentent le chaos total, et c’est ça qui le terrifie. Il préfère être en contrôle, et que tout soit calme, prévisible, organisé, et propre.

Laver le plancher (ou le pont d’un navire) est même une de ses plus grandes passions…

Livres dans lesquels Anders apparaît:

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Le gouvernail

De tous les livres que j’ai écrits jusqu’à maintenant, La quête de Marianne est mon préféré. Et d’une certaine manière, je pense que j’étais prédestinée à écrire ce roman…

Dans mon adolescence, je lisais beaucoup de livres dont vous êtes le héros, et j’ai découvert Le Seigneur des Anneaux.

Le premier vrai projet de livre que j’ai commencé, et sur lequel je travaille encore des millions d’années plus tard, a été un roman dont vous êtes le héros. Et mon premier roman publié avait un dragon pour narrateur.

Mais avant… bien avant d’aimer le médiéval et le fantastique, j’écoutais du Soldat Louis. Leur premier album, dont mes parents avaient acheté la cassette que je possède encore, est sorti en 1988. J’avais donc 3 ans quand j’ai commencé à écouter de la musique qui parlait de rhum, de femmes, de navires, de ports, de tavernes, de bordels, et d’aventures de marins.

Bien sûr, je ne comprenais pas toutes les paroles à cette époque… Mais j’aimais la musique, et j’aimais le style. Je l’aime encore.

Et puis, j’ai toujours aimé être sur un bateau, être sur l’eau. Je suis pas mal sûre que je portais encore des couches les premières fois que mon père m’a emmenée à son camp de pêche. Je pouvais rester assise dans la chaloupe pendant des heures, ma canne à pêche dans les mains, à regarder l’eau et la forêt, et à juste être heureuse. Je n’avais jamais envie de descendre du bateau et de faire autre chose.

Des années plus tard, en 2003, je suis tombée en amour avec les films des Pirates des Caraïbes, et c’est probablement à partir de ce moment-là que j’ai commencé à me prendre en photo avec tous les gouvernails que j’ai pu trouver.

Cette photo date de 2005. Je crois qu’elle a été prise au Musée maritime du Québec – Capitaine J.E. Bernier, à l’Islet.

Oui oui, se prendre en photo avec des gouvernails, c’est un passe-temps comme un autre! Je suis sûre que j’ai plein d’autres photos, cachées quelque part dans des fichiers enregistrés dans les recoins les plus obscurs… Il y a aussi celle-là:

Celle-là vient de quelque part en Nouvelle-Écosse, je crois. Le clin d’oeil est particulièrement évocateur. C’est un peu comme si je disais «Checkez-moi ben aller, un jour je vais tenir un gouvernail comme celui-là, mais dans un bateau qui navigue sur l’eau pour vrai!».

Ma meilleure photo de gouvernail, c’est incontestablement celle-ci, prise lors de mon périple à bord du Roter Sand, que j’avais effectué pour me préparer à écrire La quête de Marianne:

«Yes! Je vous l’avais bien dit!»

Donc, voilà, je pense que mon parcours de vie m’avait subtilement préparée à écrire La quête de Marianne… et à écrire aussi la grande aventure sans nom sur laquelle je travaille depuis déjà un petit bout de temps.

J’aime l’eau, j’aime la mer et les voiliers. Et ce qui m’intéresse dans le fait de raconter des aventures de marins, je pense que c’est surtout l’attrait des voyages et de la liberté. Le fait d’être chez soi partout, et nulle part en même temps. Apprendre à vivre en tant qu’équipage, aussi, confiné sur un navire au milieu de l’eau, devoir travailler ensemble et braver les dangers de la nature et les mystères qui peuvent se cacher sous la surface de l’océan…

On retrouve un peu de ça dans La quête de Marianne, mais c’est surtout dans l’aventure qui va se passer avant mon roman que ces thèmes-là devraient être présents.

Je ne ferai jamais le tour du monde sur un voilier… mais je peux faire vivre des personnages qui eux, le font. Ça coûte moins cher, c’est moins dangereux, et c’est plus relax! 😉