L’objectif que je n’ai pas atteint en 2024

Déjà 2025? Maudit que 2024 a passée vite… même si, dans le fond, elle m’a donnée 12 mois pour me préparer mentalement à changer d’année. Tsé. Je n’étais quand même pas prête.

J’ai vu plein de gens, surtout des amies auteures, faire un bilan de ce qu’ils ont accompli en 2024, sur Facebook. Et je trouve ça cool, et je suis fière de voir ce que les gens ont accompli, et aussi qu’ils aient pris la peine d’en faire une liste. C’est important de se féliciter, dans la vie.

Moi, en 2024, j’avais une priorité. Un but ultime. Un objectif que je voulais absolument atteindre…

Et que je n’ai pas réussi à atteindre.

Je voulais publier mon gros roman de Sechora, et je croyais vraiment que j’allais le faire. J’y ai travaillé, j’ai progressé. Mais mon roman n’existe pas encore.

Et dans un sens, je m’y attendais. Même si je voulais le publier, je me doutais bien que ce ne serait pas aussi simple que ça. Parce que j’avais peur. Et que j’ai encore peur.

Concrétiser un projet gros comme celui-là, publier un livre sur lequel je travaille depuis plus que 20 ans… ça fait peur. Ou plutôt, j’ai peur de le publier et de constater que tout le monde s’en fout, ou que personne ne l’aime.

J’ai peur de l’échec.

Mais ma peur ne va pas m’empêcher d’accomplir cette quête super importante pour moi. Elle fait juste me ralentir. Je m’y attendais, et j’avais raison. Mais c’est correct… Le fait de ne pas l’avoir publié en 2024, ce n’est pas un échec, ni un abandon. Juste un petit contretemps!

Et là, Sechora, c’est devenu ma priorité pour 2025.

Allo 2025! Chaque année, je fais un petit graffiti sur le miroir dans ma chambre, pour ne pas oublier que le dernier chiffre a changé.

À part progresser avec Sechora, qu’est-ce que j’ai accompli d’autre, en 2024?

  • J’ai publié 2 nouvelles dans le recueil La Cantine, en collaboration avec mes copines auteures inconnues.
  • J’ai participé à 13 évènements littéraires. J’ai surmonté la fatigue intense générée par ces évènements, j’ai passé de beaux moments et fait de belles rencontres.
  • J’ai sauté en parachute même si j’avais peur d’avoir peur pendant le temps passé en chute libre. Et j’ai eu peur! Mais j’ai aussi vraiment aimé mon expérience.
  • J’ai enfin suivi la formation de copywriting The Copy Cure de Marie Forleo, qui m’intéressait depuis déjà quelques années. J’hésitais à me lancer à cause du prix, mais aussi parce que j’avais peur de n’obtenir aucun résultat. Et je n’ai en effet obtenu aucun résultat… pour le moment.
  • J’ai mené des combats (non terminés) contre les bogues de WiFi, et j’ai changé mon ordinateur, ce qui est toujours un évènement légèrement traumatisant pour moi.
  • J’ai transféré mon site internet sur la plateforme WordPress, parce que le prix que je payais sur Wix à chaque année était de plus en plus exagéré, et que je suis pauvre, tsé.
  • J’ai survécu à ma 2e extraction de dent en 2 ans. Si je continue à perdre mes dents à ce rythme-là, je serai complètement édentée dans 30 ans. Quand même pas trop pire, mais je préférerais éviter de me rendre là.
  • J’ai célébré le 10e anniversaire de la publication de mon premier roman Le Parfum du Vent avec une toile, et une édition intégrale qui rassemble mes deux livres de dragon.
  • J’ai bien avancé dans l’écriture de mon roman encore sans titre officiel qui se passe avant La quête de Marianne.
  • Je me suis fait tatouer une abeille, après quelques années à y réfléchir et à en avoir envie.
  • J’ai sûrement fait plein d’autres petites choses dont je suis fière, mais qui ne me viennent pas en tête.

Pour 2025, je VEUX finir Sechora. Et j’aimerais aussi garder la motivation de prendre le temps de faire les choses que je veux faire, au lieu de me désoler de ne pas avoir le temps.

Ah, et continuer à faire des choses même si j’ai peur de les faire, aussi. On dirait que ça fonctionne quand même bien.

Ça fait 10 ans que je suis une auteure!

Aujourd’hui, c’est le 10e anniversaire de lancement de mon premier roman, Le Parfum du Vent.

