Encore un peu de préparation

Dans mon dernier blogue, je parlais du fait que j’allais me préparer des feuilles avec les résumés de mes 3 livres, pour les offrir aux gens lors de salons du livre. Je suis allée les faire imprimer aujourd’hui.

Hier soir, en préparant ces résumés, j’ai eu l’idée de créer aussi de nouveaux signets afin d’annoncer aux gens qu’ils peuvent dès maintenant recevoir un de mes livres en format électronique, gratuitement, en s’inscrivant à ma liste de diffusion.

Pour… inciter les visiteurs du Salon compte d’auteur de Gatineau à prendre un de mes signets (ou peut-être seulement pour les inciter à se demander «Kessé ça?» pendant quelques secondes), j’ai eu l’idée d’ajouter une photo de moi sur les signets. Je me trouvais ben drôle, alors j’ai fait une petite séance photo dans un coin de ma cuisine.

Quelle photogénie incroyable! Quel décor professionnel!

Quelle photogénie incroyable! Quel décor professionnel!

J’ai fait imprimer mes résumés aujourd’hui, et un paquet de signets… Je suis prête pour Gatineau!

Une photo de qualité!

Une photo de qualité!

Enfin, presque prête… La prochaine étape sera de trouver une manière pas trop désagréable de transporter quelques piles de livres dans l’autobus, en plus de mes bagages.

Un peu de préparation

J’ai deux salons du livre qui s’en viennent: un à Gatineau le 22 octobre, et un à Sainte-Marie de Beauce, les 5 et 6 novembre.

J’aime bien participer à ce genre d’événement, rencontrer des auteurs passionnés, découvrir de nouveaux livres, parler à des gens qui aiment la lecture… Je m’y sens à ma place, quand même, et je ne me sens pas exactement à ma place partout.

Par contre, je reviens souvent d’un salon du livre avec une petite (ou une moyenne grosse) déception. Eh oui, j’en ai souvent parlé dans ce blogue: personne ou presque personne n’achète mes livres, mes livres et/ou ma manière de les présenter génèrent plus d’indifférence que d’intérêt, ou encore, les gens semblent prêts à acheter un de mes livres, mais seulement s’ils peuvent l’acheter dans une librairie au lieu de l’acheter là, drette là, directement de moi, pour m’encourager, avoir une dédicace, et payer moins cher, en plus… mais comme mes livres ne sont pas en librairies, alors ben coudonc, tant pis, ils ne les achèteront pas… (J’avoue que celle-là, j’ai de la misère à la comprendre.)

Alors voilà, j’aime les salons du livre et je m’y sens à ma place, mais en même temps, j’ai l’impression que j’y perds mon temps et mon argent, car oui, il faut payer pour s’y inscrire.

«Oui, mais c’est bon pour te faire connaître!» Me faire connaître? Voyons donc… Si les gens passent tout droit devant ma table, même s’ils ont pris une carte d’affaire, un signet ou un feuillet, ils ne vont pas plus s’intéresser à mes oeuvres une fois qu’ils seront de retour chez eux, ou qu’ils se rendront dans une librairie, où il ne trouveront pas mes oeuvres.

Je me suis fait faire un t-shirt sur lequel j’ai écrit «Auteure inconnue», car oui, c’est comme ça que je me sens. Je vais certainement le porter à Gatineau. Ça peut sembler négatif, mais ce n’est pas comme ça que je le vois… Je suis une auteure, et genre plus de 99,99999999% des gens ne me connaissent pas et ne connaissent pas mes livres. Je suis donc une auteure inconnue. Et je vais continuer à participer à des salons du livres, à essayer d’établir des contacts avec des lecteurs, et surtout, à écrire, à créer les meilleurs livres que je peux créer… Jusqu’à ce que je puisse porter un t-shirt «Auteure quand même pas pire connue», ou même un t-shirt «Auteure célèbre», tissé en soie et brodé avec du fil d’or, tsé, rendue là.

Je trouve que c’est un objectif de vie comme un autre, et c’est pas mal le seul qui m’intéresse.

Pour l’instant, je vais me préparer pour les deux salons qui s’en viennent. J’avais fait un sondage dans mon blogue, le 13 juillet, pour demander aux gens ce que je devrais faire pour mes prochains salons du livre. Le temps est donc venu d’essayer les suggestions les plus populaires! Je vais amener la toile que j’ai peinte pour Ourse Ardente avec moi, et je vais préparer des feuilles qui présentent le résumé de chacun de mes livres.

