Chercher le chaos

Cette année, j’ai décidé de devenir membre de Culture Centre-du-Québec. Ça n’a pas vraiment changé grand-chose dans ma vie, mais récemment, j’ai été intriguée par une offre de formation pour artistes appelée «Inviter le chaos: Incorporer le hasard et ses accidents dans un tableau», et donnée par le peintre Jaber Lutfi.

Ça m’a interpellée parce que, quand je peins, j’ai toujours tendance à partir d’un croquis très détaillé, et à peindre des petits détails avec des pinceaux minuscules, la face collée sur ma toile, avec un excès de minutie. Je me suis dit qu’apprendre à travailler avec un peu de chaos et de hasard pourrait m’aider à avoir une nouvelle perspective quand je peins, à me laisser aller avec mes toiles, peut-être, et à créer quelque chose de plus spontané.

Je me suis donc inscrite à la formation, mais je ne pouvais pas m’empêcher de m’inquiéter un peu… À part quand j’étudiais au Cégep en Design de présentation, ou quand j’étais en arts plastiques enrichis au secondaire, je n’ai jamais suivi de formation avec des artistes. Ça remonte à longtemps.

Et ça m’inquiétait parce que j’avais peur que les autres gens inscrits à la formation soient des artistes renommés, des «vrais» artistes, des artistes qui vendent des toiles, qui ont déjà plusieurs expositions derrière eux, et qui sont là pour perfectionner un peu leur art déjà reconnu dans toute la région. J’avais peur de ne pas être à ma place, de ne pas être à la hauteur, et de ne pas réussir à créer quelque chose de beau pendant les 2 jours que durerait la formation.

Eh oui, avoir peur et douter, je pense que ça fait partie de la vie de plusieurs artistes. Pas juste de la mienne. Les artistes que j’ai rencontrées là-bas, même celles qui avaient vendu des toiles et participé à des expositions, semblaient pour certaines hésiter à se donner le titre d’artiste.

Le formateur et les élèves étaient sympathiques, et je me suis sentie à ma place, finalement. J’ai appris, entendu, vu des choses intéressantes. On a surtout fait du collage, et un peu de peinture. Et si je ne sais pas encore si le chaos va vraiment s’inviter dans mes prochaines toiles, je suis sûre qu’au moins une partie de cette formation va m’être utile à quelque chose un jour.

Surtout, j’ai été heureuse de côtoyer des artistes, des artistes passionnés par leur art, par leur besoin de créer. Comme quand je parle avec d’autres auteurs pendant les petits salons du livre, je me suis sentie heureuse et inspirée.

Et ça m’a donné envie de continuer à être passionnée par mon art, et de créer encore plus. Même si ça avait été le seul résultat de la formation, ça aurait vraiment valu la peine.

Voici ma principale oeuvre réalisée lors de la formation. Il s’agit d’une peinture de poisson, agrémentée d’un collage complexe… Je l’ai intitulée «Oeuvre à la Gloire de Cardi», mon betta.

Ça commence à goûter l’eau

Aujourd’hui est un grand jour! J’ai enfin terminé de peindre la toile qui deviendra l’image de page couverture de mon roman Le Goût de l’Eau! Hourra!

Je l’ai commencée le 9 Mars 2017, et je viens de la terminer! C’est une autre étape de franchie dans le processus de publication de mon livre, qui présentera la suite et la fin de l’histoire commencée dans Le Parfum du Vent.

La voici!

«Mais quand pourrai-je donc lire ce fameux livre?» vous demandez-vous peut-être… Eh bien, votre rêve devrait se concrétiser au mois d’Octobre. Pourquoi? Parce que les 21 et 22 Octobre, le Salon littéraire du Québec tiendra sa toute première édition à Victoriaville, et comme c’est ma ville, je me suis dit que l’occasion serait parfaite pour lancer mon roman.

Je me suis aussi demandée, en paniquant un peu, si je pouvais vraiment réussir à terminer mon livre pour qu’il soit prêt à temps pour le Salon… Après tout, ça fait déjà quelques mois que j’ai fini de l’écrire, mais à part pour ma toile, les choses n’ont pas avancé beaucoup… Je m’étais fait un plan des étapes à suivre pour corriger, réviser et créer mon livre, et je me disais que j’allais faire tout ça, oui, à un moment donné… bientôt… entre autres choses.