À chaque année, je me laisse une petite note sur mon calendrier pour me rappeler que le 7 décembre, c’est une journée spéciale. Mais cette année, c’est encore plus spécial, parce que ça fait 10 ans que j’ai publié mon premier livre, et 10 ans que je suis officiellement une auteure inconnue.

Pour célébrer cet anniversaire, j’ai préparé quelques surprises. J’ai décidé de publier une nouvelle version de mon roman: dans Le parfum du vent et le goût de l’eau, il est réuni avec son tome 2. Ça donne un beau gros livre de 573 pages!

Je ne vais pas revenir sur tout mon cheminement et mes réflexions, parce que j’ai réfléchi longtemps avant de me décider. Mon but principal, c’était d’essayer de rendre les aventures de mon ami Dragon plus accessibles. La duologie intégrale est maintenant disponible sur Amazon.

Pour l’instant, l’ultime version de mes deux romans de dragon est seulement disponible sur Amazon!

Un 10e anniversaire, c’est un bon moment pour réfléchir à ce que j’ai accompli, dans ma carrière d’auteure inconnue, depuis mon tout premier lancement.

Est-ce que ça se fait, résumer 10 ans en quelques mots dans un blogue? Non. Mais je vais quand même essayer.

Premièrement, ben oui, 10 ans plus tard, je suis toujours une auteure inconnue. Il y a plus de monde qui me connaît qu’au moment où j’essayais de vendre mon premier roman, bien sûr. Mais est-ce que mes livres sont connus? Est-ce qu’ils sont lus? Est-ce qu’ils sont aimés, et considérés comme des livres qui doivent absolument être lus?

Est-ce que j’ai du succès en tant qu’auteure?

Parce que j’ai relu les messages que les gens avaient laissés dans mon livre d’or, le jour de mon premier lancement. C’est pas mal ça qui ressort: on me félicitait, et on me souhaitait du succès avec ce premier livre, et avec les suivants.

Donc, est-ce que j’en ai eu, du succès, en 10 ans?

Bien honnêtement, je considère que je n’en ai pas vraiment eu. Pas vraiment. Pas beaucoup.

Oui, il y a des gens qui ont lu mes livres. Et il y a même des gens qui m’ont dit les avoir aimés! Je suis toujours extrêmement heureuse et reconnaissante de ça.

Malgré tout, je n’ai pas l’impression d’être rendue à un point de ma carrière d’auteure où je peux dire que j’ai du succès. J’ai toujours beaucoup de difficulté à vendre mes livres, à me faire connaître, à connecter avec les gens. À ne pas me sentir invisible dans un immense océan de gens qui essaient tous de vendre leurs livres.

Mais cette constatation-là n’est pas nécessairement négative. Parce que l’important, dans tout ça, c’est que je suis encore là. J’essaie encore. Je continue mon chemin. Une décennie après le lancement de mon premier roman, j’ai publié plusieurs autres livres, et je continue à écrire avec la même passion, la même discipline, la même folie étrange qui me souffle parfois à l’oreille qu’un jour, un jour, peut-être, ça va fonctionner.

Un jour, peut-être, je vais constater que j’ai écrit des livres qui ont de la valeur pour plusieurs personnes, des livres qui sont aimés, remarqués, attendus, célébrés… et qu’à ce moment-là, je vais me dire en toute humilité que oui, j’ai du succès.

Peut-être que je ne vivrai jamais de ma plume. Mais peut-être que ce n’est pas ça qui est important, dans le fond.

En 10 ans, j’ai vécu bien des aventures que je n’aurais jamais vécues si je n’avais jamais réalisé mon rêve de publier mon roman et de devenir auteure. J’ai appris beaucoup de choses. J’ai rencontré plein de gens inspirants, de gens créatifs et tenaces qui, comme moi, travaillent fort pour concrétiser leurs rêves.

J’ai la chance d’avoir des amies auteures extraordinaires, et de sentir que je fais partie d’une belle communauté d’auteurs québécois indépendants. Bon, à cause de ma nature de fille introvertie, j’ai l’impression de surtout être dans les marges de cette communauté, et de probablement être la fille bizarre qui prend des photos comiques pour les réseaux sociaux avec ses amies auteures inconnues, mais que personne ne connaît vraiment, justement.

Mais j’en fais quand même partie. Je ne suis plus toute seule dans mon coin, à ne pas trop savoir où je m’en vais, comme je l’étais suite à mon premier lancement en décembre 2014.

