Film d’écrivain en péril: Minuit à Paris

Film d'écrivain en péril

En l’honneur de la Saint-Valentin, j’ai fait l’effort de regarder une comédie romantique, alors que ce n’est vraiment pas mon genre de film préféré.

Minuit à Paris est un film paru en 2011, dont voici le résumé:

«Lorsqu’il découvre un chemin vers le passé, un écrivain passe ses soirées à Paris en compagnie de ses figures littéraires favorites des années 20.»

Le film commence avec une annonce touristique pour nous inciter à visiter Paris. Bon, pas exactement… Mais il y a quand même au moins 5 minutes de vidéos qui montrent différents monuments de Paris, dont certains que j’ai déjà eu la chance de voir et de visiter!

Je trouvais ça un peu comique parce que juste avant le film, Tubi m’avait montré une publicité pour Ottawa. (De Oh!… à Ah!) Ottawa… et ensuite, Paris!

Une fois le montage de vidéos touristiques terminé, on rencontre Gil Pender, aspirant écrivain, et sa fiancée, Inez. Dès le début, on se rend compte qu’ils n’ont pas grand-chose en commun, et qu’ils feraient aussi bien de ne pas se marier.

Inez pense que Gil perd son temps en essayant d’écrire son premier roman, et elle trouve ridicule son rêve de déménager à Paris alors que elle, elle a choisi qu’ils s’installeraient ensemble à Malibu. Pourquoi tu t’es fiancé avec cette fille, Gil?

En plus, les parents d’Inez, avec qui les deux fiancés sont en voyage à Paris, sont des riches snobs qui n’approuvent clairement pas le choix de leur fille.

Un soir, après une dégustation de vin, Gil décide d’aller prendre une marche pour avoir un peu la paix de son entourage. Il se perd dans les rues de Paris… jusqu’à ce qu’une vieille voiture s’arrête près de lui, et que les gens à l’intérieur l’invitent à monter avec eux. Gil proteste, mais les fêtards insistent: viens avec nous, on va faire la fête!

Si Minuit à Paris avait été un film d’horreur, la petite balade en voiture de Gil se serait certainement mal terminée. Il me semble que monter dans une voiture avec des inconnus au milieu de la nuit, c’est une bonne manière de se réveiller dans une ruelle le lendemain, avec des organes en moins… Ou quelque chose du genre.

Mais non, ce n’était pas ce genre de film: Gil s’est bel et bien retrouvé dans un party. Dans les années 20. Il a rencontré Scott et Zelda Fitzgerald, Ernest Hemingway, et bien d’autres écrivains que je ne connais que de nom, mais que Gil admirait. J’étais plus familière avec les peintres qu’il a rencontrés dans ses aventures nocturnes, grâce à mes cours d’histoire de l’art.

Évidemment, Gil décide de retourner au même endroit dans le passé nuit après nuit, parce qu’il a toujours été fasciné par cette époque, et que des nouveaux amis artistes, eux au moins, l’estiment et croient en lui.

J’avoue que je ne m’attendais pas à grand-chose, mais que j’ai beaucoup aimé le film, finalement! Surtout parce que, oui, il y avait de la romance, mais ce n’était pas ce qui prenait le plus de place dans le film.

L’histoire était plutôt une réflexion sur le «syndrôme de l’âge d’or», qui consisterait à vivre dans le déni et la nostalgie, en étant convaincu qu’une autre époque était bien meilleure que le présent, et que si on vivait dans le passé, on serait beaucoup plus heureux.

Ouf… ça me parle beaucoup, ça! Beaucoup.

Surtout ces temps-ci, il me semble qu’à peu près n’importe quelle époque serait meilleure que la nôtre. À peu près.

Mais comme Gil va le découvrir dans le film, cette nostalgie d’une époque plus belle et plus simple peut être trompeuse…

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Film d’écrivain en péril: Sinistre

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Hier soir, j’ai regardé mon premier film d’écrivain en péril de l’année! Il s’agit de Sinistre, un film d’horreur paru en 2012, disponible sur Tubi.

Je viens d’apprendre que ça a l’air que, selon la science, Sinistre serait le film d’horreur le plus effrayant de tous les temps… Ah? Ben coudonc! Si j’ai survécu à ce film, et sans faire de cauchemar, peut-être bien que je pourrais survivre à n’importe quoi.

«Auteur de romans policiers, Ellison Oswalt s’inspire de faits réels pour ses histoires. En panne sèche, pour trouver l’inspiration, il décide de s’installer avec sa famille dans une maison dont les anciens résidents et propriétaires ont été retrouvés pendus.»