J’ai réfléchi, et je me suis dit que le fait d’avoir une date précise, un «deadline», ça devrait en fait m’aider à mieux structurer mon plan d’action. J’aimerais vraiment lancer mon livre lors du Salon littéraire à Victo, et je pense que ce n’est pas impossible de le faire.

J’ai précisé mon plan d’action, en le divisant pour avoir quelques étapes à compléter à chaque mois d’ici au mois d’Octobre, et je pense pouvoir y arriver.

Ne désespérez pas, Le Goût de l’Eau s’en vient!

J’y travaille…

Le Parfum du Vent et Le Goût de L’Eau, enfin réunis… en images, pour le moment!

Illustrer la couverture d’un livre, partie 4

La conclusion de la partie 3 de cette série était que mon matériel d’artiste cheap, acheté au Dollarama, me compliquait un peu la vie.

Plusieurs heures de travail et plusieurs couches de peinture plus tard, ma toile ressemble de plus en plus à ce à quoi je veux qu’elle ressemble… C’est bon signe!

Voici donc, en photos, l’évolution de mon oeuvre:

Une couche épaisse de bleu pâle, dans le bas du ciel!

Une couche épaisse de bleu pâle, dans le bas du ciel!

Un dégradé de bleu plus foncé...

Un dégradé de bleu plus foncé…

À un moment donné, j’ai eu l’idée de prendre une photo de mon espace de travail. Mon espace de travail, qui est situé sur le plancher de ma chambre, et qui comprend toutes sortes de beaux objets…

Une vue inspirante, n'est-ce pas?

Une vue inspirante, n’est-ce pas?

Puis, comme je n’étais pas contente des performances de mon pinceau numéro 1, je suis allée me procurer du renfort.

Deux nouveaux mini pinceaux!

Deux nouveaux mini pinceaux!

Ces pinceaux m’ont coûté 1$ chacun, aux Escomptes Lecompte. J’avais déjà acheté des pinceaux comme ceux-là, et ils allaient très bien. Pas besoin de coupe de cheveux, capacité de peindre des minis détails…

Malheureusement, ces deux-là ont décidé de me niaiser et deviennent tout échevelés dès que je les trempe dans l’eau, ce qui est une chose que je fais souvent quand je peinture. Tremper mes pinceaux dans l’eau, pas devenir échevelée.

Je suis quand même plus satisfaite d’eux que de mon premier pinceau numéro 1. J’ai donc pu retravailler les détails de mes personnages.

Ça s'en vient bien!

Ça s’en vient bien!

Tout à l’heure, j’ai aussi ajouté des touches de couleur…

Des teintes de brun, du jaune doré, et du vert... Mais le vert ne ressort pas du tout sur la photo.

Des teintes de brun, du jaune doré, et du vert… Mais le vert ne ressort pas du tout sur la photo.

Je suis satisfaite jusqu’à maintenant… Mais ce n’est pas encore terminé!

Parlant de travail pas encore terminé, il ne me reste qu’une seule histoire à écrire pour mon fameux recueil! Cette histoire commencera par la phrase «Ça m’a complètement sorti de la tête.»…

Illustrer la couverture d’un livre, partie 3

Tel qu’annoncé dans Illustrer la couverture d’un livre, partie 2, j’ai commencé le travail sur la toile qui servira d’image de couverture pour mon recueil d’histoires courtes.

La première étape était de tracer mon croquis sur mon petit panneau de bois.

Un travail de précision...

Un travail de précision…

Je n’avais pas besoin de tracer absolument tous les détails… Vous comprendrez bientôt pourquoi.

Terminé!

Terminé!

Ensuite, le début de la peinture. Là, je me suis vite rendue compte que même avec sa coupe de cheveux, mon pinceau numéro 1 n’était pas assez petit à mon goût… Il faudra que je m’en procure un autre.

Pendant un moment, j'ai presque eu envie de laisser ça comme ça! C'est quand même cool.

Pendant un moment, j’ai presque eu envie de laisser ça comme ça! C’est quand même cool.

Les personnages sont en fait des silhouettes, car cette scène, dans l’histoire, a lieu pendant la nuit. Je leur ajouterai plus de détails plus tard, mais ils resteront en grande partie noirs, et un peu flous.