À bientot! (Si vous passez par Gatineau ou Sainte-Marie de Beauce, là…)

Ça a l'air d'un bordel comme un autre, mais il s'agit de l'espace de rangement réservé pour mes livres et mon maériel promotionnel.

Ça a l’air d’un bordel comme un autre, mais il s’agit de l’espace de rangement réservé pour mes livres et mon matériel promotionnel.

Vagues et Voiles

Pendant mon voyage en Nouvelle-Écosse, j’ai passé un peu de temps, en soirée, à travailler sur la suite de Le Parfum du Vent. L’histoire avance bien, la fin approche!

J’aurais peut-être même pu finir l’histoire en Nouvelle-Écosse, ou en tout cas, preeesque la finir… Mais hélas, j’ai passé la plupart de mon temps libre à travailler sur une histoire que je n’ai pas encore commencé à écrire. Une histoire qui n’a même pas encore de nom, et qui me demandera encore beaucoup de recherches avant de pouvoir commencer à exister pour vrai.

C’est l’histoire dont je parle dans mon blogue «Le robinet est ouvert», et ma nouvelle «Vincent et les sirènes» y est reliée.

Se promener sur la plage, chercher des trésors et marcher dans les vagues, ce sont des bonnes activités à faire tout en pensant à toutes sortes de choses… En pensant à des scènes d’histoires, par exemple.

La plage de Hunts Point, où j'ai certainement marché 100 kilomètres en 1semaine.

Une partie de la plage de Hunts Point, où j’ai certainement marché 100 kilomètres en 1 semaine.

Ça aurait été plus utile, tant qu’à avoir autant de temps pour penser, que je me concentre sur une des deux histoires que j’écris déjà, ou sur ma bande dessinée… Mais bon, l’inspiration, ça ne marche pas comme ça.

Ça, c'était à Summerville Beach. J'aime les vagues.

Ça, c’était à Summerville Beach. J’aime les vagues.

Ce n’est pas qu’il est impossible de contrôler les idées d’histoires et de personnages qui me viennent… J’arrive généralement à me donner une idée de départ, et mon imagination fait le reste. Mais parfois, les idées de départ ne fonctionnent pas toutes… Elles n’ont pas toutes la même force, le même pouvoir. Il y a des idées qui crient plus fort que d’autres, et qui veulent être développées maintenant.

L’environnement peut aussi influencer l’inspiration, c’est certain… Marcher au bord de la mer, et voir de magnifiques grands voiliers comme le Bluenose 2, ça aide à se concentrer sur une histoire qui se passera en grande partie sur la mer, sur un bateau.

Les mâts du Bluenose 2, sur lequel je suis montée clandestinement (ou pas) à Lunenberg.

Les mâts du Bluenose 2, sur lequel je suis montée clandestinement (ou pas) à Lunenberg.

Maiiis, ce n’est pas toujours possible, ou je n’ai pas toujours envie, de noter mes idées à mesure qu’elles se développent. Je passerais mon temps à prendre des idées en note, partout, tout le temps.

Donc, ayant eu le temps d’être inspirée par la mer, mais ne voulant pas risquer d’oublier des idées précieuses pour ma future histoire de bateau, je me suis mise à imaginer de quoi ça aurait l’air si cette future histoire qui n’existe pas encore aurait une suite… Ah non, un prologue, plutôt, parce que le tome 2, j’y ai déjà pensé un peu, j’ai pris ça en note quelque part.

Une des voiles du Silva, sur lequel j'ai fait une petite croisière dans le port d'Halifax. Je suis fascinée par les voiles, les mâts et toutes ces cordes, dont je connaîtrai peut-être les noms et les utilités un jour!

Une des voiles du Silva, sur lequel j’ai fait une petite croisière dans le port d’Halifax. Je suis fascinée par les voiles, les mâts et toutes ces cordes, dont je connaîtrai peut-être les noms et les utilités un jour!

J’ai trouvé plein d’inspiration pour le prologue d’une histoire qui n’existe pas encore, et j’ai même, par hasard, développé un personnage qui devait n’être qu’un personnage très secondaire dans l’histoire, au point de lui inventer un nom complet, un caractère, un passé, des rêves, une vie… Et il a fallu que je prenne ça en note. Et rendue là, il va falloir que je lui trouve un plus grand rôle à jouer dans ma future histoire, parce que tsé, il existe maintenant, et je ne peux pas simplement l’abandonner.

