Film d’écrivain en péril: Out of Hand

Film d'écrivain en péril

Hier soir, j’ai regardé le film Out of Hand, un thriller paru en 2023. C’est un «Tubi Original», et donc, un film qui a été créé spécialement pour la plateforme de Streaming Tubi.

Je ne pense pas qu’il existe une version en français du film, mais voici ma traduction de son résumé:

«Quand une écrivaine et son mari s’évadent dans un chalet isolé pour qu’elle y finisse d’écrire son prochain roman, leur monde s’écroule avec des conséquences meurtrières.»

Ok, oui. Exactement pour ça que je n’ai jamais fait de retraite d’écriture dans un chalet isolé.

Ben non… la vraie raison, c’est que je suis trop pauvre pour me payer ça!

Heureusement pour Valerie Cross, l’écrivaine du film, elle n’a pas ce genre de problème. Elle n’est pas pauvre, et de toute façon, je pense que c’est son agent littéraire qui lui a payé son somptueux « chalet » au bord du Lac Tahoe, où elle est supposée résider pendant 6 mois.

Valerie a déjà publié deux romans mettant en vedette un tueur en série du nom de Jason Manson, qu’elle présente comme un anti-héros parce que, selon elle, même les monstres peuvent être beaux.

Après qu’une amie de Valerie ait été assassinée, ce qui ne semble pas beaucoup l’attrister, elle se rend à son chalet avec son petit ami, David, qui… bon, dès le début du film, il semble louche. On va se le dire: il a carrément une face de tueur en série, et il a cette étonnante capacité à sourire juste de la bouche, sans que ses yeux soient impliqués.

Un beau sourire de psychopathe.

Donc, est-ce que c’est vraiment surprenant que David soit un tueur en série? Non. Le film rend ça évident depuis le début. Beaucoup de personnages paraissent louches, mais aucun autant que lui.

Une fois à son chalet, Valerie apprend que son éditeur lui offre une avance de 3 millions de dollars pour écrire trois autres livres dans sa série. Elle avait l’intention de terminer ça avec son prochain roman, en tuant son personnage principal à la fin.

C’est important, l’intégrité artistique, mais 3 millions, c’est beaucoup. Et puis, on sait que ce n’est pas toujours une bonne idée pour un auteur de tuer son personnage principal, parce que ça peut très mal se terminer s’il a des fans qui sont un peu trop intenses… (Étrangement, je n’ai jamais commenté Misery pour ma chronique de films d’écrivain en péril… Un jour, peut-être!)

Donc, Valerie se laisse tenter et accepte de signer un contrat.

Est-ce que je ferais comme elle, si on me présentait une offre comme ça? Oui, tout à fait. Mais c’est bien la seule chose que je ferais comme elle, parce que pour le reste, ouf…

Mais donc, vu qu’on sait déjà dès le début que David est un tueur, est-ce qu’il reste vraiment un mystère à élucider dans le film?

Mais oui! Il y en a plein! David n’est pas le seul psychopathe dans l’histoire. Il se passe bien des choses, parfois un peu incohérentes, mais quand même bien divertissantes…

Si moi, je partais dans une retraite d’écriture dans un chalet isolé sur le bord d’un lac, c’est certain qu’il y aurait moins d’action que ça. Et que ça ne deviendrait jamais un film!

Mais ça donnerait un livre, parce que contrairement à Valerie, j’écrirais, moi, dans mon chalet.

Film d’écrivain en péril: L’oiseau au plumage de cristal

Film d'écrivain en péril

Hier soir, j’ai décidé que j’étais due pour un film d’écrivain en péril. Alors j’ai regardé L’oiseau au plumage de cristal, un giallo sorti en 1970.

(Un giallo, c’est un genre de film, surtout d’origine italienne, qui mélange des éléments de film policier et de film d’horreur. Le mot veut dire «jaune», parce que ça a l’air que le jaune était la couleur la plus utilisée sur les couvertures de romans policiers, en Italie.)

