La vie d’une auteure (in)connue

Aah, je peux enfin me reposer! J’ai été un peu pas mal occupée ces derniers temps…

Le 15 Octobre, c’était le 2e Salon à compte d’auteure de Gatineau. Malheureusement, il y avait beaucoup plus d’auteurs que de lecteurs dans la salle… Les gens n’étaient pas au rendez-vous, et j’ai vendu 2 livres.

J’étais un peu découragée, et j’espérais qu’il y aurait plus de monde que ça au 1er Salon littéraire du Québec à Victoriaville les 21 et 22 Octobre…

Eh oui, il y a eu plus de monde! L’achalandage n’était pas à la hauteur des attentes des organisateurs et de la plupart des auteurs, je crois bien, mais moi, en comparant avec l’achalandage, ou plutôt le manque d’achalandage de Gatineau, j’étais bien contente.

C’est toujours le fun de revoir des auteurs que j’ai déjà rencontrés dans d’autres événements, et d’échanger quelques mots… ou plusieurs mots. Je me sens à ma place dans ces Salons-là. Même si ça a l’air que je suis pourrie pour intéresser les lecteurs potentiels… Quand même, ça fait du bien de passer du temps entourée de gens qui ont des choses en commun avec moi: des histoires à raconter, des idées plein la tête, une passion pour l’écriture, de l’espoir de rejoindre les gens avec leurs oeuvres, et dans plusieurs cas, le désir de rester indépendants, loin des « vraies » maisons d’édition.

Pour mon lancement, je me suis déguisée en auteure connue. Quel costume incroyable et astucieux!

Je suis contente de mon dernier Salon. C’était un bel événement, les organisateurs ont travaillé fort, et ça paraissait. Je suis contente d’avoir eu mes deux cousines avec moi, et d’avoir pu leur montrer comment ça se passe un Salon du livre.

Ah oui, c’était mon lancement pour «Le Goût de l’Eau», aussi! Je n’avais pas beaucoup d’attentes… Je n’étais pas vraiment stressée non plus; j’avais surtout hâte que ça soit fini, vu que j’ai passé des mois à travailler sur la publication de mon livre et à me préparer pour le lancement… Il fallait que ça se fasse, j’étais prête!

Je ne m’attendais pas à ce qu’il y ait beaucoup de monde… Et en effet, il n’y a pas eu tant de monde que ça. Mais tsé, dans le fond… Ça peut être facile de se dire «Il n’y avait presque personne, juste du monde de ma famille, des voisins, des amis»… Mais au fond, ce n’est pas «juste ça»! C’est tellement cool! Des gens que je connais, certains que je connais beaucoup, d’autres que je connais moins, se sont déplacés pour ME voir, pour ME soutenir, pour assister à MON lancement, au dévoilement officiel de MON livre. Des gens qui étaient contents d’être là, qui ont souri, qui ont ri, qui ont pris des photos, qui ont acheté une copie de mon livre, ou qui l’ont contemplé, au moins. Des gens pour qui c’était important d’être là. Des gens qui sont fiers de connaître une auteure inconnue. Des gens qui trouvent ça inspirant de me voir réaliser mes rêves. Des gens qui m’ont félicitée, qui m’ont écrit des messages super gentils dans ma pochette-souvenir. Des gens qui m’ont donné des petits cadeaux.

Je suis touchée par les petits mots vraiment gentils que les gens présents à mon lancement ont laissé dans ma pochette-souvenir. Merci!

Merci à tous ceux qui sont venus me voir. Bien sûr, mon but reste d’écrire tellement de livres que je ne pourrai pas faire autrement que de dominer le monde (puisque mes livres l’auront envahi et seront partout), mais tout ça, ça commence avec vous.

Bon… Maintenant que j’ai dû socialiser avec plein de monde, ce qui n’est pas vraiment dans ma nature, je retourne au fond de mon antre pour travailler sur de nouvelles histoires.

Ça commence à goûter l’eau

Aujourd’hui est un grand jour! J’ai enfin terminé de peindre la toile qui deviendra l’image de page couverture de mon roman Le Goût de l’Eau! Hourra!