Conclusion: je pense que ma méthode de travail n’est pas très efficace. Mais attendez un peu que je l’écrive, cette future histoire-là! Et sa suite, et son prologue, et une série toute entière, pourquoi pas… Ça va être vraiment cool!

Peut-être.

Mes futurs Salons

Le salon de mon appartement n’est pas encore tout à fait fonctionnel et visuellement attrayant, mais ça s’en vient bien. C’est long, se réinstaller chez soi, quand il faut aussi travailler, et écrire, et faire un voyage en Nouvelle-Écosse…

Cet automne, je participerai à deux salons du livre. Le premier est le 1er Salon à compte d’auteur de Gatineau, le 22 octobre. Ce sera la première fois que je participerai à un salon du livre avec 3 livres au lieu d’un seul!

C’est un salon pour les auteurs qui, comme moi, ont choisi de publier leurs livres par leurs propres moyens… J’ai hâte d’y être!

salon-compte-dauteurLe deuxième salon sera le Salon littéraire du Québec, à Sainte-Marie de Beauce, le 5 et 6 novembre. Ma fête est le 4 novembre, donc ça me ferait vraiment un beau cadeau de fête d’arriver à vendre plus qu’un seul livre cette fois, comme ce fut le cas à ma première participation au Salon littéraire du Québec à Québec!

salon-litteraireEt voilà, mes deux futurs salons! Il y aura plein d’auteurs passionnés, plein de belles découvertes à faire, et il y aura moi, avec mes livres, et l’espoir de rejoindre au moins quelques personnes avec mes mots et mes histoires…

Ça faisait longtemps

Au début du mois d’août, je suis enfin retournée dans mon appartement. Je n’ai pas encore fini de tout placer à mon goût, ma chambre est encore en bordel (bon, ok, c’est un peu son état habituel) et mon nouveau bureau aussi.

Avec tout ça, je n’ai pas passé beaucoup de temps à écrire. J’étais trop occupée, il fallait que je travaille, que je défasse des boîtes, que je déplace des choses d’une pièce à une autre, que je nettoie des choses, que je tue des araignées énormes… ah pis, rendu là il est tard et je suis fatiguée, alors je vais écouter un film… Pas le temps d’écrire. Pas le temps, ou ça me tente pas, ou les deux… Pis mon bureau est en bordel, c’est pas motivant. Pas le temps.

C’est vrai que je n’ai pas eu beaucoup de temps, mais c’était sûrement un peu causé par le retour en force de la Résistance

Ce soir, j’ai pris le temps. Environ 30 minutes, un peu moins…

Et ça a fait du bien. Ça m’a rappelé à quel point j’aime ça, à quel point c’est important. Ça m’a rappelé que quand j’écris, il y a une histoire qui se déroule dans ma tête, des mots qui apparaissent, que je peux déplacer, changer, ajouter, enlever. Des mots qui veulent dire quelque chose… juste pour moi, pour l’instant.

Mais un jour, le tome 2 de Le Parfum du Vent sera fini, et peut-être que vous le lirez, et peut-être que mes mots voudront dire quelque chose pour vous aussi.

Ah et, si vous vous demandez… C’est ma mère qui a gagné mon concours du 12 août et qui a eu une copie de mon recueil Ourse Ardente… Elle a été la seule à participer.

Le 12 août, j’achète un livre québécois

Avez-vous déjà entendu parler de l’événement «Le 12 août, j’achète un livre québécois»?

Vous pouvez le découvrir sur Facebook en cliquant ici.

Cette année, en plus de participer à l’événement en achetant un ou deux livres québécois, j’ai décidé de faire un petit concours pour permettre à une personne chanceuse de gagner une copie de mon recueil d’histoires courtes Ourse Ardente et 15 autres histoires!

Pour savoir comment participer, visitez mon site internet et inscrivez-vous à ma liste de diffusion (si ce n’est pas déjà fait!)

Le 11 août, j’enverrai un courriel à tous les gens inscrits sur ma liste pour leur donner des instructions pour participer au concours, puis je ferai un tirage au sort. Le gagnant ou la gagnante recevra son livre par la poste.

Le 12 août, en plus d’acheter un livre québécois… vous pourriez en gagner un!

William et la lune, partie 2

Voici la deuxième partie de l’histoire William et la lune:

La voiture survolait une forêt immense, avec des grands arbres de toutes les couleurs: des oranges, des mauves, des roses et des jaunes. Ils ressemblaient presque à des fleurs. Le ciel était d’un beau bleu brillant, et rempli de gros nuages blancs qui ressemblaient à des boules de ouate.