Donc, voici le résumé que Tubi donne de ce fameux film: «Après avoir été témoin de la tentative d’assassinat de la propriétaire d’une galerie d’art, à Rome, un écrivain Américain et sa petite amie mènent une enquête tandis que le tueur les prend pour cibles.»

Bon, j’ai vu le film en anglais, mais c’est cool de voir la bande-annonce en italien avec des sous-titres en français!

Le film raconte donc l’histoire de Sam Dalmas, un auteur Américain qui est venu s’installer temporairement à Rome, à la recherche d’inspiration pour écrire. Un de ses amis lui a recommandé de venir passer du temps en Italie, supposément parce que c’est calme et qu’il ne s’y passe jamais rien.

Deux ans plus tard, ce cher Sam a fait du tourisme avec sa blonde Julia, mais il n’a pas écrit une seule ligne. Il se prépare donc à rentrer chez lui, aux États-Unis…

Mais! Le soir avant son départ, il marche par hasard devant une galerie d’art, dans laquelle il voit une femme se faire poignarder par un homme mystérieux, habillé en noir, qui s’enfuit en constatant qu’il a été vu par quelqu’un.

Sam réussit à convaincre un passant d’appeler la police pendant qu’il essaie de voler au secours de la victime. C’était en 1970… les gens, à cette époque, étaient comme moi: ils n’avaient pas de téléphone dans leurs poches. Mais il devait y avoir des téléphones publics à tous les coins de rue, parce que la police est arrivée vraiment vite!

Assez vite pour sauver la vie de la victime. Ouf!

L’inspecteur Morosini questionne Sam sur ce qu’il a vu. C’est qu’il enquête sur une série de meurtres de jeunes femmes, et il espère trouver le coupable… Sam pourrait-il être un suspect?

Il raconte à l’inspecteur que quelque chose clochait dans ce qu’il a vu, mais qu’il est incapable de se souvenir de ce que c’était. L’inspecteur lui confisque donc son passeport, ce qui est une manière très sympathique de demander son aide pour résoudre le mystère des crimes, mais aussi une manière de le tenir à l’oeil.

Bon, j’ai trouvé que Morosini s’est carrément arrangé pour que Sam mène son enquête à sa place! C’était assez comique, en fait… Tsé, il a pris la peine de lui dire que la femme était sortie de l’hopital, et de lui donner son adresse pour être certain qu’il aille la visiter pour l’interroger.

C’est pas sensé être sa job à lui, ça? Pourquoi est-ce qu’il envoie un témoin/suspect interroger une victime? Voyons donc, Morosini!

Quand même, pour un écrivain qui n’écrit pas, Sam est un assez bon enquêteur. Mais bien sûr, le tueur aux gants noirs va essayer de s’en prendre à lui, et à Julia… Dans le fond, c’est une bonne tactique de la part de Morosini. Lui, il ne s’est pas fait menacer!

Une chose que j’ai trouvée cool, c’est que dans la musique du film, il y avait souvent des voix humaines. Soit des «lalalalalalalalalaa!», ou des soupirs et des gémissements. Ça ajoutait quelque chose de bizarre et de sinistre à l’ambiance.

Ah, et pourquoi est-ce que ça s’appelle L’oiseau au plumage de cristal? Il y a un lien avec un oiseau, dans l’enquête… Un oiseau rare qui, supposément, a des plumes blanches semblables à du verre.

Finalement, quand on voit l’oiseau, pendant quelques fractions de seconde, ses plumes sont beaucoup plus grises foncées que blanches… Ils n’ont pas pu créer un oiseau comme ça par ordinateur, à l’époque, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose.

Wikipédia m’apprend que l’oiseau qui joue le rôle d’un oiseau au plumage de cristal d’une manière peu convaincante est en fait une grue royale.

J’ai passé un bon moment avec ce film. Il y a même certaines scènes qui m’ont vraiment fait rire… mais je ne sais pas si c’était vraiment supposé être drôle, ou si c’est juste moi qui a un humour particulier. 😅

Si vous le voyez un jour, dites-moi ce que vous en pensez!

Oh, et ne vous inquiétez pas pour Sam: son aventure l’a bien sûr inspiré, et il a recommencé à écrire.