Je l’ai commencée le 9 Mars 2017, et je viens de la terminer! C’est une autre étape de franchie dans le processus de publication de mon livre, qui présentera la suite et la fin de l’histoire commencée dans Le Parfum du Vent.

La voici!

«Mais quand pourrai-je donc lire ce fameux livre?» vous demandez-vous peut-être… Eh bien, votre rêve devrait se concrétiser au mois d’Octobre. Pourquoi? Parce que les 21 et 22 Octobre, le Salon littéraire du Québec tiendra sa toute première édition à Victoriaville, et comme c’est ma ville, je me suis dit que l’occasion serait parfaite pour lancer mon roman.

Je me suis aussi demandée, en paniquant un peu, si je pouvais vraiment réussir à terminer mon livre pour qu’il soit prêt à temps pour le Salon… Après tout, ça fait déjà quelques mois que j’ai fini de l’écrire, mais à part pour ma toile, les choses n’ont pas avancé beaucoup… Je m’étais fait un plan des étapes à suivre pour corriger, réviser et créer mon livre, et je me disais que j’allais faire tout ça, oui, à un moment donné… bientôt… entre autres choses.

J’ai réfléchi, et je me suis dit que le fait d’avoir une date précise, un «deadline», ça devrait en fait m’aider à mieux structurer mon plan d’action. J’aimerais vraiment lancer mon livre lors du Salon littéraire à Victo, et je pense que ce n’est pas impossible de le faire.

J’ai précisé mon plan d’action, en le divisant pour avoir quelques étapes à compléter à chaque mois d’ici au mois d’Octobre, et je pense pouvoir y arriver.

Ne désespérez pas, Le Goût de l’Eau s’en vient!

J’y travaille…

Le Parfum du Vent et Le Goût de L’Eau, enfin réunis… en images, pour le moment!

Événements et gratitude

En fin de semaine passée, j’étais à Sainte-Marie, en Beauce, pour la première édition du Salon Littéraire du Québec qui se déroulait dans cette ville sympathique.

Mes livres n’ont pas été aussi populaires pendant ce Salon que lors du premier Salon à compte d’auteur de Gatineau le 22 octobre dernier, mais encore une fois, j’ai pu rencontrer des auteurs intéressants et passionnés, et des lecteurs prêts à faire de nouvelles découvertes.

Je me dis qu’à chaque Salon auquel je participe, je m’améliore un peu… J’ajoute de nouvelles choses sur ma table, j’ai de meilleures idées, j’essaie de trouver de nouvelles manières de parler de mes livres… Les Salons du livre ne sont jamais bien rentables pour moi, mais peut-être qu’ils le seront un jour. En tout cas, je ne regrette pas mes expériences!

Et si ces Salons-là existent, si moi, et plein d’autres auteurs inconnus, connus, ou plus ou moins connus, on peut se rencontrer, échanger entre nous, et avoir la chance de présenter nos oeuvres à des gens qui adorent les livres… Si tout ça c’est possible, c’est grâce à des gens merveilleux et passionnés qui ont pour but d’aider les auteurs du Québec à se faire connaître.

Merci à Serge Larochelle et à son équipe pour le Salon Littéraire du Québec.

Merci à Ghislain Larocque et à son équipe pour le Salon à compte d’auteur.

Merci à Marie-Claude Guy, Judith Bastien, Sandrine Plante, Karine Dorion et Annie Cantin pour La Pause Littéraire.

Ah oui, et merci à mes parents pour les fois où ils m’ont transportée jusqu’à ces événements auxquels je suis toujours contente de participer!

Mes prochaines sorties avec mes livres se feront en février et en mars 2017… Je les ai prises en note sur ma page Événements!

À la prochaine!

Un peu de préparation

J’ai deux salons du livre qui s’en viennent: un à Gatineau le 22 octobre, et un à Sainte-Marie de Beauce, les 5 et 6 novembre.

J’aime bien participer à ce genre d’événement, rencontrer des auteurs passionnés, découvrir de nouveaux livres, parler à des gens qui aiment la lecture… Je m’y sens à ma place, quand même, et je ne me sens pas exactement à ma place partout.