William tendit une main pour toucher un des nuages. Comme il était doux! C’était comme un gros coussin moelleux et confortable… Mais William n’avait pas le temps de s’installer sur un nuage pour faire une sieste! Il avait une mission à remplir. Il devait retrouver la lune.

Selon Monsieur Boum, le méchant qui avait volé la lune l’avait amenée dans ce monde magique… Où l’avait-il cachée? Comment un petit garçon comme lui, qui voyageait avec son ours en peluche dans une voiture volante, pourrait-il la retrouver?

– Je crois que j’ai une idée, dit Monsieur Boum.

L’ours regarda William et lui sourit, sans lâcher le volant de la voiture.

– Regarde là-bas! continua-t-il. Cette vilaine montagne toute noire! Je crois que c’est le seul endroit qui soit assez gros pour cacher la lune.

Monsieur Boum avait raison. Au loin, il y avait une immense montagne, toute noire, entourée de gros nuages gris.

Mais tout à coup, de grosses chauves-souris noires se précipitèrent sur la voiture en poussant d’étranges cris. Les vilaines créatures essayaient de crever les pneus de la voiture volante. William eut très peur, mais heureusement, Monsieur Boum avait tout prévu.

– William! cria l’ours. Il faut que tu chasses ces créatures! Ouvre le coffre secret!

William ouvrit le coffre à gants de la voiture, qui se trouvait devant lui. Il y trouva plusieurs blocs colorés sur lesquels il y avait des dessins d’animaux et des lettres de l’alphabet.

– Prends ces blocs et lance-les sur les chauves-souris! lui demande Monsieur Boum. Ce sont des blocs magiques!

William prit un premier bloc, et le lança sur le nez d’une vilaine chauve-souris. Le bloc explosa en plusieurs étincelles rouges, et la vilaine chauve-souris s’enfuit en poussant des cris terrifiés. William lança un deuxième bloc, puis un troisième. Effrayées par les étincelles rouges, bleues et vertes, les créatures retournèrent d’où elles étaient venues.

Mais alors que William et Monsieur Boum croyaient qu’ils étaient sauvés, un bruit bizarre se fit entendre.

– Je crois que Zip a un problème! dit Monsieur Boum.

La belle voiture rouge se mit à tomber, et l’ours ne pouvait plus la contrôler. William cria, mais remarqua bien vite que la voiture se dirigeait vers un gros nuage blanc, qui amortit leur chute. Ils avaient de la chance!

Les deux amis sortirent de la voiture. William marchait sur un nuage! Même s’il était inquiet pour Zip, il était heureux de pouvoir marcher sur un nuage douillet pour la première fois de sa vie.

– Une des chauves-souris a crevé un des pneus de Zip, annonça Monsieur Boum d’un air rassuré. Ce n’est rien! Je vais réparer tout ça.

William regarda le pneu dégonflé, qui était tout mou. Monsieur Boum ouvrit le coffre arrière de la voiture, et en sortit quelques objets que William n’avait jamais vus. Le petit garçon regarda attentivement son ours pendant qu’il inséra, à l’aide d’un outil long et pointu, une sorte de bandelette collante à l’intérieur du trou percé par une des vilaines chauves-souris. Monsieur Boum retira l’outil pointu, puis coupa les extrémités de la bandelette. Le pneu n’était maintenant plus percé, mais il était encore tout mou. Monsieur Boum prit alors une pompe, et regonfla lentement le pneu jusqu’à ce qu’il retrouve son aspect normal. William était fasciné.

– Voilà! dit Monsieur Boum. C’est réparé! Nous pouvons repartir.

William et son ours remontèrent à bord de la voiture, qui s’envola de nouveau. Ils approchèrent bientôt de la haute montagne sombre. William remarqua qu’il y avait une sorte de grosse porte au pied de la montagne, et qu’une lueur blanche sortait par cette porte. C’était sûrement la lune qui essayait d’appeler au secours!

Monsieur Boum arrêta la voiture devant la porte de la montagne, puis se tourna vers William.

– Nous y sommes… Il est temps d’aller voir ce qui se passe dans cette montagne! Tu es prêt?

