Ça fait 10 ans que je suis une auteure!

Aujourd’hui, c’est le 10e anniversaire de lancement de mon premier roman, Le Parfum du Vent.

À chaque année, je me laisse une petite note sur mon calendrier pour me rappeler que le 7 décembre, c’est une journée spéciale. Mais cette année, c’est encore plus spécial, parce que ça fait 10 ans que j’ai publié mon premier livre, et 10 ans que je suis officiellement une auteure inconnue.

Pour célébrer cet anniversaire, j’ai préparé quelques surprises. J’ai décidé de publier une nouvelle version de mon roman: dans Le parfum du vent et le goût de l’eau, il est réuni avec son tome 2. Ça donne un beau gros livre de 573 pages!

Je ne vais pas revenir sur tout mon cheminement et mes réflexions, parce que j’ai réfléchi longtemps avant de me décider. Mon but principal, c’était d’essayer de rendre les aventures de mon ami Dragon plus accessibles. La duologie intégrale est maintenant disponible sur Amazon.

Pour l’instant, l’ultime version de mes deux romans de dragon est seulement disponible sur Amazon!

Un 10e anniversaire, c’est un bon moment pour réfléchir à ce que j’ai accompli, dans ma carrière d’auteure inconnue, depuis mon tout premier lancement.

Est-ce que ça se fait, résumer 10 ans en quelques mots dans un blogue? Non. Mais je vais quand même essayer.

Premièrement, ben oui, 10 ans plus tard, je suis toujours une auteure inconnue. Il y a plus de monde qui me connaît qu’au moment où j’essayais de vendre mon premier roman, bien sûr. Mais est-ce que mes livres sont connus? Est-ce qu’ils sont lus? Est-ce qu’ils sont aimés, et considérés comme des livres qui doivent absolument être lus?

Est-ce que j’ai du succès en tant qu’auteure?

Parce que j’ai relu les messages que les gens avaient laissés dans mon livre d’or, le jour de mon premier lancement. C’est pas mal ça qui ressort: on me félicitait, et on me souhaitait du succès avec ce premier livre, et avec les suivants.

Donc, est-ce que j’en ai eu, du succès, en 10 ans?

Bien honnêtement, je considère que je n’en ai pas vraiment eu. Pas vraiment. Pas beaucoup.

Oui, il y a des gens qui ont lu mes livres. Et il y a même des gens qui m’ont dit les avoir aimés! Je suis toujours extrêmement heureuse et reconnaissante de ça.

Malgré tout, je n’ai pas l’impression d’être rendue à un point de ma carrière d’auteure où je peux dire que j’ai du succès. J’ai toujours beaucoup de difficulté à vendre mes livres, à me faire connaître, à connecter avec les gens. À ne pas me sentir invisible dans un immense océan de gens qui essaient tous de vendre leurs livres.

Mais cette constatation-là n’est pas nécessairement négative. Parce que l’important, dans tout ça, c’est que je suis encore là. J’essaie encore. Je continue mon chemin. Une décennie après le lancement de mon premier roman, j’ai publié plusieurs autres livres, et je continue à écrire avec la même passion, la même discipline, la même folie étrange qui me souffle parfois à l’oreille qu’un jour, un jour, peut-être, ça va fonctionner.

Un jour, peut-être, je vais constater que j’ai écrit des livres qui ont de la valeur pour plusieurs personnes, des livres qui sont aimés, remarqués, attendus, célébrés… et qu’à ce moment-là, je vais me dire en toute humilité que oui, j’ai du succès.

Peut-être que je ne vivrai jamais de ma plume. Mais peut-être que ce n’est pas ça qui est important, dans le fond.

En 10 ans, j’ai vécu bien des aventures que je n’aurais jamais vécues si je n’avais jamais réalisé mon rêve de publier mon roman et de devenir auteure. J’ai appris beaucoup de choses. J’ai rencontré plein de gens inspirants, de gens créatifs et tenaces qui, comme moi, travaillent fort pour concrétiser leurs rêves.

J’ai la chance d’avoir des amies auteures extraordinaires, et de sentir que je fais partie d’une belle communauté d’auteurs québécois indépendants. Bon, à cause de ma nature de fille introvertie, j’ai l’impression de surtout être dans les marges de cette communauté, et de probablement être la fille bizarre qui prend des photos comiques pour les réseaux sociaux avec ses amies auteures inconnues, mais que personne ne connaît vraiment, justement.

Mais j’en fais quand même partie. Je ne suis plus toute seule dans mon coin, à ne pas trop savoir où je m’en vais, comme je l’étais suite à mon premier lancement en décembre 2014.

Je sais très bien où je m’en vais: en 2025, je vais tout faire pour enfin réussir à publier Sechora, l’immense roman que j’ai commencé à écrire longtemps avant d’écrire mon histoire de dragon…

Et après ça, je vais continuer. Continuer à écrire, à créer, à publier, à essayer.

Parce que je suis une auteure, et que c’est ça que j’ai toujours voulu faire de ma vie.