Par contre, je reviens souvent d’un salon du livre avec une petite (ou une moyenne grosse) déception. Eh oui, j’en ai souvent parlé dans ce blogue: personne ou presque personne n’achète mes livres, mes livres et/ou ma manière de les présenter génèrent plus d’indifférence que d’intérêt, ou encore, les gens semblent prêts à acheter un de mes livres, mais seulement s’ils peuvent l’acheter dans une librairie au lieu de l’acheter là, drette là, directement de moi, pour m’encourager, avoir une dédicace, et payer moins cher, en plus… mais comme mes livres ne sont pas en librairies, alors ben coudonc, tant pis, ils ne les achèteront pas… (J’avoue que celle-là, j’ai de la misère à la comprendre.)

Alors voilà, j’aime les salons du livre et je m’y sens à ma place, mais en même temps, j’ai l’impression que j’y perds mon temps et mon argent, car oui, il faut payer pour s’y inscrire.

«Oui, mais c’est bon pour te faire connaître!» Me faire connaître? Voyons donc… Si les gens passent tout droit devant ma table, même s’ils ont pris une carte d’affaire, un signet ou un feuillet, ils ne vont pas plus s’intéresser à mes oeuvres une fois qu’ils seront de retour chez eux, ou qu’ils se rendront dans une librairie, où il ne trouveront pas mes oeuvres.

Je me suis fait faire un t-shirt sur lequel j’ai écrit «Auteure inconnue», car oui, c’est comme ça que je me sens. Je vais certainement le porter à Gatineau. Ça peut sembler négatif, mais ce n’est pas comme ça que je le vois… Je suis une auteure, et genre plus de 99,99999999% des gens ne me connaissent pas et ne connaissent pas mes livres. Je suis donc une auteure inconnue. Et je vais continuer à participer à des salons du livres, à essayer d’établir des contacts avec des lecteurs, et surtout, à écrire, à créer les meilleurs livres que je peux créer… Jusqu’à ce que je puisse porter un t-shirt «Auteure quand même pas pire connue», ou même un t-shirt «Auteure célèbre», tissé en soie et brodé avec du fil d’or, tsé, rendue là.

Je trouve que c’est un objectif de vie comme un autre, et c’est pas mal le seul qui m’intéresse.

Pour l’instant, je vais me préparer pour les deux salons qui s’en viennent. J’avais fait un sondage dans mon blogue, le 13 juillet, pour demander aux gens ce que je devrais faire pour mes prochains salons du livre. Le temps est donc venu d’essayer les suggestions les plus populaires! Je vais amener la toile que j’ai peinte pour Ourse Ardente avec moi, et je vais préparer des feuilles qui présentent le résumé de chacun de mes livres.

À bientot! (Si vous passez par Gatineau ou Sainte-Marie de Beauce, là…)

Ça a l'air d'un bordel comme un autre, mais il s'agit de l'espace de rangement réservé pour mes livres et mon maériel promotionnel.

Ça a l’air d’un bordel comme un autre, mais il s’agit de l’espace de rangement réservé pour mes livres et mon matériel promotionnel.

Mes futurs Salons

Le salon de mon appartement n’est pas encore tout à fait fonctionnel et visuellement attrayant, mais ça s’en vient bien. C’est long, se réinstaller chez soi, quand il faut aussi travailler, et écrire, et faire un voyage en Nouvelle-Écosse…

Cet automne, je participerai à deux salons du livre. Le premier est le 1er Salon à compte d’auteur de Gatineau, le 22 octobre. Ce sera la première fois que je participerai à un salon du livre avec 3 livres au lieu d’un seul!

C’est un salon pour les auteurs qui, comme moi, ont choisi de publier leurs livres par leurs propres moyens… J’ai hâte d’y être!

salon-compte-dauteurLe deuxième salon sera le Salon littéraire du Québec, à Sainte-Marie de Beauce, le 5 et 6 novembre. Ma fête est le 4 novembre, donc ça me ferait vraiment un beau cadeau de fête d’arriver à vendre plus qu’un seul livre cette fois, comme ce fut le cas à ma première participation au Salon littéraire du Québec à Québec!

salon-litteraireEt voilà, mes deux futurs salons! Il y aura plein d’auteurs passionnés, plein de belles découvertes à faire, et il y aura moi, avec mes livres, et l’espoir de rejoindre au moins quelques personnes avec mes mots et mes histoires…

Un livre parmi tant d’autres

Les 13 et 14 Novembre, j’étais au Salon littéraire du Québec. C’était un très bel événement, les organisateurs étaient très gentils et compétents, et j’ai parlé avec plein d’auteurs inspirants et dynamiques. J’ai, comme je m’y attendais, acheté plusieurs livres, dont certains que j’avais déjà vus sur Facebook, et qui m’intéressaient.

