Film d’écrivain en péril: Nez Rouge

Pour conclure mon année de films d’écrivain en péril, j’ai regardé le film Nez Rouge, qui m’a été recommandé par ma chère amie Lou Benedict. En fait, elle m’a prêté son DVD spécialement pour que je le regarde et que j’en parle dans mon blogue!

Nez Rouge est donc une «romance comédique» québécoise, parue en 2003. En voici le résumé :

«Félix est critique de métier. Céline est une auteure dont le premier roman a été démoli par Félix. Forcés par les circonstances à faire du bénévolat pour Opération Nez Rouge, le destin veut qu’ils fassent équipe ensemble.»

Premièrement, j’ai vite remarqué que le résumé qui se trouve à l’arrière du boîtier du DVD (il est rouge, le boîtier! Je pense que c’est la première fois que je vois ça!) ne nous dit pas tout à fait la vérité…

Au moment où le film commence, Céline, qui est journaliste pour un magazine, s’apprête à lancer son tout premier roman. Ce que Félix a critiqué, ce n’est donc pas son premier roman, mais une pièce de théâtre qu’elle a écrite quelques années auparavant…

Et la critique de Félix était tellement mauvaise que la pièce de théâtre en question a été un échec monumental, et que son auteure a dû subir plusieurs dommages collatéraux. Félix lui a même conseillé d’arrêter d’écrire et de plutôt s’ouvrir un Bed & Breakfast… ce qu’elle ne lui a jamais pardonné.

Donc, quand Céline apprend que le lancement de son premier roman, qu’elle a écrit malgré tout, a été annulé par son éditeur et que son livre va simplement apparaître dans les librairies, elle reçoit la mission de faire du bénévolat pour Opération Nez Rouge dans le but d’écrire un article au sujet de cet organisme.

Le hasard veut que Félix, qui a été arrêté parce qu’il conduisait sa voiture après avoir bu (et lèché un sapin sent bon…?) soit obligé de faire du bénévolat pour Nez Rouge. Son avocat, un homme excentrique appelé Léon, a décidé que cette sentence serait idéale pour lui… et justement, il fait lui aussi du bénévolat pour Nez Rouge!

Ils font donc équipe ensemble, et Céline se voit obligée de se joindre à leur équipe : elle conduit les voitures des gens trop saouls pour conduire, Félix est son accompagnateur, et Léon les suit (ou plutôt essaie de les suivre) avec son vieux camion rouge.

Évidemment, elle est furieuse de devoir faire équipe avec celui qu’elle perçoit comme un homme arrogant et sans coeur. Mais lui, il ne la reconnaît pas, et ne sait pas qu’elle a écrit une pièce de théâtre qu’il a méchamment critiquée… Il a le coup de foudre pour elle, tout simplement.

Céline profite donc de la situation pour le torturer un peu, et elle trouve plein de façons… méchantes, de lui faire payer sa méchanceté.

Je suppose que c’était supposé être drôle, les scènes de vengeance, et aussi les scènes où ils raccompagnent des fêtards saouls qui radotent n’importe quoi… Pour ma part, je dirais que j’ai plutôt trouvé ça embarrassant! Le personnage que j’ai vraiment trouvé sympathique et comique, c’est le personnage de Léon, l’avocat.

Bien sûr, comme le film est une romance, la relation entre Félix et Céline finit par évoluer… Ah, et à moment donné, Céline croit découvrir la raison pour laquelle Félix est aussi dur envers les auteurs.

Serait-il lui-même un auteur frustré dont le premier roman a été démoli par la critique…?

La morale de cette histoire est que les auteurs ne doivent pas s’empêcher de suivre leurs rêves, malgré les commentaires blessants qu’ils peuvent recevoir.

Hum… ou peut-être que la morale, c’est que c’est tout à fait normal de tomber en amour avec quelqu’un qu’on trouve désagréable et arrogant… ou encore, avec quelqu’un qui fait exprès pour nous causer du tort par simple désir de vengeance…?