Donc, voilà, notre ami Ellison Oswalt décide d’aller s’installer, avec sa femme et leurs deux enfants, dans une maison dont les anciens propriétaires ont été mystérieusement assassinés. Et bien sûr, il n’a pas mentionné ce petit détail à sa femme…

Les écrivains, dans les films d’horreur, ont toujours de si bonnes idées!

Tout en s’installant dans sa nouvelle demeure, Ellison découvre, dans le grenier, une boîte dans laquelle il y a des bobines de film Super 8, avec le projecteur qui permet de les visionner. Il s’installe donc dans son bureau d’écrivain pour découvrir ce que cachent ces mystérieuses bobines.

Oups! La première qu’il regarde montre le meurtre des anciens propriétaires de la maison… Et les autres sont toutes dans le même style. Plutôt que d’avertir la police, ce qui serait une bonne idée pour de vrai, il décide de garder ça pour lui et de mener sa propre enquête.

Après tout, c’est pour ça qu’il est venu s’installer dans cette maison! Pour essayer de découvrir ce qui est vraiment arrivé à la famille qui y vivait avant lui. Pour pouvoir écrire un livre sur le sujet. Pour devenir riche et célèbre. Oui oui.

Son plan est simple. Mais malheureusement pour lui, ça ne va pas vraiment se dérouler comme prévu…

J’ai trouvé le film vraiment captivant, du début à la fin. Selon moi, son défaut, c’est qu’il se passe en majorité dans le noir total, ce qui fait que c’est comme un peu dur de comprendre ce qui est en train de se passer dans certaines scènes.

Imagine la famille à table, en train de souper… Une petite lumière éclaire la table et leurs visages, mais le reste de la pièce est plongé dans le noir. Ok, je veux bien croire que vous êtes dans un film d’horreur, mais allumez la lumière, mautadit!

Bon. J’imagine que si ces personnages pouvaient me voir, quand je marche jusqu’à ma salle de bain dans le noir après avoir regardé un film d’horreur, ils me jugeraient peut-être aussi.

Mais moi, au moins, je n’ai jamais volontairement emménagé dans une maison dans laquelle des meurtres ont eu lieu.

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Film d’écrivain en péril: Out of Hand

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Hier soir, j’ai regardé le film Out of Hand, un thriller paru en 2023. C’est un «Tubi Original», et donc, un film qui a été créé spécialement pour la plateforme de Streaming Tubi.

Je ne pense pas qu’il existe une version en français du film, mais voici ma traduction de son résumé:

«Quand une écrivaine et son mari s’évadent dans un chalet isolé pour qu’elle y finisse d’écrire son prochain roman, leur monde s’écroule avec des conséquences meurtrières.»

Ok, oui. Exactement pour ça que je n’ai jamais fait de retraite d’écriture dans un chalet isolé.

Ben non… la vraie raison, c’est que je suis trop pauvre pour me payer ça!

Heureusement pour Valerie Cross, l’écrivaine du film, elle n’a pas ce genre de problème. Elle n’est pas pauvre, et de toute façon, je pense que c’est son agent littéraire qui lui a payé son somptueux « chalet » au bord du Lac Tahoe, où elle est supposée résider pendant 6 mois.

Valerie a déjà publié deux romans mettant en vedette un tueur en série du nom de Jason Manson, qu’elle présente comme un anti-héros parce que, selon elle, même les monstres peuvent être beaux.

Après qu’une amie de Valerie ait été assassinée, ce qui ne semble pas beaucoup l’attrister, elle se rend à son chalet avec son petit ami, David, qui… bon, dès le début du film, il semble louche. On va se le dire: il a carrément une face de tueur en série, et il a cette étonnante capacité à sourire juste de la bouche, sans que ses yeux soient impliqués.

Un beau sourire de psychopathe.

Donc, est-ce que c’est vraiment surprenant que David soit un tueur en série? Non. Le film rend ça évident depuis le début. Beaucoup de personnages paraissent louches, mais aucun autant que lui.

Une fois à son chalet, Valerie apprend que son éditeur lui offre une avance de 3 millions de dollars pour écrire trois autres livres dans sa série. Elle avait l’intention de terminer ça avec son prochain roman, en tuant son personnage principal à la fin.

C’est important, l’intégrité artistique, mais 3 millions, c’est beaucoup. Et puis, on sait que ce n’est pas toujours une bonne idée pour un auteur de tuer son personnage principal, parce que ça peut très mal se terminer s’il a des fans qui sont un peu trop intenses… (Étrangement, je n’ai jamais commenté Misery pour ma chronique de films d’écrivain en péril… Un jour, peut-être!)

Donc, Valerie se laisse tenter et accepte de signer un contrat.

