La petite histoire de mon chandail d’auteure inconnue

Si je me fie aux archives de mon blogue, c’est en 2017 que mon fameux t-shirt «auteure inconnue» est apparu dans ma boutique Spreadshirt.

Mais avant de le rendre disponible dans ma boutique, j’en avais fait imprimer un seul, pour moi.

Parce que j’avais l’impression d’être la plus inconnue de toutes les auteures inconnues du monde! Parce que je participais à des salons du livre rassemblant des auteurs indépendants, et qu’alors que j’en voyais vendre plusieurs exemplaires de leurs livres et avoir un succès que je n’avais pas du tout, je me sentais souvent invisible et insignifiante. Sans aucun intérêt.

(Alors qu’en fait, je pense que mon problème c’était, et c’est encore, que je suis introvertie et que je ne suis pas douée pour vendre… Mais quand même, quand personne ne s’intéresse à tes livres, tu finis par te dire qu’ils ne sont peut-être pas intéressants, dans le fond!)

J’ai donc eu l’idée d’essayer de transformer mes sentiments plutôt désagréables en quelque chose de positif: un t-shirt avec «auteure inconnue» d’écrit dessus. Je me disais que c’était ça que j’étais, une auteure inconnue, et que ce n’était pas une mauvaise chose. Il faut bien commencer quelque part! Déclarer que je suis une auteure, et que je suis inconnue, c’est une invitation à me connaître, à découvrir mes livres. Je me disais que ça pourrait être aussi une manière d’attirer l’attention…

Et ça a fonctionné! Il y a des gens qui m’ont regardée bizarrement en se demandant pourquoi c’était écrit ça sur mon chandail, mais sans oser me le demander. Et il y a des gens qui ont souri et qui ont ri!

Quelques auteurs m’ont même dit qu’ils aimeraient avoir un chandail comme le mien, et c’est pour ça que j’ai fini par l’ajouter dans ma boutique. Mais à ce moment-là, je ne me doutais pas de l’impact que ce chandail allait avoir…

Au cours des années, j’ai fait de belles rencontres grâce à lui. Il y a tout d’abord ma chère amie Karine Vienneau, qui m’a contactée sur Facebook après avoir acheté son chandail auteure inconnue, je crois. Ça n’a jamais adonné qu’on prenne une photo ensemble avec nos chandails, par contre…

Moi, Judith, et Karine! Il existe seulement deux photos de nous trois ensemble… Ce n’est pas écrit sur nous, mais nous sommes des auteures inconnues, et fières de l’être!

Et c’est par le biais de Karine que j’ai connu Judith Gagnon… Et on a créé ensemble le blogue des Trois auteures inconnues! D’ailleurs, il manque un peu d’amour, ce blogue, ces temps-ci…

En 2023, je suis devenue membre de la désormais presque célèbre gang des cinq auteures inconnues, avec Nicole Gauthier, Josée Doucet, Mélissa Laurendeau, et Marilyne Laurendeau.

Faire de la route avec les filles pour participer à un évènement littéraire ensemble, c’est toujours une aventure géniale. Surtout quand on porte nos chandails pour faire une petite séance de photos!

Marilyne, Josée, moi, Mélissa, et Nicole, pendant notre première séance de photos d’auteures inconnues… Je ne suis pas certaine, mais je pense que c’est ce jour-là qu’on a découvert qu’on aimait avoir l’air folles!

C’est Josée qui a eu l’idée de faire imprimer ces chandails, parce qu’elle aimait le mien! À l’endos des leurs, c’est écrit «Auteure en voie d’être connue». À ma connaissance, il existe une autre variante du concept: l’auteur Alain LeClerc a eu l’idée de se faire un t-shirt qui dit «Auteur qui gagne à être connu»! Je trouve ça tellement cool de voir que d’autres auteurs s’identifient à mon idée de départ, et y ajoutent leur touche personnelle!

Maintenant, dans les évènements, il y a des gens qui nous reconnaissent à cause de nos chandails, et des photos qu’on s’amuse à prendre…

Mais ce n’est pas un club exclusif! N’importe qui peut décider de s’identifier comme un auteur inconnu… J’ai d’ailleurs fait faire des macarons, que je vends sur internet et pendant les salons du livre. Il y a quelques auteures qui en ont profité, comme les fabuleuses Mireille Lacerte et Lou Benedict.

