À quoi ça sert d’avoir un site internet?

Depuis hier, mon site internet et mon blogue ont fusionné pour se retrouver ensemble, à la même adresse! Donc, maintenant, au lieu d’avoir un site internet et un blogue, mon blogue fait partie de mon site internet.

Pour célébrer la fusion historique de ces deux entités, j’ai décidé de relater l’histoire de mon site dans un article de blogue. 🎉

Ah, mon site internet… Je ne sais plus trop quand j’ai créé sa première version. Ça devait être quand j’ai terminé mon Cégep, et que j’ai décidé de me lancer sur le marché du travail, à mon compte, en tant que «Designer de présentation».

Je trouvais ça important d’avoir un site internet, et mon propre nom de domaine au www.myriamplante.com, pour offrir mes services à mes nombreux clients.

Ben non, je n’ai vraiment pas eu beaucoup de clients. Personne ne le visitait, mon site internet. Il doit avoir un peu plus de visiteurs maintenant que je suis officiellement auteure…

Malgré tout, j’en ai passé, des heures, à travailler sur mon site. Au début, je l’ai créé entièrement avec des codes html! C’était compliqué, mais quand je voulais savoir comment faire quelque chose en particulier, je faisais quelques recherches sur internet, et j’apprenais.

J’ai créé différents designs de site au cours des années, dont un qui avait un menu fait en petits bouts de papier… C’était cool, en fait! La magie du html. 🥹

Voici un aperçu de ce qu’avait l’air la version 4 de mon site, avec le menu en bouts de papier!

Puis, un jour, la plateforme sur laquelle j’hébergeais mon site a commencé à avoir de sérieux problèmes. Je me suis donc tournée vers Wix, qui coûtait plus cher, et qui ne nécessitait pas de connaître quoi que ce soit au langage html.

Puis, récemment, j’en ai eu assez de Wix et de ses coûts qui augmentent à chaque année, alors j’ai pris l’intelligente décision de transférer mon site sur WordPress, pour qu’il aille rejoindre mon blogue. Donc, maintenant, tout est plus pratique, et ça va me coûter beaucoup moins cher de maintenir ce site année après année!

C’est bien beau, tout ça, mais… À quoi ça sert, d’avoir un site internet? 🤔

Après tout, beaucoup d’auteurs s’en sortent très bien seulement avec une page Facebook, non? À quoi ça sert de travailler autant pour se créer un site et le garder à jour? À quoi ça sert de payer pour l’hébergement et le nom de domaine? Est-ce que ça vaut la peine?

En toute honnêteté, je ne peux pas vraiment dire que c’est un investissement qui en vaut la peine, en termes d’argent. Si je n’étais pas une auteure inconnue, peut-être que ça serait différent! Mais si j’investis du temps et de l’argent dans mon site, c’est parce que moi, je veux un site. C’est parce que j’en suis fière.

Mais je crois quand même qu’il sert à quelque chose…

À quoi ça sert d'avoir un site internet?
  • Mon site, il est à moi, contrairement à ma page Facebook ou à mon profil Instagram. Il est à MOI! Donc, c’est moi qui décide de ce que j’en fais et de ce que j’y publie. Si un jour je me fais pirater mes réseaux sociaux, j’aurai encore mon bon vieux site internet. Il m’appartient!
  • Comme mon site est à moi, c’est moi qui décide de son design. Il n’est pas à la merci d’une plateforme qui pourrait décider de faire des changements que je pourrais trouver vraiment laids et peu pratiques. Je peux y mettre mon logo, choisir mes couleurs, afficher les photos et les images de mon choix.
  • Mon site internet me permet de réunir en un seul endroit tout ce que je fais, et de classer le tout comme j’en ai envie. Par exemple, j’ai une page pour chacun de mes livres, où on peut facilement trouver de l’information et des liens pour les acheter. Pas besoin de fouiller dans mes archives Facebook: tout est bien organisé sur mon site!
  • Finalement, je trouve que c’est important d’avoir mon site internet avec mon nom de domaine parce que ça fait plus «professionnel». Plus sérieux. Si quelqu’un cherche mon nom ou le titre d’un de mes livres sur Google, il y a de très fortes chances qu’il trouve mon site internet et qu’ensuite il se dise: «Wow, Myriam Plante a du goût, son site est beau, je vais acheter tous ses livres!» Ou quelque chose comme ça…

Donc, voilà… Bienvenue sur la version 8 de mon site! Si ça vous arrive de lire quelques articles dans mon blogue mais que vous n’avez jamais visité mon site internet avant aujourd’hui, jetez un coup d’oeil au menu. Tout est là!