Est-ce que je ferais comme elle, si on me présentait une offre comme ça? Oui, tout à fait. Mais c’est bien la seule chose que je ferais comme elle, parce que pour le reste, ouf…

Mais donc, vu qu’on sait déjà dès le début que David est un tueur, est-ce qu’il reste vraiment un mystère à élucider dans le film?

Mais oui! Il y en a plein! David n’est pas le seul psychopathe dans l’histoire. Il se passe bien des choses, parfois un peu incohérentes, mais quand même bien divertissantes…

Si moi, je partais dans une retraite d’écriture dans un chalet isolé sur le bord d’un lac, c’est certain qu’il y aurait moins d’action que ça. Et que ça ne deviendrait jamais un film!

Mais ça donnerait un livre, parce que contrairement à Valerie, j’écrirais, moi, dans mon chalet.

Film d’écrivain en péril: Nez Rouge

Pour conclure mon année de films d’écrivain en péril, j’ai regardé le film Nez Rouge, qui m’a été recommandé par ma chère amie Lou Benedict. En fait, elle m’a prêté son DVD spécialement pour que je le regarde et que j’en parle dans mon blogue!

Nez Rouge est donc une «romance comédique» québécoise, parue en 2003. En voici le résumé :

«Félix est critique de métier. Céline est une auteure dont le premier roman a été démoli par Félix. Forcés par les circonstances à faire du bénévolat pour Opération Nez Rouge, le destin veut qu’ils fassent équipe ensemble.»

Premièrement, j’ai vite remarqué que le résumé qui se trouve à l’arrière du boîtier du DVD (il est rouge, le boîtier! Je pense que c’est la première fois que je vois ça!) ne nous dit pas tout à fait la vérité…

Au moment où le film commence, Céline, qui est journaliste pour un magazine, s’apprête à lancer son tout premier roman. Ce que Félix a critiqué, ce n’est donc pas son premier roman, mais une pièce de théâtre qu’elle a écrite quelques années auparavant…

Et la critique de Félix était tellement mauvaise que la pièce de théâtre en question a été un échec monumental, et que son auteure a dû subir plusieurs dommages collatéraux. Félix lui a même conseillé d’arrêter d’écrire et de plutôt s’ouvrir un Bed & Breakfast… ce qu’elle ne lui a jamais pardonné.

Donc, quand Céline apprend que le lancement de son premier roman, qu’elle a écrit malgré tout, a été annulé par son éditeur et que son livre va simplement apparaître dans les librairies, elle reçoit la mission de faire du bénévolat pour Opération Nez Rouge dans le but d’écrire un article au sujet de cet organisme.

Le hasard veut que Félix, qui a été arrêté parce qu’il conduisait sa voiture après avoir bu (et lèché un sapin sent bon…?) soit obligé de faire du bénévolat pour Nez Rouge. Son avocat, un homme excentrique appelé Léon, a décidé que cette sentence serait idéale pour lui… et justement, il fait lui aussi du bénévolat pour Nez Rouge!

Ils font donc équipe ensemble, et Céline se voit obligée de se joindre à leur équipe : elle conduit les voitures des gens trop saouls pour conduire, Félix est son accompagnateur, et Léon les suit (ou plutôt essaie de les suivre) avec son vieux camion rouge.

Évidemment, elle est furieuse de devoir faire équipe avec celui qu’elle perçoit comme un homme arrogant et sans coeur. Mais lui, il ne la reconnaît pas, et ne sait pas qu’elle a écrit une pièce de théâtre qu’il a méchamment critiquée… Il a le coup de foudre pour elle, tout simplement.

Céline profite donc de la situation pour le torturer un peu, et elle trouve plein de façons… méchantes, de lui faire payer sa méchanceté.

Je suppose que c’était supposé être drôle, les scènes de vengeance, et aussi les scènes où ils raccompagnent des fêtards saouls qui radotent n’importe quoi… Pour ma part, je dirais que j’ai plutôt trouvé ça embarrassant! Le personnage que j’ai vraiment trouvé sympathique et comique, c’est le personnage de Léon, l’avocat.

Bien sûr, comme le film est une romance, la relation entre Félix et Céline finit par évoluer… Ah, et à moment donné, Céline croit découvrir la raison pour laquelle Félix est aussi dur envers les auteurs.

Serait-il lui-même un auteur frustré dont le premier roman a été démoli par la critique…?

La morale de cette histoire est que les auteurs ne doivent pas s’empêcher de suivre leurs rêves, malgré les commentaires blessants qu’ils peuvent recevoir.