Cette photo où j’étais un bébé n’a pas été prise le jour de mon lancement, mais probablement le jour où j’ai reçu mes caisses de livres chez moi. Ce qui me frappe en la voyant, c’est à quel point l’entrée de mon appartement a changé, depuis 2014!

La définition du succès

Avez-vous déjà pris le temps de vous demander si vous aviez du succès dans la vie?

Notre belle société moderne semble essayer de nous convaincre que d’avoir du succès, c’est être capable de se payer une belle maison, une belle voiture, des beaux vêtements, et plus encore…

Un homme ou une femme d’affaires qui a du succès, c’est un homme ou une femme d’affaires riche. Un artiste qui a du succès, c’est un artiste connu du public et reconnu par les autres artistes, et, si possible, c’est aussi un artiste riche. N’est-ce pas?

L’autre jour, sur Facebook, je suis tombée sur un petit vidéo de Marie Forleo qui présentait entre autre une citation de Maya Angelou, que voici:

Success is liking yourself, liking what you do, and liking how you do it. - Maya Angelou

Ma traduction en Français: «Le succès, c’est de s’aimer soi-même, d’aimer ce qu’on fait, et d’aimer la manière dont on le fait

J’ai tout de suite aimé cette citation, parce qu’elle dit que le succès, ça peut être quelque chose qui ne dépend pas de ce que les autres pensent de toi, et surtout, ça n’a aucun lien avec l’argent. C’est quelque chose que tu peux ressentir à l’intérieur de toi, quelque chose que tu peux créer, pour toi-même. Un peu comme le bonheur, dans le fond.

D’ailleurs, la première définition du Larousse pour le mot succès est: «Résultat heureux obtenu dans une entreprise, un travail, une épreuve sportive, etc. : Ses efforts ont été couronnés de succès.»

Un résultat heureux… Cool!

Selon Maya Angelou, et selon le Larousse, j’ai donc beaucoup de succès dans ma fabuleuse et très peu lucrative vie d’auteure inconnue, parce que j’aime qui je suis, j’aime ce que je fais, et surtout, j’aime la manière dont je le fais! Je suis bien contente d’écrire ce que j’aime écrire, et d’illustrer et de faire la mise en page de mes livres moi-même. Est-ce que j’aurais plus de succès si je me contentais d’écrire, et que j’envoyais mon manuscrit à une maison d’édition qui s’occuperait de la révision, de la mise en page, de la page couverture, de la distribution en librairies, et tout le reste? Non… Je ne pense pas.

Et vous, quelle est votre propre définition du succès? Y avez-vous déjà pensé?

Un peu de succès!

Eh voilà! Le 1er Salon à compte d’auteur de Gatineau est terminé, et je suis de retour chez nous… Maudit, il s’est mis à faire froid pour de vrai pendant que j’étais partie! Au moins, il n’y a pas encore de neige à Victo… mais je sais qu’il y en a eu ailleurs.

Je suis contente d’annoncer qu’au Salon, j’ai vendu assez de livres pour payer ma table (mais pas assez pour payer aussi mon voyage en autobus!) et ça, ça n’arrive pas souvent! Assez de livres, dans ce cas-ci, ça veut dire 6 livres.

Mon uniforme de vendeuse de livres!

Mon uniforme de vendeuse de livres!

Je m’attendais à vendre surtout des copies de mon recueil Ourse Ardente, vu que c’est mon livre le moins cher, mais non, je n’en ai vendu aucune. Les gens s’intéressaient surtout à mon roman Le Parfum du Vent, et encore plus à ma bande dessinée Gontrand le Chevalier, ce qui m’a vraiment surprise!

Le Salon était très bien organisé, j’ai passé une belle journée. Il n’y a pas eu énormément de visiteurs, mais il n’y a pas vraiment eu de temps morts non plus… Un très bel achalandage, je dirais, pour un événement très sympathique.

À cause de circonstances un peu hors de mon contrôle, j'étais une des premières personnes arrivées.

À cause de circonstances un peu hors de mon contrôle, j’étais une des premières personnes arrivées. Genre vers 8h du matin. Pour quelqu’un de non-matinal, c’est pas facile.

Je suis allée à la rencontre de quelques auteurs, et c’est toujours le fun d’en apprendre plus sur eux et sur leurs oeuvres. En tant qu’auteure indépendante qui travaille toute seule chez nous, j’aime me faire rappeler que dans le fond, nous, les gens qui écrivons des livres, nous avons souvent plusieurs choses en commun… Une tête pleine d’histoires et d’idées, des personnages qui s’imposent et qui décident d’eux-mêmes de la place qu’ils veulent prendre dans ce qu’on écrit…

J’ai aussi, bien sûr, fait l’acquisition de quelques nouveaux livres à ajouter à ma pile de livres à lire qui va toujours en augmentant.

Un achat et des échanges...

Un achat et des échanges…

En résumé, il fait froid dans mon appart, je suis contente du déroulement du Salon, j’aime les auteurs, je suis à peu près prête pour le prochain Salon à Sainte-Marie de Beauce les 5 et 6 novembre, et j’ai hâte d’avoir fini ma job de la journée pour pouvoir continuer à travailler sur mes histoires et ma bande dessinée.