Il y a des moments où je suis juste découragée

Aujourd’hui, c’était la première journée de la vente trottoir. En principe, ça devait durer jusqu’à 9h ce soir, mais à cause du vent et de la pluie, je suis rentrée chez nous plus tôt que prévu.

Il y avait quand même un peu de monde sur la rue, mais très peu d’intérêt pour mon kiosque. Malgré tout, je souriais aux passants, je faisais des efforts pour rester positive, pour me dire que je n’avais pas investi mon temps, mes efforts et mon argent pour rien. Comme je le fais à chaque fois.

Puis, la pluie qui est venue gâcher la journée, et qui risque de gâcher aussi les deux prochaines journées de la vente trottoir.

Ce qui me décourage, ce n’est pas la mauvaise température. Ce qui me décourage, me fait de la peine, et me fait un peu mal, aussi, c’est le constat que l’indifférence et le manque d’intérêt des gens, ajoutés au sentiment d’être insignifiante et d’avoir travaillé fort pour rien, c’est exactement ce qui se passe à chaque fois.

À chaque fois que j’essaie quelque chose. À chaque fois que je participe à un évènement avec mes livres, à chaque fois que j’ai une idée, un projet, un plan. Peu importe le temps, les efforts, et l’argent que j’investis. Peu importe à quel point je suis passionnée, enthousiaste et déterminée. Ça ne donne jamais rien, ou si ça donne quelque chose, c’est quelque chose de minuscule: un tout petit peu de fierté, un tout petit peu de joie, un tout petit peu d’argent. Deux ou trois nouvelles personnes qui vont peut-être lire un de mes livres, qui vont peut-être l’aimer, mais qui ne m’en parleront probablement pas.

Et quand je pense à tout ça, je me mets à penser à une idée géniale que j’ai eue pour le lancement de mon livre dont vous êtes le héros. Ça fait une éternité que je travaille dessus, et quand il va être enfin prêt, je veux organiser un «lancement de livre dont vous êtes le héros»… J’adore mon idée. C’est un projet sur lequel j’ai hâte de travailler, mais en même temps, je suis terrifiée… Il n’y aura probablement personne. Ça n’intéressera personne, ça n’attirera personne, et je pense au temps et aux efforts que je vais fournir pour essayer d’en faire un évènement unique et vraiment cool, et j’ai peur de juste être déçue et découragée à la fin de cette journée-là. Avoir des plans précis pour son futur, c’est important, non?

Un des voisins de mes parents est passé devant mon kiosque à la vente trottoir, et il m’a demandé comment je trouvais le temps et l’énergie pour écrire et publier autant de livres. Je lui ai répondu, avec un sourire, que dans la vie, il faut choisir ses priorités… Et je le pense vraiment. Écrire, pour moi, c’est une priorité. J’ai besoin d’écrire. Mes histoires, mes personnages, mes livres, c’est important pour moi.

Mais le monde s’en fout, de mes livres. Le monde n’a pas besoin de mes livres. Je pense que la seule personne qui a vraiment, vraiment besoin de mes livres, c’est moi.

Mais je ne dois pas être la seule artiste à penser comme ça au moins une fois de temps en temps… n’est-ce pas?

C’est pour ça que malgré les déceptions, les frustrations, et tout le reste, je n’abandonnerai pas. Je ne peux pas abandonner. J’aime écrire, j’aime créer mes livres. J’aime ce que je fais. Je n’ai pas peur de continuer à travailler fort et à essayer de me lancer dans des nouveaux projets. Mais j’aimerais juste ça, au moins une fois de temps en temps, avoir l’impression que je n’ai pas travaillé pour rien.

Il me semble que ça doit être agréable et valorisant…