Hum… ou peut-être que la morale, c’est que c’est tout à fait normal de tomber en amour avec quelqu’un qu’on trouve désagréable et arrogant… ou encore, avec quelqu’un qui fait exprès pour nous causer du tort par simple désir de vengeance…?

Non, je préfère la première morale!

Pour finir, une mention toute spéciale à l’apparition du vrai de vrai Père Noël, vers la fin du film. Je ne m’attendais pas à ça et ça m’a fait rire!

Joyeux Noël tout le monde!

Film d’écrivain en péril: L’enfant de Mars

Dans cet ajout à ma chronique de films d’écrivain en péril, le personnage principal fait face à un style de péril bien différent de ce à quoi je suis habituée!

J’ai regardé L’enfant de Mars, un drame Américain paru en 2007, dont voici le résumé: «Un auteur de science-fiction veuf souhaite adopter un petit orphelin au tempérament solitaire, qui prétend venir de la planète Mars.»

J’ai seulement réussi à trouver la bande-annonce version Française du film, qui s’appelle tout à coup Un enfant pas comme les autres, et dans laquelle l’enfant en question s’appelle Denis au lieu de Dennis…

David Gordon, lorsqu’il était enfant, était persuadé qu’il venait d’une autre planète… Juste parce qu’il était différent des autres enfants et qu’ils se moquaient de lui.

Devenu adulte, il est maintenant un écrivain de science-fiction qui a connu le succès avec son roman Dracoban, dont l’action se situe sur la planète Mars. Son éditrice attend d’ailleurs avec impatience la suite de son roman, même s’il n’a visiblement aucune envie d’en écrire une.

David et son épouse avaient pris la décision d’adopter un enfant ensemble… mais c’est une fois que son épouse est morte qu’il reçoit un appel à ce sujet. On lui propose d’adopter Dennis, un jeune garçon bizarre qui prétend venir de la planète Mars.

Dennis passe ses journées caché dans une grosse boîte de carton parce qu’il a peur de brûler au soleil. Et quand David réussit à le convaincre de sortir de sa boîte, il lui offre en échange de la crème solaire, des lunettes de soleil, et un parapluie. Jusque là, ça va. J’arrive à comprendre le désir de se protéger du soleil de toutes les manières possibles. C’est un concept qui me rejoint.

Mais Dennis s’est rapidement mis à me taper sur les nerfs… Oui, d’accord, c’est évidemment un personnage qui a vécu un grand traumatisme dans sa vie. Mais ça ne m’a pas empêchée de le trouver énervant, et par moments, insupportable.

Comme quand il déclare qu’il ne mange que des Lucky Charms, par exemple. David lui offre un bon grilled cheese, mais il ne fait que repousser l’assiette en répétant «Je mange des Lucky Charms.» David doit donc l’amener à l’épicerie, et il n’est satisfait que lorsque le panier est rempli de grosses boîtes de Lucky Charms.

Les boîtes de céréales devaient coûter moins cher en 2007 qu’aujourd’hui, mais quand même!

David fait tout ce qu’il peut pour essayer de contenter son petit martien. Ça lui donne d’ailleurs une bonne excuse pour ne pas écrire le roman que son éditrice lui réclame…

Et au lieu de tenter de convaincre Dennis qu’il est un terrien, en tant qu’adulte responsable, il entre dans son jeu, et finit presque par croire qu’il vient de la planète Mars pour vrai.

Même si on ne voit pratiquement jamais David écrire à travers une série de péripéties pas tout à fait captivantes, il finit par remettre un manuscrit à son éditrice. Au lieu de lui donner ce qu’elle attend, c’est-à-dire, «La revanche de Dracoban», il lui propose «L’enfant de Mars», qui semble simplement être un récit de son aventure en tant que père adoptif de Dennis.

La morale de toute cette histoire, selon David, est que les enfants sont comme de petits extraterrestres. Ils arrivent sur terre, et ils essaient de comprendre ce que ça veut dire d’être des humains.

Vu comme ça, on est tous des extraterrestres, non? Mais ça ne nous oblige pas à ne manger que des Lucky Charms.

Film d’écrivain en péril: Les Maîtres du suspense

Des films d’écrivain en péril, il s’en fait aussi au Québec! J’ai regardé la comédie Les Maîtres du suspense, un film québécois sorti en 2014, et dont Cinépop donnait ce résumé:

«Paralysé par l’angoisse de la page blanche, un célèbre auteur de polars engage un écrivain fantôme qui, guère plus inspiré, refile le mandat à un conteur né, éducateur en garderie.»

Le film commence avec une scène d’action dans laquelle les personnages parlent en anglais, ce qui m’a fait me demander si j’étais en train de regarder le bon film… Mais tout finit par s’expliquer plus tard dans l’histoire!