William hocha la tête. Les deux amis sortirent de la voiture, et s’avancèrent vers la mystérieuse porte. Ils entrèrent à l’intérieur d’une immense grotte. William leva les yeux, et vit que la lune était enfermée dans une grande cage qui était accrochée au plafond. Pauvre lune, seule dans une cage trop petite pour elle, comme les chats et les chiens au magasin d’animaux où William allait parfois avec ses parents! Il montra la cage à son ours.

– La lune! s’exclama Monsieur Boum. Nous l’avons trouvée! Il faut la sortir d’ici!

– C’est à vous de sortir d’ici! dit tout à coup une voix menaçante.

William et Monsieur Boum sursautèrent. Dans un coin tout sombre de la grotte, ils virent une silhouette qui les observait.

– Partez d’ici! dit la voix. Je ne veux voir personne!

– Qui êtes-vous? répliqua courageusement Monsieur Boum. Pourquoi avez-vous volé la lune?

– Partez d’ici! répéta la voix.

William avait peur, mais il ne pouvait pas abandonner la lune. Il s’approcha doucement de la silhouette qui se cachait dans l’ombre. Il découvrit bien vite que le méchant qui avait volé la lune était un crocodile en peluche, un très grand crocodile en peluche qui n’avait plus qu’un seul oeil. William remarqua que sa peau de tissu vert était déchirée à plusieurs endroits. Il se demanda ce qui lui était arrivé.

Le crocodile regarda William avec l’oeil qu’il lui restait. Même si sa voix était menaçante, le petit garçon trouvait que ce crocodile blessé avait l’air triste. Monsieur Boum s’approcha à son tour, et découvrit lui aussi qui était le voleur de lune.

– Oh! Mais qu’est-ce qui vous est arrivé? demanda l’ours. Et pourquoi avez-vous volé la lune? Ce n’est vraiment pas gentil!

– J’ai pris la lune pour qu’il n’y ait plus de monstres, dit le crocodile.

– Comment? Je ne comprends pas! dit Monsieur Boum.

Le crocodile regarda William d’un air tout triste, puis, il décida de raconter son histoire.

– Avant, j’étais le meilleur ami d’une petite fille appelée Nancy. Je veillais sur elle pendant la nuit, parce qu’elle avait peur qu’il y ait des monstres dans sa chambre. Un jour, la maman de Nancy a décidé qu’il était temps pour moi de prendre un bain… Mais au lieu de me laisser aller dans la baignoire, elle m’a déposé dans une grosse machine effrayante qui tournait en faisant beaucoup de bruit.

– Une machine à laver! commenta Monsieur Boum. C’est vrai que ces machines sont effrayantes.

– Quand je suis sorti, continua le crocodile, j’étais tout propre, mais j’avais perdu un oeil, et j’étais tout déchiré. Nancy ne m’aimait plus… Elle avait peur de moi, car elle croyait que j’étais devenu un vilain monstre! J’étais triste, et je me suis enfui de la maison. J’ai pris la lune pour pouvoir continuer à protéger Nancy contre les monstres… S’il n’y a plus de nuit, il n’y aura plus de monstres non plus!

William trouvait l’histoire du crocodile très triste, et il avait envie de faire quelque chose pour l’aider.

– Il ne fallait pas vous enfuir, dit Monsieur Boum. Je crois que j’ai une solution à votre problème! Je reviens tout de suite!

L’ingénieux Monsieur Boum se rendit jusqu’à la voiture, et revint avec une bobine de fil et une aiguille. L’ours raccommoda les déchirures du crocodile avec soin.

Quand il eut terminé, le crocodile était comme neuf! Mais il lui manquait toujours un oeil… William eut alors une idée. Il tira sur un des boutons de sa chemise, et le tendit à Monsieur Boum. L’ours le prit, et le cousit en place. Le crocodile avait maintenant deux yeux, et un grand sourire.

– Merci, oh merci! dit-il à William. Je n’ai plus l’air d’un monstre! Je peux maintenant retourner chez moi et aller jouer avec Nancy!

– Et vous pouvez libérer la lune, dit Monsieur Boum.

– Oui, bien sûr, dit le crocodile. Merci de votre aide!

William était heureux d’avoir pu aider le crocodile. Celui-ci décida de libérer la lune, et en échange, Monsieur Boum proposa de le reconduire chez lui grâce à la voiture volante.

William ouvrit tout à coup les yeux, et se retourna dans son lit douillet. Il était dans son lit! Avait-il rêvé toute cette aventure? Tout avait semblé si réel! Il se frotta les yeux, et regarda par la fenêtre. Le ciel était noir, et la lune ronde brillait. Le petit garçon avait hâte que le matin vienne pour pouvoir se lever, et jouer avec ses jouets.

