
Après quelques moments d’incertitude parce qu’aucun de mes lecteurs de DVD n’était équipé pour regarder un disque Région 2, j’ai réussi à découvrir le film Un homme idéal, qui m’a été prêté par l’auteure Lou Benedict.
Elle souhaitait que je parle de ce thriller Français, sorti en 2015, dans ma chronique d’écrivain en péril… et il y est en effet tout à fait à sa place!
«Mathieu aspire depuis toujours à devenir un auteur reconnu. En attendant, il gagne sa vie en travaillant chez son oncle qui dirige une société de déménagement… Son destin bascule le jour où il tombe par hasard sur le manuscrit d’un vieil homme solitaire qui vient de décéder. Mathieu s’en empare et décide de signer le texte de son nom… Devenu le nouvel espoir de la littérature française, et alors que l’attente autour de son second roman devient chaque jour plus pressante, Mathieu va plonger dans une spirale mensongère et criminelle pour préserver à tout prix son secret…»
Mathieu Vasseur est un auteur inconnu qui en a assez de recevoir des lettres de refus des maisons d’édition auxquelles il fait parvenir son manuscrit.
Un jour, en travaillant à vider le domicile d’un vieil homme solitaire qui est décédé et n’a pas de famille, il découvre un carnet dans lequel celui-ci a rédigé ses aventures en tant que soldat pendant la guerre d’Algérie.
Fasciné par l’histoire qui y est racontée, Mathieu prend l’excellente décision de la taper à l’ordinateur et de la présenter à une maison d’édition en prétendant qu’il s’agit d’un roman qu’il a écrit.
Il n’y a rien de mal là-dedans… non?
Il va même jusqu’à se rendre à la bibliothèque pour faire des recherches sur la guerre d’Algérie, au cas où quelqu’un lui demanderait comment, à son jeune âge, il a pu écrire une histoire digne d’un vétéran de cette guerre.
C’est un plan fantastique, Mathieu. Bravo. Et il fonctionne, ce plan, car son roman est publié, il devient célèbre et pas tout à fait riche, et il se fiance avec la fille de ses rêves qui, elle, vient d’une vraie famille riche.
Bref, tout va bien pour Mathieu pendant 3 ans… jusqu’au moment où son éditeur insiste pour qu’il lui remette le manuscrit de son deuxième roman. Oups. S’il ne le lui fait pas parvenir bientôt, il devra rembourser les avances qui lui ont été versées, ou en subir les conséquences légales…
Pas de pression! Après tout, son manuscrit avance bien, il a… ah, il a une barre noire qui flashe dans sa page blanche. C’est un bon début!
Les choses deviennent plus périlleuses quand un homme qui sait que Mathieu n’est pas vraiment l’auteur de son populaire roman prend contact avec lui, et lui fait du chantage.
J’avoue que c’était un peu difficile d’éprouver de la sympathie pour le personnage de Mathieu. Il ne fait qu’aller d’un mensonge à un autre, semblant n’avoir aucune conscience, et il se révèle prêt à tout, mais absolument TOUT, pour préserver sa réputation.
Malgré tout, j’étais stressée pendant certaines scènes, et j’espérais qu’il ne se ferait pas prendre… même s’il le méritait!
La morale de cette captivante histoire, selon moi, est que l’autoédition est un bien meilleur choix que de voler le journal intime d’un mort et s’en servir pour tromper une grande maison d’édition.
L’autoédition n’est pas payante, mais ça vaut mieux que de devenir un menteur chronique qui s’enfonce dans ses problèmes jusqu’à ne pas pouvoir descendre plus creux.
(Le titre du film, un homme idéal, est parfaitement ironique!)