
Le personnage qu’on voit sur la vitre, dans la photo, c’est Xoah, la grande prêtresse de Naharo.
Qui? 🤔
Oh, c’est juste un personnage vraiment très secondaire de mon «roman dont vous êtes le héros» Sechora: Les Disciples de Nacci. Un personnage secondaire qui va apparaître brièvement dans un ou deux chapitres de l’histoire, dépendant du chemin choisi.
On pourrait donc dire qu’elle n’est pas vraiment importante… Et pourtant, c’est elle que j’ai choisi de représenter sur ce morceau de vitre, pour un projet d’art réalisé en secondaire 5, je crois.
C’est écrit 2003, en dessous de ma signature. Ça veut dire qu’en 2003, Xoah existait dans ma tête. Je la voyais, et j’avais une bonne idée de qui elle était, et de ce que son rôle serait dans l’histoire. En 2003!!
Je ne sais pas avec certitude combien de temps j’ai passé à travailler sur l’histoire de Sechora. Mais mes quatre personnages principaux ont dû être inventés longtemps avant Xoah.
Peut-être en 2000… 1999… ou 1998. Ou avant. Je ne sais pas, parce que dans ce temps-là, je n’écrivais pas de date sur mes écrits ou mes dessins.
Ce qui ressort de tout ça, c’est que ça fait 📢 PLUS QUE DEUX DÉCENNIES QUE JE TRAVAILLE SUR CE LIVRE!! Oui, ça vaut la peine de le CRIER!!
Surtout parce que je n’ai pas encore terminé… même si j’espère bien fort réussir à publier mon énorme projet avant la fin de 2024.
Ça prend beaucoup de discipline et de persévérance pour travailler sur un livre aussi longtemps. Je suis persévérante, et un peu folle.
Et, oui, c’est décourageant de penser à tout le temps que ça m’a pris, et que ça continue de me prendre. Et ça fait peur, aussi, parce qu’au final, je ne suis pas certaine si je vais considérer que ça a valu la peine de m’accrocher à ce projet pendant tout ce temps-là.
Mais il faut bien essayer de voir le côté positif des choses, n’est-ce pas? Est-ce qu’il y a des avantages à travailler sur un livre pendant aussi longtemps?
Voyons voir…
- Comme je côtoie mes personnages depuis longtemps, je les connais bien. Donc, quand j’écris ou que je révise un chapitre, c’est facile pour moi de me mettre à leur place et de savoir exactement de quelle manière ils doivent réagir selon la situation.
- Je pense humblement pouvoir dire que mon livre va être bon. Je ne l’ai pas écrit en un mois, en me dépêchant (je n’ai jamais compris comment les gens faisaient pour participer au «NaNoWriMo» en novembre) et en ne me préoccupant pas trop de savoir si l’histoire se tient ou pas. (Bon, il y a sûrement des livres écrits en un mois ou deux qui sont excellents. Mais moi, je sais que je ne serais pas capable!)
- J’ai la preuve que quand un projet me tient vraiment à cœur, je suis capable de m’y accrocher et de le mener jusqu’au bout, peu importe combien de temps et d’efforts ça prend. J’imagine que cette habileté pourrait m’être utile dans d’autres sphères de ma vie, si autre chose me tenait autant à cœur qu’écrire!
- Tant que mon livre n’est pas publié, je ne peux pas être déçue si jamais il n’y a pas grand monde qui le lit et qui l’apprécie. Oui, j’ai ressenti cette déception avec mes autres livres. Mais pour l’instant, je peux continuer d’imaginer que Sechora sera LE livre que les gens vont vouloir lire, celui qui va faire de moi une auteure connue.
- Tant que mon livre n’est pas publié, je ne peux pas, en tant qu’auteure, m’en désintéresser… C’est comme ça: une fois qu’une histoire est derrière moi, elle me passionne moins que pendant que je suis en train de l’écrire. C’est un peu difficile de donner envie à d’autres de la lire, quand mon attention est dirigée sur ma prochaine histoire!
- Ça fait tellement longtemps que ça dure, ce projet, qu’à la fin, je ne pourrai pas vraiment me permettre d’être perfectionniste. Je vais faire de mon mieux pour que ça soit parfait… mais la perfection n’existe pas, alors je vais juste publier mon immense travail et en être fière!
- Une fois mon livre publié, je suppose que je vais ressentir un grand vide dans ma vie… mais je vais aussi avoir quelque chose à célébrer! C’est un grand accomplissement, de travailler sur un projet depuis plus que la moitié de sa vie, et d’enfin le mener à terme!
- Une fois la poussière retombée, je vais pouvoir commencer sérieusement à penser à écrire un autre livre se passant dans le même univers, sur l’île de Sechora. Il y a des personnages qui attendent impatiemment leur chance d’exister pleinement eux aussi!
Ça en fait, des avantages, non?
Bon, ceci étant dit, je retourne travailler sur mon livre… Ah, non, en fait, je dois travailler. Quelle perte de temps! 😒