William comprit alors que la nuit était aussi importante que le jour. Pendant la nuit, on peut faire des rêves fabuleux, mais surtout, on peut se reposer pour être prêt pour la journée suivante, et pour bien profiter de chaque instant.

Il salua la lune brillante d’un signe de la main, puis il referma les yeux et se rendormit.

Fin

Pour découvrir plusieurs autres histoires courtes, vous pouvez acheter mon recueil Ourse Ardente et 15 autres histoires, en version livre imprimé ou en version numérique!

William et la lune, partie 1

Une des histoires que beaucoup des lecteurs et lectrices de mon recueil Ourse Ardente et 15 autres histoires semblent apprécier particulièrement, c’est l’histoire appelée William et la lune.

Je n’ai pas l’habitude d’écrire des histoires pour enfants, mais c’est ce qui m’a été demandé pour cette histoire… Je crois que c’est bien réussi!

J’ai décidé de la partager avec vous, en 2 parties.

William et la lune

William est un petit garçon souriant et plein de vie, il aime beaucoup… Il aime beaucoup de choses. Il aime les belles voitures rouges, il aime confier des secrets à son ours en peluche, il aime jouer avec ses blocs, et il aime manger des bonbons. Mais ce qu’il aime par-dessus tout, c’est sa maman et son papa.

Par contre, William n’aime pas aller au lit. Ce n’est pas parce que son lit n’est pas confortable, au contraire. C’est un lit bien douillet, avec de belles couvertures douces qui le gardent bien au chaud. Ce n’est pas non plus parce qu’il n’aime pas dormir. Non, si William n’aime pas aller au lit, c’est parce que pendant la nuit, il ne peut pas s’amuser avec ses jouets, ni jouer avec ses amis, et il ne peut pas non plus faire des câlins à ses parents. Il a l’impression que la nuit, c’est une perte de temps!

Un beau jour, alors que William cherchait sa voiture rouge préférée dans son coffre à jouets, il entendit quelqu’un l’appeler:

– William! Hé, William!

William regarda tout autour de lui. Qui l’avait appelé? Ça ne ressemblait pas du tout à la voix de sa maman, ni à celle de son papa.

– William, hé! Regarde par ici… Ici, sous ton lit!

William se pencha pour regarder sous son lit, et il vit son ours en peluche qui lui faisait signe d’approcher.

– C’est moi, Monsieur Boum! Viens ici, William! J’ai besoin de ton aide!

William se demanda ce qui se passait. Monsieur Boum n’avait pas l’habitude de se cacher sous le lit! Il préférait s’asseoir sur la commode, ou encore, rester bien en vue au centre du tapis coloré, entouré par d’autres jouets. William, curieux, se faufila sous le lit pour aller rejoindre son ami.

Monsieur Boum avait l’air agité et inquiet. William remarqua bien vite que d’autres jouets se trouvaient là, sous son lit. Contrairement à l’ours en peluche, les autres étaient assis en cercle, comme s’ils venaient d’avoir une discussion sérieuse.

– William, une chose terrible s’est produite, dit Monsieur Boum. C’est terrible! Quelqu’un a volé la lune!

La lune? Monsieur Boum parlait-il de cette grosse boule ronde brillante qui habite dans le ciel, et qui a parfois la forme d’un demi-cercle ou d’une banane? William ne comprenait pas ce qu’il y avait de si terrible.

– La lune a disparu, William! continua Monsieur Boom. Ça veut dire que ce ne sera plus jamais la nuit!

William tapa dans ses mains, et son visage afficha un grand sourire. Si la nuit ne venait plus jamais, cela voulait dire qu’il n’aurait plus besoin d’aller se coucher. Il pourrait toujours continuer à s’amuser et à passer du temps avec ses parents!

– Tu ne comprends pas, William! dit Monsieur Boom d’un air ahuri. Si la nuit ne vient plus jamais, ça veut dire que le soleil ne pourra plus se reposer! Il devra rester dans le ciel pour remplacer la lune… Plus personne ne pourra se reposer!

Et alors? se dit William. Il partageait souvent l’opinion de son ours en peluche, mais cette fois, il ne comprenait pas ce qui dérangeait tant son vieil ami. La disparition de la lune, ce n’était pas une catastrophe!