Je sais très bien où je m’en vais: en 2025, je vais tout faire pour enfin réussir à publier Sechora, l’immense roman que j’ai commencé à écrire longtemps avant d’écrire mon histoire de dragon…

Et après ça, je vais continuer. Continuer à écrire, à créer, à publier, à essayer.

Parce que je suis une auteure, et que c’est ça que j’ai toujours voulu faire de ma vie.

Cette photo où j’étais un bébé n’a pas été prise le jour de mon lancement, mais probablement le jour où j’ai reçu mes caisses de livres chez moi. Ce qui me frappe en la voyant, c’est à quel point l’entrée de mon appartement a changé, depuis 2014!

Les livres ne sont pas essentiels

Quand j’étais à l’école primaire, j’ai fait un voyage en France. Mais avant d’y aller, il fallait participer à des activités de financement.

Ce que je détestais le plus, c’était quand il fallait aller parler de notre projet de voyage aux passants dans le centre d’achat, et leur demander des dons. J’haïssais tellement ça!

C’était beaucoup plus facile pour moi quand on offrait un service de vestiaire au cinéma, et qu’on demandait aux gens de nous donner 2$ pour qu’on prenne soin de leur manteau.

Un service de vestiaire, c’est utile. Peut-être pas essentiel, mais utile. Surtout en hiver, tsé! Mais donner de l’argent à une enfant qui quête pour pouvoir aller en France avec d’autres jeunes de son école, ce n’est pas utile. Pour quelqu’un qui veut juste magasiner en paix, c’est peut-être même gossant, surtout si l’enfant en question ne parle pas fort et qu’elle n’est clairement pas à l’aise de t’aborder pour te parler de son futur voyage et te demander de l’argent.

De nos jours, je ne quête pas pour partir en voyage, mais j’essaie de vendre mes livres. Et je trouve ça difficile. Pas autant que demander de l’argent dans un centre d’achat… mais difficile quand même.

C’est un peu parce que je suis introvertie et qu’interagir avec les gens me demande beaucoup d’énergie.

Mais c’est aussi parce que les livres ne sont pas essentiels.

Belle, qui gambade joyeusement autour d’une partie de ma PAL, n’est pas d’accord avec moi.

Bon, ok, pour les gens qui aiment lire, les livres sont essentiels. On en a besoin. Plus on a de livres, mieux c’est!

Je devrais plutôt dire que MES livres ne sont pas essentiels.

Les passionnés de lecture ont besoin de livres, mais ils n’ont pas besoin des miens en particulier. Et dans ma tête de fille qui trouve ça difficile de vendre ce qu’elle fait et qui réfléchit beaucoup à ce genre de choses, c’est un problème.

Des livres, il y en a partout. On peut en emprunter à la bibliothèque, ou même en trouver dans une boîte à livres. Pourquoi est-ce que quelqu’un achèterait les miens?

J’ai fini par comprendre que pour que quelqu’un ait besoin de lire un livre, il faut lui donner envie de le lire.

C’est simple. Évident, même. Et pourtant, quand j’ai constaté ça, une lumière s’est allumée au-dessus de ma tête et des petits anges ont joué de la trompette pour souligner à quel point c’était important.

Ben oui, j’ai compris que pour vendre mes livres, il faut que je donne envie aux gens de les lire.

Super! Mais… c’est là que ça bloque pour moi.

Je fais de mon mieux, dans les salons du livre, pour parler de mes livres avec enthousiasme. Ce n’est pas nécessairement désagréable, mais ça gruge mon énergie. Et c’est quand même rare que je réussis à convaincre quelqu’un de me lire, ce qui devient décourageant à la longue.

Hélas, je ne suis pas un puits sans fond d’enthousiasme, moi!

Au moins, je sais que même si mes livres ne sont pas essentiels, ils valent la peine d’être écrits, et il valent la peine d’être lus.

Il faut juste que je donne assez envie aux gens de les lire pour qu’ils aient besoin de les acheter, et que je le fasse avec autant d’aisance qu’une petite fille qui offre un service de vestiaire à 2$ dans l’entrée d’un cinéma en sachant que c’est beaucoup mieux que d’aller quêter au centre d’achat.

Je vais continuer à essayer.

Et toi, de ton côté, si tu as lu un livre, n’importe quel livre, que tu as vraiment aimé, n’hésite pas à en parler avec enthousiasme.