En bref, si j’y étais allée uniquement en tant que lectrice, j’aurais été totalement satisfaite. Mais j’y suis allée en tant qu’auteure, en tant qu’auteure qui a payé pour avoir une table, qui espérait avoir de la visibilité, qui voulait avoir une belle occasion de partager son histoire avec des lecteurs intéressés. J’y suis allée avec un enthousiasme peut-être un peu naïf… Je me disais, cool, un salon à Québec! Il va y avoir pleiiin de monde, je vais rencontrer beaucoup de lecteurs sympathiques, et parler de mon roman et de mes projets, et ça va être le fun!!

Disons que je n’ai pas vraiment eu le succès auquel je m’attendais. Ou plutôt, pas du tout. Le premier soir, il n’y avait pas beaucoup de visiteurs. Je me disais que le lendemain, il y aurait beaucoup plus de monde… mais ça n’a pas été le cas. Peu de gens sont passés devant ma table, et même les quelques personnes qui semblaient intéressées par la description que je leur faisais de mon roman m’ont, pour la plupart, simplement dit «Merci!» en remettant sur ma table le signet qu’elles venaient d’y prendre, avant de continuer leur chemin. Est-ce que c’est ça, se faire connaître? Avoir de la visibilité? Je ne pense pas. Ces gens ont probablement déjà oublié mon visage, et le titre de mon roman.

Les organisateurs ont dit qu’ils avaient compté 350 visiteurs, et je crois que plusieurs auteurs présents ont fait de très bonnes ventes, ce qui est super!

J’ai vendu un seul livre. C’est l’auteur qui avait une table en face de la mienne, Pierre Cusson, qui me l’a acheté, pour m’encourager.

Je suis déçue. J’ai investi du temps, et beaucoup d’argent, et j’ai l’impression que ça n’a pas valu la peine. J’avais même fait imprimer 50 nouvelles copies de mon roman, en me disant qu’il valait mieux en avoir trop que pas assez! Au pire, l’argent, tant pis. Les 50 romans, je les vendrai éventuellement, ce n’est pas de l’argent gaspillé.

Ce qui est le plus dommage, dans tout ça, c’est que je ne peux pas m’empêcher de me blâmer: «Pourquoi les gens ne s’intéressaient pas à mon roman? Parce que mon roman n’est pas intéressant. Parce que je ne suis pas intéressante. Parce que j’ai autant de charisme et d’aptitudes sociales qu’une poche de patates vide, et que même quand je pense que je donne une bonne description de mon roman, ce n’est pas le cas, et ça n’accroche pas vraiment l’attention de personne.» Ça, c’est ce que je me suis dit une bonne partie de la journée.

J’aurais aussi pu me dire que c’était tout simplement parce que mon «public cible» n’était pas présent au Salon… mais ce n’est pas le genre de réflexe qui me vient en premier.

Par contre, avec un peu de recul, j’ai compris que le contexte n’avait pas aidé mon humeur, pas plus que l’achalandage. La première chose dont j’ai entendu parler en me levant, ce samedi 14 Novembre, ce sont les attentats terroristes à Paris. J’ai fait mon possible pour éviter d’y penser pendant la journée, mais ça scrape un moral, quand même.

On a aussi dit que ces événements ont réduit la couverture médiatique qui était prévue pour le Salon, en plus, j’imagine, d’inciter beaucoup de gens à rester chez eux. En comparaison avec ce qui s’est passé là-bas, la détresse d’une pauvre auteure inconnue, ça n’a vraiment aucune importance, n’est-ce pas?