En peinturant le ciel, j’ai dû me battre contre l’inquiétante perte de cheveux de mon pinceau 11… Et j’ai aussi découvert que mon petit kit de peinture acrylique ne valait pas de la schnoutte. La peinture est beaucoup trop transparente, et elle ne semble pas bien s’entendre avec la surface de bois.

Hum, c'est pas exactement ça que j'essayais de faire...

Hum, c’est pas exactement ça que j’essayais de faire…

Une fois la peinture bien sèche, j’ai appliqué une deuxième couche, en essayant de modifier un peu la couleur… Encore une fois, le résultat n’est pas très satisfaisant.

Ouains... En tout cas.

Ouains… En tout cas.

En résumé, mon matériel acheté au Dollarama ne m’impressionne pas vraiment jusqu’à maintenant. Ça me complique la vie plus qu’autre chose…

Mais bon. À force de rajouter des couches de peintures, je vais finir par obtenir le résultat que je veux obtenir. Et je vais confirmer qu’il est possible de faire de quoi de beau avec du matériel cheap!

Ne manquez pas la suite de mes aventures, qui se poursuivront dans la partie 4!

Illustrer la couverture d’un livre, partie 2

Voici maintenant la partie 2 de la fascinante série: Illustrer la couverture d’un livre!

Maintenant que j’ai acheté le matériel nécessaire au Dollarama, la prochaine étape était de préparer le matériel en question.

Premièrement, ma douzaine de pinceaux n’avaient pas exactement la chevelure désirée… Quand ton pinceau 1, qui est supposé être le plus petit, est aussi gros que ton pinceau 5, il y a quelque chose qui ne marche pas…

En rang, les pinceaux!

En rang, les pinceaux!

Et puis, les petits pinceaux sont ceux que j’utilise le plus souvent. Il me faut donc un bon vrai petit pinceau… Que faire?

Coupe coupe!

Coupe coupe!

Une coupe de cheveux! Je coupe mes cheveux moi-même… alors je peux bien couper ceux de mes pinceaux!

Coupe, shampooing et mise en plis

Coupe, shampooing et mise en plis

Plusieurs coups de ciseaux minutieux plus tard, mes pinceaux cheap sont déjà un peu plus présentables… J’ai même écrasé le bout de métal du 6 et du 10, pour leur donner des formes fantaisistes… Je ne sais pas si ça va me servir.

La surface est jolie... Dommage que je doive la peindre!

La surface est jolie… Dommage que je doive la peindre!

Ensuite, il fallait préparer ma toile en bois. Je l’ai sablée avec des bouts de papier sablé qui traînaient par terre dans ma chambre (c’est toujours pratique), et ensuite j’ai appliqué 2 couches de peinture blanche. Je me suis rendue compte que le pinceau 12 avait tendance à faire de la calvitie… Il a perdu pas mal de poils un peu partout, alors j’ai dû le remplacer… par un vieux pinceau, environ de la même taille, qui traînait par terre lui aussi.

Tout est maintenant prêt! Enfin, presque tout… Il me fallait aussi faire mon croquis préparatoire, car c’est là le secret ultime qui me permet… de peindre quelque chose sur une toile. Voici donc ce croquis, qui représente un moment bien précis d’une des histoires que j’ai écrites pour mon recueil:

Une tempête de neige! :O

Une tempête de neige! :O

Et voilà, tout est prêt… Dans la partie 3, je pourrai enfin commencer mon oeuvre!

Bulletin de Nouvelles #2

Était-ce l’Action de grâce aujourd’hui? Ou est-ce demain? Cette fête n’a jamais été célébrée avec beaucoup d’importance dans ma famille, et j’avoue qu’elle a toujours été pour moi une source de confusion parce que je sais qu’il existe aussi un Thanksgiving américain, à une date différente.