Je pense que ça peut vraiment faire une différence, surtout pour les auteurs inconnus.

Conférence de presse avec les quatre héros de Sechora

MYRIAM: Bonjour tout le monde, et bienvenue à cette conférence de presse qui concerne mon roman dont vous êtes le héros appelé Sechora: Les Disciples de Nacci.

Sans plus tarder, je vous présente Ève, Nycolah, Leïya, et Damien. En tant que personnages principaux de mon roman, ce sont eux qui vont répondre aux questions des journalistes aujourd’hui.

Qui a une première question?

MIREILLE: C’est comment, de travailler avec Myriam Plante? Après toutes ces années à collaborer, vous entendez-vous bien?

NYCOLAH: Notre créatrice? Mais non, c’est Gehal, notre bienfaisant créateur…

LEÏYA: Non! Idiot… Je te parle de celle qui a écrit le livre! Elle est là-bas.

* Myriam, assise un peu plus loin, salue Nycolah d’un signe de la main. *

NYCOLAH: Oh… Oui, d’accord.

LEÏYA: Bon… Pour répondre à la question, je dirais que nous n’avons pas vraiment l’impression de travailler ensemble. C’est plus elle qui fait le travail, et nous, on existe. Alors oui, je suppose qu’on s’entend bien.

MICHELLE: Comment ça fait de vivre dans la tête de votre auteure pendant si longtemps?

LEÏYA: Je sais qu’elle travaille sur notre histoire depuis très longtemps. Pour nous, ça ne fait pas vraiment de différence. Mais j’ai quand même hâte que le livre soit publié, pour que plus de gens puissent nous connaître!

NYCOLAH: On ne vit pas dans sa tête, on vit à Sechora…

LEÏYA: Mais Sechora est dans sa tête, puisque c’est elle qui l’a inventée!

* Nycolah fronce les sourcils, en semblant se dire qu’il n’a pas dû faire attention à tout ce qu’on lui a expliqué avant qu’il vienne s’asseoir à cette table. *

MARLAINE: Les Disciples de Nacci, est-ce une secte spéciale?

LEÏYA: Non… Nacci, c’est le nom du démon qui s’est attaqué à Sechora, notre pays. Ses Disciples, ce sont des habitants de Sechora qu’il a choisis, et à qui il a donné des pouvoirs. Il a trois Disciples en tout.

NYCOLAH: Et nous, notre quête, c’est de trouver les Disciples, et de les vaincre! C’est la seule manière de sauver Sechora, en fait. Le problème, c’est qu’au début, on ne savait pas qui étaient les Disciples, ni où les trouver.

MARIE-ÈVE: Vous êtes vraiment des gens très différents les uns des autres. Comment arrivez-vous à travailler ensemble sans vous taper dessus?

* Leïya lance un regard accusateur à Nycolah. *

NYCOLAH: Euh… Hum. En fait, on n’y arrive pas vraiment… Pas toujours! Disons… qu’il y a peut-être un moment où j’ai… essayé de frapper Damien avec un couteau.

* Damien ne réagit pas, et se contente de continuer à fixer le plancher comme il le fait depuis le début de la conférence. *

NYCOLAH: Mais, bon… ce n’est pas bien grave, en fait! Parce que peu importe ce qui lui arrive, il s’en remet toujours… Sinon, il y a eu quelques disputes entre Leïya et moi. Mais avec le temps, je crois qu’on a appris à mieux s’entendre.

LEÏYA: Donc, voilà, quand il y a un conflit, Nycolah est impliqué.

NYCOLAH: Mais enfin! Je ne me dispute quand même pas tout seul…

LEÏYA: Non. Mais si tu n’avais pas été là, je ne pense pas qu’Ève, Damien et moi on se serait battus.

* Nycolah croise ses bras sur sa poitrine. *

NYCOLAH: Hum… J’imagine que tu as raison.

MICHELLE: Lequel d’entre vous a le meilleur caractère?

NYCOLAH:  Ce n’est sûrement pas Leïya! Elle s’énerve toujours pour rien. Et moi… moi, c’est Damien, qui m’énerve. Alors je dirais que c’est Ève… elle est toujours calme, peu importe ce qui arrive.

LEÏYA: C’est vrai.

NICOLE: Votre créatrice est-elle gentille avec vous? Vous oblige-t-elle à faire des choses que vous ne voulez pas?

