Il y a longtemps que j’ai commencé à écrire.
Et il y a longtemps que j’ai commencé à penser à magasiner, non pas une maison d’édition, mais un moyen d’édition. Il y a des années de cela, la seule manière pour un auteur de voir son travail publié était sans doute de passer par une maison d’édition, ce qui signifie: envoyer son manuscrit à plusieurs d’entre elles, puis attendre de recevoir une ou des réponses, et espérer avoir au moins une réponse positive.
De nos jours, il est possible de publier le fruit de son travail grâce à des maisons d’éditions à frais d’auteur, à des compagnies qui permettent de faire imprimer son livre à son goût et d’être son propre éditeur, ou encore, par le biais d’Internet, que ce soit sous forme de livre numérique ou sur un site créé à cet effet… Bref, il y a longtemps que je pense à l’auto-édition.
Aujourd’hui, j’ai lu un article sur le blogue de Kim Boekbinder, une artiste que j’ai découvert récemment. Elle y parlait du fait que chaque personne sera rejetée tout au long de sa vie, et qu’il faut être prêt à faire face à différentes situations de rejet.
Oui, j’ai été, comme beaucoup d’autres, rejetée dans mon enfance… Je suppose que j’ai développé, avec le temps, le réflexe de me mettre à l’écart moi-même. Mais le texte de Kim m’a surtout fait réfléchir à mon art, à mes écrits, et à la manière dont je compte les présenter lorsque le temps viendra.
Je me suis demandée si je ne songeais pas à faire publier mes romans et ma bande dessinée par mes propres moyens, uniquement afin d’éviter de vivre le rejet d’une maison d’édition. Ça semble beaucoup plus sécurisant de s’occuper de publier ses écrits par soi-même, que d’attendre une réponse, potentiellement négative et démoralisante, de la part de quelqu’un dont le métier consiste à décider qui aura la chance de faire publier son livre, ou non. N’est-ce pas?
Après réflexion, j’en suis venue à la conclusion qu’il y a un peu de ça, mais que ce n’est pas le seul critère qui a influencé mon choix. Non, je n’ai pas envie de me faire dire quoi faire (ce qui est bon, ce qui ne l’est pas, ce que je devrais changer, ce qui est inacceptable…) par une maison d’édition. J’ai peur que mes histoires, sur lesquelles je travaille depuis déjà plusieurs années, soient rejetées. Mais il y a aussi le fait, justement, que j’ai toujours été indépendante, et que j’aime faire les choses par moi-même. Surtout en ce qui a trait à mon art, à mes dessins, à mes écrits, je ne veux pas que quelqu’un d’autre me dise ce que je devrais faire. J’ai besoin de faire les choses à ma manière, même si ce n’est pas la bonne manière. (c’est apparamment typique de mon signe astrologique)
Toutes ces réflexions, pour en rester au même point! Lorsque je serai prêt à faire publier quelque chose, je le ferai par mes propres moyens. Mes moyens peut-être plus couronnés d’échecs que de succès… mais mes moyens quand même.
Avant d’en arriver là, il me faut écrire, écrire, écrire…