Film d’écrivain en péril: Les Maîtres du suspense

Des films d’écrivain en péril, il s’en fait aussi au Québec! J’ai regardé la comédie Les Maîtres du suspense, un film québécois sorti en 2014, et dont Cinépop donnait ce résumé:

«Paralysé par l’angoisse de la page blanche, un célèbre auteur de polars engage un écrivain fantôme qui, guère plus inspiré, refile le mandat à un conteur né, éducateur en garderie.»

Le film commence avec une scène d’action dans laquelle les personnages parlent en anglais, ce qui m’a fait me demander si j’étais en train de regarder le bon film… Mais tout finit par s’expliquer plus tard dans l’histoire!

On fait donc la rencontre d’Hubert Wolfe, écrivain riche et célèbre qui semble mener une vie satisfaisante. Jusqu’à ce que son éditeur lui rappelle qu’il doit lui donner le manuscrit de son prochain roman avant la fin du mois.

Hubert invente donc le titre «Paradise Zombie», et assure à son éditeur que l’écriture avance très bien. On découvre alors que non seulement il n’a pas commencé, mais qu’en plus il est incapable de commencer.

Il fait appel à Dany Cabana (qui se décrit comme un auteur inconnu, ce qui m’a bien fait rire!) et lui demande d’écrire Paradise Zombie à sa place. On comprend bien vite que ce n’est pas la première fois qu’Hubert fait appel à lui. Dany refuse au début… puis accepte en se faisant promettre un chèque de 60 000$.

Est-ce que j’accepterais, moi, d’écrire un roman pour quelqu’un d’autre en échange de 60 000$? Oui, probablement. Je n’ai jamais possédé autant d’argent de toute ma vie. Mais est-ce que je serais frustrée et dégoûtée de voir mon roman avoir du succès en étant présenté comme le roman d’un auteur qui n’a pas levé le petit doigt pour l’écrire pendant que personne ne s’intéresse à mes romans à moi? Oui, certainement.

Être écrivain fantôme, ça semble être un jeu très dangereux…

Mais ça ne semble pas trop déranger Dany. Il a besoin d’argent. Mais il perd toute son inspiration lorsque sa femme décide qu’elle veut divorcer, et qu’elle l’insulte en le traitant d’artiste raté.

Désespéré, il demande donc au gentil monsieur qui raconte des histoires à la garderie de son fils d’écrire le roman d’Hubert à sa place, en lui promettant de lui donner 5000$. Il n’est pas fou, quand même.

À la grande surprise d’Hubert, son éditeur croit que son nouveau roman est un succès… Mais il demande une fin percutante, et des scènes de sexe. Les trois écrivains se retrouvent alors entraînés dans une série de péripéties et de périls que je n’avais vraiment pas vu venir.

Est-ce qu’ils auront tous ce qu’ils méritent à la fin du film? Hum, je dirais que oui…

J’ai trouvé le film très drôle, et j’ai été surprise de lire des critiques affirmant qu’il est mauvais. Peut-être qu’il faut être une auteure inconnue et pauvre pour bien comprendre toutes les subtilités de son style d’humour, et pour sympathiser avec le personnage de Dany.

Ah, et comme c’est souvent le cas, j’ai appris des choses fascinantes.

Un personnage déclarait que «Les écrivains sont parmi les plus susceptibles d’être diagnostiqués de maladie mentale.» Et vers la fin du film, Dany mentionne que «L’écriture, c’est pour les gens malheureux.»

Sérieusement, la représentation des écrivains dans les films me fait rire! Ils sont fous, ils sont bizarres, ils sont solitaires, ils sont instables, ils sont misérables…

Pour ce que j’en sais, ce n’est pas tout à fait la vérité. Mais ce n’est pas tout à faut faux non plus.

Moi, en tout cas, je peux vous garantir que je ne suis pas malheureuse!

Hum, en fait, je le suis… quand je pense à mon compte en banque et à mes ventes mensuelles presque inexistantes. 🤷‍♀️