* Nycolah ricane en regardant Myriam. *

NYCOLAH: Elle a obligé Damien à venir ici alors qu’il n’en avait pas envie! En fait, je suis sûr qu’il n’avait pas envie d’être dans le livre non plus… Il n’a pas eu le choix!

LEÏYA: Je dirais qu’elle ne nous oblige pas à faire ce qu’on ne veut pas… C’est plutôt elle qui est à l’écoute de nous. C’est comme ça qu’elle sait ce qu’on doit dire, ou faire.

MARIE-NOËLLE: Avant cette aventure, quelle était la taille du plus long serpent que vous aviez vu de votre vie?

LEÏYA: Oh, tu dois faire référence aux serpents Nahar? Marie-Noëlle a déjà lu plusieurs chapitres du livre, c’est pour ça qu’elle sait pour les serpents. Moi, je ne pense pas que j’avais vu de serpent avant de voir ceux-là. Ils sont vraiment impressionnants!

NYCOLAH: Moi, j’ai souvent vu des petits serpents, dans les montagnes… Ils sont environ longs comme mon bras, et ils ne sont pas dangereux.

ÈVE: J’en ai vu aussi dans la forêt de Miaas. Mais ils ne sont pas aussi longs que les serpents Nahar.

JUDITH: En tant que personnages, est-ce qu’il y a des situations où vous avez été surpris de la tournure selon le choix du lecteur?

LEÏYA: Non, pas vraiment… Enfin, c’est sûr qu’il s’est passé plusieurs choses auxquelles on ne s’attendait pas pendant notre quête. Mais je pense que ça ne dépend pas vraiment des choix des lecteurs…

ÈVE: C’est plutôt une révélation faite vers la fin de l’histoire qui nous a surpris, et qui cherche à surprendre aussi les lecteurs.

LEÏYA: Oui, c’est vrai. Mais ça, évidemment, on ne peut pas en parler, parce qu’il ne faut pas gâcher la surprise.

OLIVIER: Pourquoi?

LEÏYA: Euh… parce que c’est mieux comme ça.

ADÉLAÏSE: Durant vos aventures, avez-vous croisé un certain chevalier du nom de Gontrand?

LEÏYA: Non… Je ne le connais pas.

NYCOLAH: Moi non plus!

DAVID: Je me suis toujours demandé comment on réussit à faire que chaque page différente « fit »?

LEÏYA: Hum… ça, je ne sais pas trop. Damien?

NYCOLAH: Oui, tu pourrais faire un effort pour au moins faire semblant de remarquer qu’il y a des gens qui nous posent des questions, Damien!

DAMIEN: Elle fonctionne avec des numéros, chaque partie de texte est numérotée. Pour chaque chapitre, elle dessine un plan pour chacun de nous. Quand un choix se présente dans l’histoire, le lecteur doit choisir entre deux numéros. Elle dessine deux lignes qui descendent du numéro, pour partir vers les deux nouveaux numéros. C’est ça son secret. Prendre des notes pour s’y retrouver facilement. Et prendre le temps de se relire souvent.

NYCOLAH: Je n’ai pas vraiment compris, en fait… mais tant pis.

ALAIN: Qui est le plus téméraire de vous tous?

NYCOLAH: Je pense que Leïya et moi, on est tous les deux téméraires à notre manière… Euh, mais elle réfléchit peut-être plus que moi avant d’agir? Je ne sais pas trop… Oh, et Damien, lui, il fait n’importe quoi! Il peut facilement guérir ses blessures avec sa magie, alors il ne prend pas vraiment la peine d’être prudent, en fait.

MÉLISSA: Qu’est-ce que vous aimez le plus de votre monde?

NYCOLAH: Moi, ce que j’aime le plus de Sechora, ce sont les Montagnes d’Anesir! C’est là où j’habite. Je trouve que le vent sent meilleur quand on est dans les montagnes… et on a vraiment une belle vue sur Sechora, et sur l’océan.

ÈVE: Pour moi, c’est la tour de cristal qui se dresse au centre de la forêt de Miaas. Il n’y a rien de plus magnifique. Pour moi et les Nemgelch, les gens de mon peuple, la tour est une grande source de réconfort parce qu’elle nous permet de nous rapprocher de Gehal, notre créateur.