– Mais oui, c’est exactement ce que c’est, une catastrophe! répliqua l’ours. Les gens ont besoin de se reposer, William, ils ont besoin de dormir chaque nuit… Il faut retrouver la lune!

Tous les autres jouets qui étaient rassemblés sous le lit hochèrent la tête. William ne comprenait pas comment ses jouets avaient l’intention de partir à la recherche de la lune. C’était sûrement beaucoup trop compliqué, et beaucoup trop dangereux.

– Oh non, ce n’est pas une mission pour nous, dit Éclair Bleu, la figurine de superhéros qui avait perdu un bras la semaine précédente.

Monsieur Boom regarda William d’un air suppliant.

– Nous avons besoin de ton aide, William! Il faut que tu partes avec moi à la recherche de la lune! Nous comptons tous sur toi.

William regarda ses jouets un après l’autre. Ils avaient tous l’air très sérieux. C’était ridicule! Comment pourrait-il partir à la recherche de la lune? Il n’était qu’un petit garçon… Et puis, ses parents ne le laisseraient jamais sortir de la maison tout seul!

– Ne t’inquiète pas, j’ai tout arrangé, dit Monsieur Boum en hochant la tête. Tout est prêt. Si tu acceptes de m’aider à retrouver la lune, Zip nous y conduira!

L’ours étendit son bras pour montrer quelque chose à William. Zip! Sa voiture rouge adorée sortit de l’ombre et s’avança vers lui. Voilà pourquoi il ne l’avait pas trouvée dans son coffre à jouets. Elle était cachée sous le lit!

– Je peux conduire la voiture, mais je ne peux pas y aller seul, dit Monsieur Boum. Il faut que tu m’accompagnes, William!

William n’avait pas vraiment envie de partir à la recherche de la lune, mais il ne voulait pas non plus décevoir Monsieur Boum et tous ses jouets qui comptaient sur lui. Il hocha la tête pour leur signifier qu’il acceptait cette mission.

– Merci! dit Monsieur Boum d’un air soulagé. Viens, nous devons partir maintenant, nous devons nous dépêcher!

– Tu seras un héros, William! ajouta Éclair Bleu.

Les autres jouets sautèrent de joie et applaudirent.

Monsieur Boum sauta derrière le volant de la belle voiture rouge, et invita William à s’asseoir à sa droite. William s’approcha de la voiture, mais s’arrêta, et regarda en direction de la porte de sa chambre. Sa maman était dans la cuisine… Il ne pouvait pas partir sans lui dire au revoir! Si elle découvrait qu’il n’était plus dans sa chambre, elle serait très inquiète.

– Ne t’inquiète pas, William, lui dit Monsieur Boum. Le méchant qui a pris la lune l’a amenée dans un autre monde, un monde magique! C’est là que nous allons. Dans ce monde secret, le temps passe plus vite qu’ici, alors nous serons de retour avant que ta mère s’aperçoive de ton absence. Je te le promets.

William décida de faire confiance à son ours. Il monta dans la voiture, et boucla sa ceinture de sécurité.

– Tu es prêt? demanda Monsieur Boum.

William lui fit signe qu’il était prêt. Aussitôt, le moteur de Zip se mit à gronder, et la belle voiture rouge sortit de sous le lit pendant que tous les jouets applaudissaient en criant de joie.

Sans prévenir, Zip quitta tout à coup le sol, et s’envola par la fenêtre de la chambre. William n’en croyait pas ses yeux! Sa belle voiture rouge pouvait voler! Le jeune garçon poussa un cri joyeux.

Il fut encore plus surpris quand il vit que le paysage que la voiture survolait n’était pas celui qu’il avait l’habitude de voir quand il sortait de chez lui. Les maisons des voisins, la rue et le parc n’étaient plus là. En regardant derrière lui, William remarqua que même sa propre maison avait disparu!

– Ne t’inquiète pas, William! dit Monsieur Boum. Nous sommes dans le monde magique… Ici, tout est différent!

…à suivre!

Sondage!

Le vendredi 8 juillet dernier, j’ai passé la journée à l’Expo de Trois-Rivières en compagnie de l’auteure de romans fantastiques Karine Dorion et de Sandrine Plante, créatrice de bijoux et d’accessoires vraiment originaux.

J’ai passé une belle journée, j’ai rencontré plein de gens sympathiques pour leur parler un peu de mes livres, et j’ai même vendu 3 copies d’Ourse Ardente.

