J’aime les projets à long terme

L’autre jour, je suis allée rencontrer la sympathique journaliste Manon Toupin, du journal La Nouvelle, pour parler de ma participation au recueil Les Contes du Vent d’ici.

C’est un beau projet, alors ça vaut la peine d’en parler, encore et encore: 48 auteurs et illustrateurs ont collaboré pour créer un recueil de contes pour enfants, il est en vente seulement sur Amazon et seulement jusqu’au 30 septembre 2023, et ensuite, les profits vont être remis à l’organisme Soleil des Orphelins.

En plus de me poser des questions sur le recueil, Manon m’a aussi questionnée sur mes projets en cours. Alors bien sûr, comme chaque fois que je la vois pour parler de la publication d’un nouveau livre, je lui ai parlé de mon projet de roman dont vous êtes le héros.

Oui, on en a parlé plusieurs fois déjà, parce qu’à chaque fois, elle s’en souvient. Alors quand je lui ai expliqué que ça faisait plus que 20 ans que je travaillais là-dessus, elle a été très impressionnée!

«Toi, là, on se trompe pas en disant que tu es persévérante!» qu’elle m’a dit.

En effet! C’est de la persévérance, avec de l’obstination et un soupçon de folie, je suppose. Parce que oui, c’est assez ridicule, dans un sens, le temps qui s’est écoulé depuis que j’ai commencé l’écriture de ce roman-là.

Plus que 20 ans. Plus que la moitié de ma vie!

C’est ridicule, mais c’est comme ça! Et surtout, j’en suis fière, de mon projet. Je suis fière de ne jamais avoir abandonné mes personnages en cours de route. Fière d’avoir tenu à la raconter jusqu’au bout, cette histoire-là.

Bon, il me reste encore un bout à écrire… juste un petit bout. Avant d’écrire la conclusion pour chacun des 4 personnages que les lecteurs et lectrices vont pouvoir choisir d’incarner, j’ai décidé de tout relire, depuis le début. Une première grande révision.

Relire et réviser, ça ressemble à ça. C’est palpitant! Ok, dit comme ça, ça n’a pas l’air palpitant pour vrai… mais ça l’est. J’aime mon histoire et mes personnages. Ça fait longtemps qu’on se côtoie!

Après ça, je vais me lancer dans une seconde grande révision. Et j’ai une idée, que je crois être enfin la bonne, pour la page couverture de mon livre. Il me reste encore beaucoup de travail, mais ça avance! Ça avance, et mon livre va exister un jour, et ça va être possible parce que je n’ai jamais abandonné.

Quand j’ai commencé à écrire cette grande histoire, j’étais naïve et pleine d’espoir. Je n’avais aucune idée de l’ampleur du projet dans lequel je me lançais. Un vrai de vrai projet à long terme!

Et ce n’est pas le seul. J’ai un autre projet qui va s’avérer être très long, quoi que sans doute moins compliqué que mon livre dont vous êtes le héros.

La quête de Marianne est reliée aux 6 premiers livres de ma Mini Collection, et aussi à une série de romans qui, selon moi, va en compter 5 en tout. Je travaille à l’écriture du premier. Et ce gros casse-tête d’histoires-là, il évolue dans ma tête depuis plus que 10 ans, maintenant.

Il faut croire que j’aime ça, les projets à long terme!

L’an prochain, ça va faire 10 ans que mon premier roman a été publié. Il y a des choses, dans la vie, pour lesquelles je ne suis pas toujours très persévérante… Mais ça, oui. Écrire, oui.

Ça me tient à coeur, et c’est pour la vie.

Et il va falloir que je perce le secret de l’immortalité, parce que sinon, je n’aurai jamais le temps de raconter toutes les histoires que j’ai envie de raconter… 🤷‍♀️

L’Origine de Sechora

Le 4 janvier, je vous parlais dans mon blogue de l’interminable quête de Sechora. Depuis ce temps-là, je travaille sur le même chapitre de mon histoire: le Chapitre 12, qui s’appelle Le Récit de l’Origine.

J’ai découvert, en écrivant ce cher chapitre, qu’il était pas mal plus long que les autres, et donc, oui, c’est normal qu’il prenne plus de temps à écrire. En plus, je vous rappelle que je dois écrire chaque chapitre 4 fois, pour chacun des 4 personnages principaux de mon histoire.

C’est long, et j’ai hâte d’avoir fini celui-là et de pouvoir passer au prochain chapitre. Ça s’en vient, l’écriture du chapitre est finie pour 2 de mes personnages, et il me reste à compléter quelques pages pour les 2 autres.

Le chapitre s’appelle Le Récit de l’Origine, parce que 2 des personnages racontent aux autres une partie de l’histoire du développement du pays de Sechora, et cette histoire s’appelle, vous l’aurez deviné, le Récit de l’Origine.

Il a donc fallu que je fouille dans mes notes pour me rafraîchir la mémoire sur ce qui était censé se passer dans ce fameux Récit.

Je suis pas mal sûre que j’ai écrit le papier du dessus pendant que mes parents rénovaient ma chambre, il y a de cela fort fort longtemps!

Ça me rappelle aussi que oui, les bases de cette histoire-là, et surtout, ce pays-là, je les ai inventés quand j’avais 13 ou 14 ans.

Vu comme ça, peut-être que ce n’est pas vraiment cohérent qu’il y ait un désert proche d’un marécage, et une grande plaine, des montagnes, et une forêt au milieu, tout ça sur une toute petite île. Peut-être que j’aurais pu améliorer la carte et la géographie de mon pays imaginaire. Peut-être que ça aurait simplifié quelques parties de mon histoire. Peut-être…

Quelle magnifique carte de Sechora! Elle vous sera peut-être utile un jour, si vous partez à l’aventure dans ce pays très complexe…

Mais je m’en fous! J’ai inventé ce pays-là quand j’étais plus jeune, et c’est là que mes personnages évoluent, ou essaient d’évoluer depuis plusieurs années, au rythme de mon écriture très lente. D’une certaine façon, j’ai l’impression que je me dois bien ça… La moi du passé serait vraiment fière de voir que la moi adulte s’accroche toujours à son rêve, et qu’elle ne lâche pas!

Et vous, avez-vous un rêve ou un projet qui vous suit depuis votre enfance?