On fait donc la rencontre d’Hubert Wolfe, écrivain riche et célèbre qui semble mener une vie satisfaisante. Jusqu’à ce que son éditeur lui rappelle qu’il doit lui donner le manuscrit de son prochain roman avant la fin du mois.

Hubert invente donc le titre «Paradise Zombie», et assure à son éditeur que l’écriture avance très bien. On découvre alors que non seulement il n’a pas commencé, mais qu’en plus il est incapable de commencer.

Il fait appel à Dany Cabana (qui se décrit comme un auteur inconnu, ce qui m’a bien fait rire!) et lui demande d’écrire Paradise Zombie à sa place. On comprend bien vite que ce n’est pas la première fois qu’Hubert fait appel à lui. Dany refuse au début… puis accepte en se faisant promettre un chèque de 60 000$.

Est-ce que j’accepterais, moi, d’écrire un roman pour quelqu’un d’autre en échange de 60 000$? Oui, probablement. Je n’ai jamais possédé autant d’argent de toute ma vie. Mais est-ce que je serais frustrée et dégoûtée de voir mon roman avoir du succès en étant présenté comme le roman d’un auteur qui n’a pas levé le petit doigt pour l’écrire pendant que personne ne s’intéresse à mes romans à moi? Oui, certainement.

Être écrivain fantôme, ça semble être un jeu très dangereux…

Mais ça ne semble pas trop déranger Dany. Il a besoin d’argent. Mais il perd toute son inspiration lorsque sa femme décide qu’elle veut divorcer, et qu’elle l’insulte en le traitant d’artiste raté.

Désespéré, il demande donc au gentil monsieur qui raconte des histoires à la garderie de son fils d’écrire le roman d’Hubert à sa place, en lui promettant de lui donner 5000$. Il n’est pas fou, quand même.

À la grande surprise d’Hubert, son éditeur croit que son nouveau roman est un succès… Mais il demande une fin percutante, et des scènes de sexe. Les trois écrivains se retrouvent alors entraînés dans une série de péripéties et de périls que je n’avais vraiment pas vu venir.

Est-ce qu’ils auront tous ce qu’ils méritent à la fin du film? Hum, je dirais que oui…

J’ai trouvé le film très drôle, et j’ai été surprise de lire des critiques affirmant qu’il est mauvais. Peut-être qu’il faut être une auteure inconnue et pauvre pour bien comprendre toutes les subtilités de son style d’humour, et pour sympathiser avec le personnage de Dany.

Ah, et comme c’est souvent le cas, j’ai appris des choses fascinantes.

Un personnage déclarait que «Les écrivains sont parmi les plus susceptibles d’être diagnostiqués de maladie mentale.» Et vers la fin du film, Dany mentionne que «L’écriture, c’est pour les gens malheureux.»

Sérieusement, la représentation des écrivains dans les films me fait rire! Ils sont fous, ils sont bizarres, ils sont solitaires, ils sont instables, ils sont misérables…

Pour ce que j’en sais, ce n’est pas tout à fait la vérité. Mais ce n’est pas tout à faut faux non plus.

Moi, en tout cas, je peux vous garantir que je ne suis pas malheureuse!

Hum, en fait, je le suis… quand je pense à mon compte en banque et à mes ventes mensuelles presque inexistantes. 🤷‍♀️

Film d’écrivain en péril: Ruby Sparks

Hier, j’ai regardé le film Ruby Sparks, une comédie romantique américaine parue en 2012. Ce n’est pas mon genre de film préféré, mais j’ai été intriguée par le résumé qu’en donnait Cinépop:

«Après des années de blocage, un jeune écrivain est stupéfait de rencontrer en chair et en os l’héroïne qu’il a créée dans son roman en cours d’écriture.»

Le film raconte l’histoire de Calvin Weir-Fields, un jeune écrivain qui a connu un grand succès en publiant son premier roman à l’âge de 19 ans.

Depuis, il se sent perdu. Il ne sait plus quoi écrire, et il vit une vie solitaire avec Scotty, le petit chien qu’il a acheté en espérant que les gens viendraient lui parler lorsqu’ils marcheraient ensemble, et qu’il se ferait ainsi des amis.

Lors d’un évènement célébrant le succès de son premier roman, alors qu’il est entouré par ses fans qui aimeraient savoir quand sortira son prochain livre, un auteur qu’il connaît nous offre ces paroles très sages: «En vérité, c’est plus facile pour ceux qui n’ont connu que la médiocrité. Quand on a été au sommet, ça peut être fatal!»