Je ne participe pas souvent à des événements pour présenter mes livres, mais quand je le fais, j’apporte toujours avec moi une bonne quantité de signets, de cartes d’affaires et d’aimants pour le frigo, que j’offre gratuitement aux gens qui viennent me voir. Les enfants semblent particulièrement les apprécier!

Après ma journée à Trois-Rivières, je me suis demandé ce que je pourrais faire de plus pour attirer l’attention des passants, pour leur donner des informations sur mes livres, pour qu’ils se souviennent de moi, pour que leur visite de ma table d’auteure soit plus agréable et intéressante que de simplement passer devant une table sur laquelle il y a des livres d’exposés, et pour, peut-être, qu’ils aient envie de m’acheter un livre.

Les gens que je rencontre lors d’événements d’auteurs me demandent souvent si mes livres sont disponibles dans les librairies… Quand je leur répond non, ils ont l’air déçu, et ça s’arrête là.

En tant qu’artiste et auteure indépendante, je travaille fort pour essayer de vendre mes oeuvres moi-même, lors d’événements, ou sur mon site internet.

J’ai donc essayé de penser à quelques idées pour rendre mes futures tables d’auteure plus attrayantes et plus originales. J’aimerais que vous, chers lecteurs et chères lectrices, preniez quelques secondes pour lire mes idées, et que vous votiez pour vos idées préférées. Si vous avez des suggestions, je vous invite à me les partager dans un commentaire!

 

Merci d’avoir pris le temps de participer à ce fabuleux sondage, et n’hésitez pas à me donner vos suggestions, même si elles semblent bizarres ou pas très réalistes… Ça pourrait être amusant, et on ne sait jamais ce que ça pourrait inspirer!

Savoir à quoi s’attendre

Avez-vous déjà écouté un film sans savoir si c’était un drame, un film d’horreur, ou une comédie?

Ça m’est arrivé, il y a quelques mois. J’avais enregistré un film parce que la description dans le guide horaire m’intriguait… Ça parlait d’une femme, mariée avec un psychologue, qui revoit son amie imaginaire d’enfance. Quelque chose comme ça. Ça avait sûrement l’air plus intriguant et plus intéressant dans la description, sinon, je ne l’aurais pas enregistré.

C’était un film dont je n’avais jamais entendu parler (je ne me souviens d’ailleurs pas du titre) et quand le film a commencé, je me demandais sérieusement si c’était un drame ou une comédie… Finalement, c’était un genre de film d’horreur, mais pas exactement. C’était plutôt un genre de drame/suspense étrange, avec quelques scènes un peu creepy.

En fin de compte, ce n’était pas vraiment important pour moi de savoir quel genre de film c’était… C’est juste que je me demandais si je devais me préparer à avoir peur ou à faire le saut! Ce n’était pas le meilleur film au monde, mais je l’ai quand même apprécié.

Depuis que je fréquente, de temps à autres, des salons du livre pour auteurs peu ou pas connus, je me suis mise à acheter des livres écrits par des auteurs qui, comme moi, essaient de se faire connaître. Plusieurs d’entre eux ont publié à compte d’auteur.

Quel est le lien avec mon film étrange? Eh bien, récemment, j’ai lu quelques livres, sans savoir à quoi m’attendre… Et de plus en plus, je trouve que c’est le fun de commencer à lire une histoire, sans savoir si c’est une histoire de meurtrier, ou une histoire de fantômes, de magie, ou d’extra-terrestres.

Tant que l’histoire m’intéresse, je n’ai pas besoin de savoir à l’avance où elle va m’emmener. C’est aussi le fun de lire un livre dans un genre particulier, mais je trouve qu’il y a quelque chose de spécial dans le fait de ne pas savoir. C’est comme recevoir et déballer un cadeau, en prenant son temps pour ne pas déchirer le papier…

En plus, je n’aime pas ça quand un film ou un livre est trop prévisible, et que j’arrive à deviner ce qui va se passer, pour le meilleur ou pour le pire! Donc, ne pas savoir à quoi s’attendre, c’est un bon début.

Je suppose, par exemple, que la majorité des gens aiment savoir à quoi s’attendre quand ils choisissent un film ou un livre.

Dommage…

J’ai de la misère à faire de bons résumés de mes livres ou à dire dans quels genres ils sont.

Peut-être que plus de gens achèteraient mes livres s’il leur suffisait de regarder la page couverture et de lire quelques mots du résumé pour se dire, «Ah ben, j’vais lire ça, c’est sûrement ben bon!»