Ah, et il y a l’extraordinaire chroniqueuse, et future auteure, Stéphanie Pinard, qui porte fièrement sa casquette auteure inconnue quand elle vient nous voir dans les salons!

Je suis fière de ça. Mon idée de départ, qui s’est formée dans ma tête pendant un salon où je me sentais particulièrement découragée, s’est transformée en un concept positif, simple, et rassembleur. 🥰 Et je me suis même fait des amies!

Peut-être qu’un jour, moi-même et les gens formidables que j’ai mentionnés, on portera tous des chandails «auteure connue» ou «auteur riche et célèbre». Mais pour l’instant, on est des auteurs inconnus, en voie d’être connus, et qui gagnent à être connus. Et c’est parfait comme ça!

Dans mon ordinateur, j’ai beaucoup de photos de moi qui pose fièrement devant mon rideau de douche. Ah, mais je n’ai aucune photo de moi qui pose de l’autre côté de mon rideau de douche… au cas où quelqu’un se posait la question!

Ceci étant dit, il y a bien sûr une collection d’articles pour les auteurs inconnus dans ma boutique sur Spreadshirt… mais vous pouvez aussi créer les vôtres.

Vive les auteurs inconnus!

Code vestimentaire

Quand on est auteur, on n’a pas vraiment de code vestimentaire pour travailler. Je porte souvent un pyjama et une robe de chambre pour travailler sur mes histoires! Quand on est assis tout seul chez nous et qu’on écrit, on peut bien s’habiller comme on veut, n’est-ce pas?

Quand un auteur présente ses livres au public pendant un lancement, une séance de signature ou un salon du livre, il n’a pas vraiment de code vestimentaire non plus, à part celui de l’endroit où l’évènement a lieu, bien sûr!

Quand je présente mes livres aux gens, je porte souvent mon t-shirt «auteure inconnue». Sinon, j’essaie habituellement de porter des vêtements «qui ont de l’allure», c’est-à-dire, pas des t-shirts comme celui-là:

J’adore ce t-shirt!

Peut-être que mon but est de ne pas faire fuir les gens…? Pourtant, peu importe de quelle manière je m’habille, je remarque souvent que les passants semblent plus enclins à s’attarder à regarder les livres sur ma table quand je ne suis pas présente derrière la table en question. Logiquement, donc, même si je suis habillée avec une grosse face d’Alice Cooper, ça ne devrait pas changer grand-chose, n’est-ce pas?

Je commence à me dire que plutôt que d’essayer de porter des vêtements plus «neutres» quand je participe à des évènements pour promouvoir mes livres, je devrais juste m’habiller comme je m’habille quand je suis chez nous (et que je ne suis pas en pyjama!)… Il me semble que ça permettrait aux lecteurs potentiels d’avoir une meilleure idée de qui je suis, ou en tout cas, de la musique que j’écoute. Peut-être que quelqu’un pourrait le trouver cool, mon t-shirt d’Alice Cooper, et que ça lui donnerait envie de s’arrêter à ma table pour me parler.

Et puis, si un passant décide de ne pas acheter mes livres juste parce qu’il n’aime pas le t-shirt que je porte, il n’aimerait peut-être pas mes livres de toute façon. Peut-être, aussi, que je n’ai pas envie d’être lue par des gens qui jugent les autres uniquement selon ce qu’ils portent.

Dans la même suite d’idées, j’ai décidé de faire quelques changements à mon site internet. J’ai redessiné la bande qui se trouve en haut de mon site, parce que je ne l’aimais plus, et aussi, j’ai ajouté du noir tout le tour de la page.

Mon ancien site internet était tout noir, avec les textes écrits en jaune doré. Quand j’ai dû faire mon nouveau site avec Wix, j’ai décidé de le changer pour un design blanc, avec les textes en noir. Je me disais peut-être, inconsciemment, que mon site tout en noir pourrait faire «peur» aux gens… C’est ridicule, je sais… mais on ne sait jamais, avec les gens, de nos jours!

Finalement, je me suis habituée aux textes noir sur blanc, qui sont selon moi plus lisibles qu’avant, mais j’ai remis le fond du site en noir, parce que je trouve que ça me ressemble beaucoup plus comme ça.

Tant pis pour le code vestimentaire qui existe juste dans ma tête!