Ça m’a frappée parce que ça résume parfaitement un aspect complexe de la vie d’auteur. On veut tous avoir du succès… mais c’est terrifiant de penser à ce qui pourrait se produire si on avait du succès avec un roman, et qu’ensuite, on serait incapable de reproduire la même formule magique. L’angoisse de la page blanche… Des romans qui ne sont jamais à la hauteur de ce que nos fans veulent… Une grande remise en question… L’impression d’avoir tout donné, et de n’avoir plus rien de bon à écrire.

Ou en tout cas, j’imagine que c’est comme ça! Moi, j’ai de la chance de n’avoir connu que la médiocrité jusqu’à maintenant! Bon, je ne pense pas que mes romans sont médiocres… mais leur succès? Oui, un peu.

Revenons donc à Calvin. Alors qu’il parle à son thérapeute de son blocage, celui-ci lui propose d’essayer d’écrire une page, juste une page, à propos d’une personne qui aimerait Scotty, son chien.

De retour chez lui, et après avoir rêvé d’une jeune femme, il commence à écrire une histoire à son sujet. Puis, il devient tellement obsédé par cette histoire, et surtout, par cette femme qu’il nomme Ruby, qu’il continue d’écrire en oubliant souvent de manger et de dormir.

Et puis, un jour, Ruby apparaît dans sa maison. Elle n’est pas consciente d’être un personnage inventé, et elle est persuadée que Calvin et elle sortent ensemble.

La première réaction de Calvin est, bien sûr, d’avoir peur et de croire qu’il est devenu fou. Puis, il finit par réaliser que Ruby est bel et bien réelle. Comment c’est possible qu’un écrivain invente un personnage qui devient une vraie personne? C’est possible parce qu’écrire, c’est magique, voyons! C’est évident!

Si j’avais ce pouvoir moi aussi, je me demande bien lequel de mes personnages j’aimerais voir apparaître dans mon appartement. Hum… Peut-être Damien, parce qu’il fait de la magie et que ça pourrait peut-être être pratique. En plus, il ne serait pas fatiguant, et n’aurait même pas besoin de manger. Il resterait juste assis dans un coin à ne rien faire, ou il fixerait un feu de foyer dans l’écran de ma tv toute la journée… Non, ok, ça serait juste très malaisant, comme situation.

Calvin, lui, est très heureux de sa relation avec Ruby… jusqu’à ce qu’elle se mette à devenir de plus en plus indépendante et que, pour éviter qu’elle le quitte, il se mette à écrire des nouveaux détails sur elle, détails qui deviennent immédiatement réels. Autrement dit, il découvre qu’il peut contrôler Ruby et lui faire faire tout ce qu’il veut. Ouch! C’est là que l’histoire devient sombre et très sérieuse, même si c’est supposé être une comédie romantique.

Romantique? Oui, un peu. Comique? Non.

Peut-être que c’est mon cerveau qui a tendance à voir des histoires d’horreur partout dans les films, mais j’ai trouvé qu’une des scènes, vers la fin de l’histoire, était digne d’un film d’horreur. Calvin, sans aucune expression sur son visage, était assis devant sa machine à écrire, et il tapait frénétiquement pour obliger Ruby, prisonnière de la pièce à cause de lui, à faire n’importe quoi jusqu’à ce qu’elle tombe d’épuisement.

Au moins, Calvin a fini par apprendre une bonne leçon, et par comprendre que les gens ne sont pas des pantins qu’il peut contrôler à sa guise. Dans les livres qu’il écrit, oui. Mais pas dans la vraie vie. En tant qu’auteur, c’est important de faire la distinction entre les deux.

Moi aussi, j’ai appris quelque chose! À moment donné, Ruby chantait une chanson qui ressemblait à «Skinamarink a dink a dink, Skinamarink a doo! I love you!» et je me suis dit, mon dieu, Skinamarink, c’est pas le nom du film d’horreur expérimental bizarre que j’aimerais voir un jour, ça? Qu’est-ce que tu chantes là, Ruby??

Après quelques recherches, j’ai découvert que «Skinnamarink» ou «Skidamarink» était en fait le titre d’une chanson pour enfants.

Pour finir, une petite question pour les auteurs: si un de vos personnages pouvait devenir réel grâce à votre magie créative, lequel choisiriez-vous? 🤔

Film d’écrivain en péril: Funny Farm

De temps en temps, il m’arrive de voir des films qui ne sont pas des films d’horreur… et qui ne sont pas aussi obscurs que la majorité des films dont je parle dans ma chronique!

Mais même s’il s’agit d’une comédie, le film Funny Farm, que j’avais enregistré sur TVA, est bel et bien un film d’écrivain en péril.