Quoi qu’il en soit, je profite de ce 2e Bulletin de Nouvelles pour dire MERCI à tous les gens qui ont contribué à ma campagne de financement sur Indiegogo jusqu’à maintenant. Plusieurs personnes ont déjà précommandé leur copie de mon roman, et cela me rend vraiment contente! Grâce à votre support, je n’aurai pas besoin de trop m’endetter pour faire publier mon roman à compte d’auteure… Je commence par contre à me dire que faire imprimer 100 copies, ce ne sera peut-être pas assez pour qu’il m’en reste suffisamment à vendre pendant et après mon lancement, puisque plusieurs personnes ont déjà précommandé. Je verrai cela plus tard…

Voici donc les projets sur lesquels je travaille ces temps-ci:

  • J’essaie de continuer à promouvoir Le Parfum du Vent sur Indiegogo.
  • J’ai envoyé mon image de page couverture, ma photo et biographie d’auteure, et beaucoup d’autres choses, à mes éditeurs. Mon roman commence à prendre forme, et c’est vraiment… je suppose que je devrais dire que c’est vraiment le fun et excitant, mais en fait, je pense que je ne réalise pas encore que c’est en train d’arriver! :/
  • Je continue à écrire mon autre livre, ainsi que la suite de Le Parfum du Vent.
  • J’ai commencé la prochaine page des aventures de Gontrand le Chevalier.
  • Ah, et j’ai fait ce vidéo-là:

Les trois petits pinceaux

Je peins surtout avec des petits pinceaux. Les petits pinceaux qui servent à faire des minis détails, et qui finissent toujours par avoir les poils tout croches à force d’être surutilisés, et parfois utilisés pour peindre des détails un peu plus grands, mais pour lesquels je n’ai pas de petits pinceaux juste un peu plus grands.

Ces jours-ci, je peins avec un petit pinceau aux poils tout croches, un petit pinceau un peu moins échevelé, et un minuscule pinceau qui n’a environ qu’un ou deux poils.

J’ai presque terminé de peindre la toile qui servira de page couverture à mon roman. Je suis maintenant en mode Minutie et Perfectionnisme Extrêmes… Et j’ai un peu peur de rester prise dans ce mode-là pendant des millénaires! Je ne pense pas que je vais un jour pouvoir regarder ma peinture, et me dire «Wow, tout est parfait! Il n’y a absolument plus rien à changer ou à améliorer!».

Je vais forcément toujours trouver quelque chose que je n’aime pas, ou qui n’est pas exactement comme je veux… Parce que c’est une toile super importante. Et parce que je peins avec des petits pinceaux, la face dans ma toile.

Il va falloir, un jour bientôt, que je décrète que c’est assez, et que ma toile est terminée… Même si mes petits pinceaux et moi, on en est pas tout à fait convaincus.

Petits pinceaux

Beurrer épais

Comme je l’ai déjà mentionné quelque part dans mon blogue, je travaille (entre autres millions de projets) sur une peinture que j’ai l’intention d’utiliser comme image de couverture d’un roman, qui sera sans aucun doute le premier que j’arriverai à finir et à faire publier.

Depuis quelques jours, j’ai l’impression d’être un peu bloquée. Une grosse partie de ma toile est occupée par une forêt, dont un arbre qui est gigantesque. J’ai donc travaillé par couches: j’ai peint la couleur du ciel pour commencer, puis une série d’arbres qui sont loins, puis d’autres arbres un peu plus près, et là, je suis rendue au plus gros: au roi de la clairière…

J’ai commencé aujourd’hui à peindre les feuilles de cet arbre-là, mais je trouvais que quelque chose ne fonctionnait pas… Je viens d’avoir l’idée d’ajouter de nouvelles branches sur le devant de l’arbre, par-dessus les branches et les feuilles qui existent déjà, pour qu’il ait l’air plus fourni, et plus en 3 dimensions.

Sauf que peindre des branches brunes par-dessus des branches brunes, et des feuilles vertes par-dessus des feuilles vertes… c’est pas facile. Surtout que si je rate mon coup, je ne peux pas juste effacer pour revenir en arrière!

Je ne sais pas combien de couches différentes il va y avoir dans cette toile quand je vais avoir terminé, mais ça risque d’être assez complexe. Heureusement, je prends soin de prendre une photo de mon travail à peu près à chaque fois que je le continue, et à la fin, je vais faire un vidéo qui va montrer l’évolution de mon oeuvre!

Tout ça pour dire que j’ai un peu peur de ne pas réussir à reproduire l’image que je vois dans ma tête sur ma toile… mais que je sais qu’il va falloir que je beurre épais et que je continue à travailler par couches pendant encore un bon bout!