J’ai de la peine. J’ai de la peine de vivre dans un monde aussi dégueulasse, dans lequel c’est possible de se faire tuer juste en sortant de chez soi et en se rendant dans un stade ou une salle de spectacle. Bien sûr, des événements comme ça, ça fait ressortir des beaux élans de compassion, de solidarité et d’entraide… (Mais est-ce que c’est vraiment nécessaire de toujours attendre qu’il y ait des morts pour ça?)… Mais ça reste qu’il y a des fous, un peu partout dans le monde, qui s’amusent à tuer des gens, juste pour le fun. Parce que ça les excite de faire du mal, de faire peur. Parce qu’il se sentent obligés de faire ça, pour faire plaisir à leur ami imaginaire. Je sais pas trop pourquoi. Je sais juste que ça me donne mal au coeur. Ça fait souffrir ma foi en l’humanité.

C’est pour ça que je déteste regarder les nouvelles. Me faire imposer de regarder ou d’entendre les nouvelles, plutôt, car je ne les regarde jamais de mon plein gré. Je sais que le monde est dégueulasse. Je n’ai pas besoin de me le faire rappeler un peu à chaque jour. J’aime mieux chercher des raisons de croire que le monde est beau malgré tout, que la vie est géniale, que l’amour existe, qu’il y a des êtres humains qui font des choses dignes d’admiration.

C’est rare que je parle des événements de l’actualité ici. Je viens d’en parler parce que je pense que, d’une certaine façon, ce qui s’est passé est relié à mon expérience au Salon littéraire. Pour les auteurs et les lecteurs à qui j’en ai parlé, à qui je l’ai montré, mon livre n’était qu’un roman fantastique parmi tant d’autres.

Mais moi (et les gens qui l’ont lu, peut-être) je sais que l’histoire de mon dragon témoigne, d’une certaine manière, de ma foi en l’humanité qui est souvent très fragile. Mon dragon pose des questions, met en lumière des injustices, des gestes stupides commis par les humains. Il amène à s’interroger sur soi-même, et sur plusieurs concepts qui font partie de nos vies. Je crois, ou j’ose espérer, qu’il propose aussi, de manière subtile, peut-être sans s’en rendre compte lui-même, des solutions à certains problèmes.

Est-ce que c’est ça que je devrais dire aux gens qui m’offrent quelques secondes d’attention pour que je leur parle de mon roman? Tout ça? Pas sûre que ça se place bien dans n’importe quelle conversation… Et puis, c’est toujours plus facile pour moi d’écrire que de parler.

Dans le fond, tout ce que je veux, c’est continuer à écrire des livres qui peuvent amener les gens à réfléchir, à se poser des questions. Des histoires qui peuvent inspirer les gens, les inciter à être eux-mêmes, à faire ce qui les rend heureux, à respecter tout ce qui se trouve autour d’eux, et à croire que le monde est beau, même quand il est laid.

Est-ce qu’un roman fantastique dont l’histoire est racontée du point de vue d’un dragon peut vraiment apporter un peu de positif dans le monde? Je crois que oui. Et je crois que mes prochains romans pourront avoir le même pouvoir. Je crois que JE peux avoir ce pouvoir. Que tout le monde le peut, dans le fond.

Le défi, c’est de continuer à y croire, jour après jour.

J’aime les livres

J’aime les livres. Mais j’en ai beaucoup trop à lire. Et je ne lis pas assez souvent et pas assez longtemps, parce que tsé, il faut que je me garde du temps pour écrire.

Mais là, j’ai peur.

Ça, c’est une toute petite partie de ma fameuse pile de livres à lire. Ceux-là sont empilés, mais il y en a beaucoup d’autres, éparpillés un peu partout.

J’ai aussi ce livre-là. C’est un livre de cuisine, il a environ 500 pages, mais j’ai l’intention de le lire aussi. Au complet.

Pourquoi j’ai peur? Parce que les 13 et 14 Novembre, super bientôt, je m’en vais au Salon littéraire du Québec, édition Capitale Nationale. J’y vais en tant qu’auteure, pour présenter mon roman… Mais il y aura sûrement pleeeiiiin de livres qui vont m’intéresser, et que je vais vouloir acheter.

Si j’achète plein de livres, et que je les ajoute à ma pile, et qu’en plus, je réussis à rassembler tous mes autres livres à lire… Ça va me donner l’impression que je n’arriverai jamais à passer à travers ma pile.