«Ayant fait l’acquisition d’une maison de campagne dans le but d’écrire un roman, un ancien chroniqueur sportif y vit diverses tribulations.»

Le film est sorti en 1988, et je suis à peu près certaine de l’avoir vu quand j’étais jeune… Je n’en avais pas vraiment de souvenirs, par contre. J’ai vite compris que ça s’appelait Funny Farm non pas parce que l’action se déroule sur une ferme, mais bien parce que le personnage principal s’appelle Andy Farmer. (Ah, et aussi, personnellement, je n’ai pas vraiment trouvé ça funny!)

Andy, donc, quitte son emploi de chroniqueur sportif lorsqu’il reçoit une avance de 10 000$ pour écrire son premier roman. Wow! En plus, en 1988, 10 000$ ça devait représenter beaucoup plus d’argent qu’aujourd’hui!

Moi, si quelqu’un me donnait 10 000$ pour que j’écrive un roman, je ne me pourrais plus. Je n’ai probablement même pas gagné la moitié de ça en presque 10 ans de carrière d’auteure inconnue… mais je m’égare.

Andy, donc, décide de déménager à la campagne avec sa femme, Elizabeth. Il espère que le décor enchanteur de la campagne l’inspirera et lui permettra de se concentrer sur son travail, je suppose.

Ils commencent bien vite à vivre différentes péripéties. Les déménageurs se perdent. Les gens de la petite ville voisine sont un peu étranges… Mais malgré tout, Andy commence à écrire son roman, sur une machine à écrire, bien sûr. Les auteurs aiment les machines à écrire dans les films. Il faut avouer que ça donne un air plus distingué que de taper sur le clavier d’un ordinateur portable.

Là où le vrai péril commence pour Andy, c’est quand il demande à Elizabeth de lire les premiers chapitres de son manuscrit. Bon, c’est leur anniversaire, et c’est évident qu’Elizabeth n’a pas envie de passer la soirée à lire… Mais quand même. Rien ne peut justifier sa réaction, selon moi: elle se met à pleurer, elle dit à Andy que son livre est nul, et elle lui demande de le brûler.

Sérieusement??

Déjà là, c’est un cas de divorce, tant qu’à moi. On ne dit jamais une chose comme ça à un auteur ou aspirant auteur! Ou en tout cas, si on tient à lui dire qu’on n’aime pas son travail, on ne le dit pas de cette manière-là.

Malgré tout, Andy trouve le moyen de piler sur son orgueil et de la remercier de «l’aider à s’améliorer». Jusqu’à ce qu’Elizabeth lui annonce, folle de joie et sans aucun tact, qu’elle vient de recevoir un chèque de 5000$ pour publier un livre qu’elle a écrit, sans lui en parler, et qu’elle avait envoyé à un éditeur de qui elle avait pris l’adresse dans ses affaires à lui! Ouch.

Il répond à ce coup bas avec un coup encore plus bas, ils se disputent et veulent divorcer, mais étrangement, après une série de péripéties dont selon moi le dénouement n’a pas beaucoup de sens, ils vivent heureux et ont au moins un enfant.

La morale de cette histoire est peut-être que ce n’est pas exactement une bonne idée pour deux écrivains d’être en couple ensemble.

Film d’écrivain en péril: Exposé

C’est le retour de ma chronique inutile préférée, pour laquelle je regarde des films d’écrivain en péril pour que vous n’ayez pas besoin de le faire!

Bon, parfois, ce sont de bons films. Mais ce n’était pas le cas pour Exposé, un film de 1976 dont Frissons TV donnait cette description:

«Un écrivain paranoïaque est incapable de commencer l’écriture de son deuxième roman. Il engage une secrétaire et c’est là que ses ennuis commencent.»

Ah, la bande-annonce semble presque plus intéressante que le film… En fait, on dirait un cauchemar incohérent que quelqu’un aurait pu faire après avoir regardé Exposé.

Bon, le contenu est réservé aux 18 ans et plus… ben coudonc!

Le film était supposé être un film d’horreur, mais il semblait plutôt être une excuse pour tourner des scènes érotiques. Le gars portait d’ailleurs des gants de latex pour faire l’amour à sa petite amie… Je pense qu’il n’a pas bien compris le principe de «se protéger».

Donc, Paul Martin, auteur d’un roman à succès, était l’écrivain désagréable de ce film. Eh oui, cette chronique m’a fait constater que la grande majorité des écrivains dans les films sont désagréables, prétentieux, ou juste très très bizarres. Allez savoir pourquoi!

Paul a de la difficulté à écrire son deuxième roman, alors il engage une secrétaire pour taper ce qu’il lui récite. Ce qui laisse croire qu’au fond, il n’avait pas vraiment de problème d’inspiration… il devait plutôt avoir de la misère à bien utiliser une machine à écrire.