Non, je préfère la première morale!

Pour finir, une mention toute spéciale à l’apparition du vrai de vrai Père Noël, vers la fin du film. Je ne m’attendais pas à ça et ça m’a fait rire!

Joyeux Noël tout le monde!

Le film de la semaine: Scrooge

Joyeuses fêtes tout le monde! J’espère que vous avez passé un beau Noël, et je vous souhaite aussi une belle année 2020.

Ça faisait longtemps que je n’avais pas pris le temps de vous parler d’un film dans mon blogue… Me voici donc de retour avec mes commentaires sur le film Scrooge, de 1935, que j’avais enregistré sur Silver Screen Classics, et que j’ai donc écouté dans sa version originale anglaise.

«Un avare, Scrooge, change de vie après avoir été visité par trois fantômes la veille de Noël.»

Il existe plusieurs versions de l’histoire de Scrooge, inventée par Charles Dickens, mais je crois que celle que j’ai vu le plus souvent est celle des Pierrafeu. Je ne vais donc pas m’attarder à décrire l’histoire, pour plutôt vous partager quelques remarques à propos du film que j’ai vu hier soir!

Premièrement, le film a commencé sur un écran qui m’a certifié que le «British Board of film censors» avait approuvé ce film pour une «universal exhibition»… Ah, voilà qui me rassure!

J’ai rapidement remarqué qu’un vieux film britannique, sans sous-titres, pouvait être difficile à comprendre à cause de l’accent des personnages, et du son qui n’était pas de très grande qualité. Bon, c’était surtout ce cher Scrooge qui était dur à comprendre, parce qu’il ne faisait que chialer et marmonner. Ça ne m’a quand même pas trop empêché de suivre le film, parce qu’après tout, la chose la plus importante qu’il disait est «Bah, humbug!»… Je ne sais pas de quelle manière il dit ça dans la version française de l’histoire, mais j’ai fait une petite recherche sur Wikipédia pour essayer de trouver l’origine de cette expression, et il n’y a même pas de page en français qui en parle!

L’histoire se passe en 1843, et m’a fait découvrir plein de belles traditions de cette époque… Par exemple, il y avait un monsieur qui se promenait dans les rues de Londres, au milieu de la nuit, en criant «12 o’ clock, and all’s well!»… Il est minuit, et tout va bien, oui, merci, monsieur. Je me demande s’il faisait ça à chaque heure de la nuit, mais si oui, je peux facilement imaginer que cette job-là ne faisait pas de lui un homme très apprécié par les gens qui aiment dormir.

Il y avait aussi les petits enfants qui venaient se coller la face dans la fenêtre pour chanter des chansons de Noël, tout en espionnant les gens de l’autre côté de la fenêtre… Je suis comme contente que cette tradition n’existe plus.

Je me suis aussi interrogée sur le pudding dégusté par une famille le soir de Noël, quand j’ai vu la mère et un de ses enfants sortir un sac trempé dans l’eau bouillante, et le servir dans une assiette en y mettant le feu… Encore une fois, mon ami Wikipédia m’indique que le mot pudding ne désigne pas seulement des desserts, mais aussi des mets salés qui «sont cuits au four, par ébullition ou au bain-marie». Regarder des films, ça peut être très éducatif, surtout quand on prend le temps de remarquer plein de détails qui n’ont aucune importance dans l’histoire!

Pour finir, j’ai bien aimé les effets spéciaux des fantômes du film… Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais le premier fantôme qui annonce les trois principaux fantômes était invisible, le deuxième était une genre de silhouette brillante, le troisième était un monsieur avec une robe et une couronne, et le dernier était une ombre dont on ne voyait que la main. C’était cool!

J’espère que, tout comme Scrooge à la fin du film, vous avez passé un Noël rempli de petites danses de la joie!