
En l’honneur de la Saint-Valentin, j’ai fait l’effort de regarder une comédie romantique, alors que ce n’est vraiment pas mon genre de film préféré.
Minuit à Paris est un film paru en 2011, dont voici le résumé:
«Lorsqu’il découvre un chemin vers le passé, un écrivain passe ses soirées à Paris en compagnie de ses figures littéraires favorites des années 20.»
Le film commence avec une annonce touristique pour nous inciter à visiter Paris. Bon, pas exactement… Mais il y a quand même au moins 5 minutes de vidéos qui montrent différents monuments de Paris, dont certains que j’ai déjà eu la chance de voir et de visiter!
Je trouvais ça un peu comique parce que juste avant le film, Tubi m’avait montré une publicité pour Ottawa. (De Oh!… à Ah!) Ottawa… et ensuite, Paris!
Une fois le montage de vidéos touristiques terminé, on rencontre Gil Pender, aspirant écrivain, et sa fiancée, Inez. Dès le début, on se rend compte qu’ils n’ont pas grand-chose en commun, et qu’ils feraient aussi bien de ne pas se marier.
Inez pense que Gil perd son temps en essayant d’écrire son premier roman, et elle trouve ridicule son rêve de déménager à Paris alors que elle, elle a choisi qu’ils s’installeraient ensemble à Malibu. Pourquoi tu t’es fiancé avec cette fille, Gil?
En plus, les parents d’Inez, avec qui les deux fiancés sont en voyage à Paris, sont des riches snobs qui n’approuvent clairement pas le choix de leur fille.
Un soir, après une dégustation de vin, Gil décide d’aller prendre une marche pour avoir un peu la paix de son entourage. Il se perd dans les rues de Paris… jusqu’à ce qu’une vieille voiture s’arrête près de lui, et que les gens à l’intérieur l’invitent à monter avec eux. Gil proteste, mais les fêtards insistent: viens avec nous, on va faire la fête!
Si Minuit à Paris avait été un film d’horreur, la petite balade en voiture de Gil se serait certainement mal terminée. Il me semble que monter dans une voiture avec des inconnus au milieu de la nuit, c’est une bonne manière de se réveiller dans une ruelle le lendemain, avec des organes en moins… Ou quelque chose du genre.
Mais non, ce n’était pas ce genre de film: Gil s’est bel et bien retrouvé dans un party. Dans les années 20. Il a rencontré Scott et Zelda Fitzgerald, Ernest Hemingway, et bien d’autres écrivains que je ne connais que de nom, mais que Gil admirait. J’étais plus familière avec les peintres qu’il a rencontrés dans ses aventures nocturnes, grâce à mes cours d’histoire de l’art.
Évidemment, Gil décide de retourner au même endroit dans le passé nuit après nuit, parce qu’il a toujours été fasciné par cette époque, et que des nouveaux amis artistes, eux au moins, l’estiment et croient en lui.
J’avoue que je ne m’attendais pas à grand-chose, mais que j’ai beaucoup aimé le film, finalement! Surtout parce que, oui, il y avait de la romance, mais ce n’était pas ce qui prenait le plus de place dans le film.
L’histoire était plutôt une réflexion sur le «syndrôme de l’âge d’or», qui consisterait à vivre dans le déni et la nostalgie, en étant convaincu qu’une autre époque était bien meilleure que le présent, et que si on vivait dans le passé, on serait beaucoup plus heureux.
Ouf… ça me parle beaucoup, ça! Beaucoup.
Surtout ces temps-ci, il me semble qu’à peu près n’importe quelle époque serait meilleure que la nôtre. À peu près.
Mais comme Gil va le découvrir dans le film, cette nostalgie d’une époque plus belle et plus simple peut être trompeuse…