C’est une peur comme une autre. Mais c’est quand même pas si pire…

(Là j’aurais envie de dire, allez, partagez une photo de votre pile de livres à lire avec moi… Mais je ne m’attends pas à un très haut niveau de participation!)

Mon roman est plate

Une amie qui a récemment lu mon roman m’a partagé ses commentaires. Elle m’a dit ce qu’elle avait aimé dans mon histoire, et elle m’a aussi dit que, selon elle, ça manquait d’action.

Elle disait aussi qu’elle trouvait que c’était triste que mon dragon n’ait aucun pouvoir magique, pas même le pouvoir de cracher du feu, et que ça aurait été intéressant de pouvoir le voir parler avec tous les humains, pas seulement le magicien.

J’ai réfléchi à ces commentaires, et plutôt que de les voir de manière négative, je crois que c’est en fait ce qui rend mon roman unique, et différent de tous, ou de la majorité des romans fantastiques qui mettent en scène des dragons! C’est vrai que les dragons, dans les histoires, sont souvent du côté des méchants. Quand ils sont du côté des gentils, ils sont souvent des alliés redoutables, forts et puissants.

Mon dragon à moi n’est pas sans défense, mais il est souvent dépassé par les événements. Il passe une bonne partie de son temps à se plaindre qu’il s’ennuie de son amie humaine disparue, à se poser des questions profondes qu’un dragon ne devrait sans doute pas se poser, et à essayer de comprendre les humains. D’une certaine manière, mon dragon… est un peu comme un humain, prisonnier d’un corps de dragon. (Cette idée sera d’ailleurs un peu plus développée dans le tome 2… c’est à suivre!)

Plutôt que de présenter mon histoire comme une histoire fantastique, devrais-je informer mes potentiels lecteurs du fait qu’il s’agit peut-être davantage d’une histoire psychologique? Psycho-fantastique? Psycho-… tique? Non.

Je n’ai jamais lu de roman psychologique. Je ne pense pas en avoir écrit un. Je pense que c’est simplement un roman fantastique, mais qui se concentre plus sur ce que le personnage principal, qui est un dragon, pense, ressent, et désire, que sur des guerres, des quêtes et des pouvoirs magiques.

Je sais qu’il n’y a pas beaucoup d’action dans Le Parfum du Vent. Ce n’était pas mon but d’en faire une histoire palpitante, pleine de suspense et de situations surprenantes et imprévisibles. Je sais aussi que le fait que le dragon puisse seulement discuter avec Regor, sans comprendre les autres humains autour de lui, amène une dimension un peu étrange à l’histoire, et la limite de plusieurs manières.

Mais c’est exactement ce que je voulais.

Je voulais écrire une histoire sur un dragon qui a été rejeté par les siens, et qui cherche sa place dans le monde. Un dragon qui a du mal à comprendre ce qui se passe autour de lui. Un dragon qui n’est peut-être pas toujours à l’aise dans sa peau de dragon, mais qui ne pourrait pas être autre chose que lui-même. Un dragon qui ne peut pas communiquer avec tous les gens qui l’entourent.

Je dois aussi mentionner que quand j’ai commencé à écrire Le Parfum du Vent, il y a de cela un peu plus que 10 ans, je commençais ma première année de Cégep, dans une autre ville où je n’avais aucun ami, dans une grande école où je ne connaissais personne, et où, chaque midi, j’avais de la misère à trouver le bon chemin pour aller manger à la cafétéria.

Sans que je le veuille, et peut-être même sans que je m’en rende compte, mes pensées et mes sentiments se sont exprimés dans mon histoire, à travers les mots de mon dragon. Et je crois que le tome 2, que je suis en train d’écrire, tout en restant dans le même style, sera basé sur d’autres émotions, sur d’autres préoccupations. Je pourrai en faire l’analyse quand il sera terminé!

Donc, non, mon roman n’est pas plate. Il est juste différent. Il est… exactement comme il fallait qu’il soit.

Il faudra peut-être que j’essaie d’expliquer tout ça aux gens qui viendront me voir au Salon littéraire du Québec, les 13 et 14 novembre prochain!