Mais la secrétaire, qui elle sait se servir d’une machine, est louche et semble avoir des intentions cachées.

On les découvre à la fin, mais ça ne rend pas le film plus intéressant pour autant!

Ce film m’a quand même enseigné que «quand on a du succès, il faut fuir les gens, c’est le prix à payer pour être bon dans ce qu’on fait». J’ai aussi appris qu’un homme qui s’est fait tirer dessus à bout portant pouvait survivre longtemps seul dans un champ: environ le temps que ça prend à une secrétaire pour taper à la machine 400 pages d’un roman.

Qui sait, peut-être que ces connaissances me seront utiles, un de ces jours… 😏

Film d’écrivain en péril: Retour vers le cauchemar

En tant qu’auteure, j’écris pas mal toujours à partir de mon bureau. Je n’ai jamais ressenti le besoin d’aller louer une maison hantée pour m’y installer et chercher de l’inspiration pour un prochain roman.

Pourtant, on dirait qu’il y a plein d’auteurs qui font ça… Peut-être pas dans la vraie vie, mais dans les films, oui!

J’ai regardé un film d’horreur appelé Retour vers le cauchemar, ou The Nesting, dans sa version originale. Le film est paru en 1981, et Frissons TV en donnait cette description:

«Une écrivaine cherchant l’inspiration pour son nouveau roman emménage dans un manoir qui se révèle hanté.»

Hum… Ça sonne familier, non? J’ai l’impression d’avoir vu ce film-là une centaine de fois, et d’en avoir parlé autant de fois dans mon blogue. Voyons voir…

Lauren Cochran est auteure de romans gothiques. Ou en tout cas, on peut voir qu’elle a publié au moins un roman, appelé The Nesting, sur lequel on voit l’illustration d’une maison et d’une femme qui semble s’en sauver.

Contrairement à ce que disait le résumé, elle n’a pas décidé de louer un manoir pour chercher de l’inspiration pour écrire, mais bien parce qu’elle était agoraphobe et qu’elle faisait des crises de panique juste en sortant de son appartement. Elle s’est donc dit qu’emménager à la campagne pourrait être une bonne chose pour sa santé mentale.

Oups… 😬

Comme c’est le cas pour beaucoup d’écrivains dans les films d’écrivain en péril que je regarde, j’ai trouvé le personnage de Lauren antipathique, pour ne pas dire vraiment gossant. Les auteurs ont souvent des caractères douteux dans les films… Pourtant, il me semble que la plupart d’entre eux ne sont pas si pires que ça, dans la vraie vie!

Lauren décide donc de quitter New York et d’aller habiter dans une vieille maison abandonnée. Maison qui ressemble à celle présentée sur son roman, même si elle insiste qu’elle ne l’a jamais vue de sa vie.

En trouvant cette maison par hasard, elle décide de tout simplement entrer à l’intérieur, étant certaine d’avoir vu quelqu’un par une des fenêtres de l’étage. Euh… oui, ok. C’est logique. J’imagine?

Son petit ami Frank, qui est venu lui donner un lift jusqu’à cet endroit, exprimait assez bien mon appréciation personnelle du manque de jugement de Lauren en lui disant des choses du genre «Pour quelqu’un qui a peur de sortir de chez toi, je te trouve très à l’aise chez les autres!».

Ah, Frank… Malheureusement, il est parti et n’est revenu qu’à la fin du film. Le tout aurait été beaucoup plus amusant s’il était resté là avec ses répliques sarcastiques et son attitude terre à terre.

Mais non, Lauren est restée là seule. Après avoir conclu que la maison était bel et bien abandonnée, elle l’a louée et s’y est installée. Aussitôt, elle s’est mise à faire d’étranges rêves et à voir des choses qui l’ont convaincue que la maison était hantée.

Elle a des hallucinations, des fantômes de femmes élégantes se moquent d’elle, tous les salauds du coin la harcèlent… oh, et des gens autour d’elle meurent!

Elle finira bien sûr par comprendre pour quelle raison cette mystérieuse maison apparaissait dans son roman, et pourquoi elle lui semblait si familière…

C’est bien beau, tout ça, mais a-t-elle écrit un nouveau roman, finalement? Pas vraiment… mais elle a passé du temps à taper sur sa machine à écrire, au lieu de juste fuir cet endroit sinistre et hanté tel que je l’aurais fait si j’avais été à sa place.

On n’apprend pas, non plus, si son court séjour l’a aidée à guérir de son agoraphobie. Peut-être qu’elle a juste acquis de nouvelles phobies…