LEÏYA: J’aimerais vraiment pouvoir voir la tour de cristal un jour! Je crois que ce que j’ai vu de plus beau à Sechora, moi, c’est la Cathédrale de Sgem. Je m’y suis toujours sentie bien. J’aime aussi savoir qu’il y a certainement plusieurs beaux endroits que je n’ai jamais visités, mais que je verrai peut-être un jour. Et toi, Damien?

* Damien ne bouge pas. Il doit être en train de réfléchir. *

LEÏYA: Damien? Qu’est-ce que tu aimes le plus, à Sechora?

DAMIEN: La nuit.

NYCOLAH: La nuit?

DAMIEN: Oui. Parce que tout est plus calme. Et qu’il n’y a personne qui me pose de questions.

* Nycolah pouffe de rire. *

KIMMY: Est ce qu’il y aura des écureuils dans Sechora?

LEÏYA: Oui, il y a des écureuils à Sechora.

OLIVIER: Où?

LEÏYA: Surtout dans la forêt, je suppose.

OLIVIER: Et des ornithorynques?

LEÏYA: Désolée, je ne sais pas ce que c’est… C’est une sorte d’animal? Damien, est-ce que tu sais?

* Damien hausse les épaules sans lever les yeux du plancher. *

MARIE-NOËLLE: Si vous pouviez devenir une plante ou un animal après votre mort, quelle plante ou quel animal choisiriez-vous?

LEÏYA: Euh… Je ne sais pas…

NYCOLAH: Moi, je choisirais de devenir un orni… enfin, ce truc, là! Pour pouvoir savoir ce que c’est.

ÈVE: Moi, je crois que j’aimerais devenir un arbre.

MYRIAM: Bon, merci à tout le monde pour votre présence et vos questions! Nous avons le temps pour une dernière.

MARIE-NOËLLE: Pouvez-vous nous raconter un bon souvenir de votre quête?

* Leïya plisse les yeux. Elle se creuse la tête en semblant se dire qu’elle n’a pas énormément de bons souvenirs associés à cette quête. *

NYCOLAH: Oh, je sais! Vous vous souvenez quand… enfin, c’était après le combat contre les créatures volantes sur la Plaine des Mages, je pense? On était tous sales, et blessés, et fatigués… Et il s’est mis à pleuvoir, et ça a fait du bien, là, tout d’un coup! Et je me suis dit… je me rappelle que je me suis dit que j’étais vraiment heureux et reconnaissant d’être encore en vie. Et je crois qu’on pensait à peu près tous la même chose, à ce moment-là. C’était un moment spécial.

LEÏYA: Oui, c’est vrai!

* Ève approuve en hochant la tête. *

FIN


Merci à Mireille Lacerte, Michelle Bouchard, Marlaine Bouchard, Marie-Ève Simard, Nicole Gauthier, Marie-Noëlle Audet/Adélaïse, Judith Gagnon, Olivier Girard, David Saint-Jean, Alain Leclerc, Mélissa Laurendeau, et Kim Dupuis d’avoir participé à mon petit jeu.

Ça n’aurait pas été aussi amusant sans vous!

Je continue à travailler à la grande révision de mon livre, et j’ai hâte de le partager avec vous tous! En attendant, vous pouvez en apprendre plus sur Sechora et sur mes personnages en visitant la page du projet sur mon site.

Les avantages de travailler sur une histoire depuis plus que deux décennies

Le personnage qu’on voit sur la vitre, dans la photo, c’est Xoah, la grande prêtresse de Naharo.

Qui? 🤔

Oh, c’est juste un personnage vraiment très secondaire de mon «roman dont vous êtes le héros» Sechora: Les Disciples de Nacci. Un personnage secondaire qui va apparaître brièvement dans un ou deux chapitres de l’histoire, dépendant du chemin choisi.

On pourrait donc dire qu’elle n’est pas vraiment importante… Et pourtant, c’est elle que j’ai choisi de représenter sur ce morceau de vitre, pour un projet d’art réalisé en secondaire 5, je crois.

C’est écrit 2003, en dessous de ma signature. Ça veut dire qu’en 2003, Xoah existait dans ma tête. Je la voyais, et j’avais une bonne idée de qui elle était, et de ce que son rôle serait dans l’histoire. En 2003!!

Je ne sais pas avec certitude combien de temps j’ai passé à travailler sur l’histoire de Sechora. Mais mes quatre personnages principaux ont dû être inventés longtemps avant Xoah.

Peut-être en 2000… 1999… ou 1998. Ou avant. Je ne sais pas, parce que dans ce temps-là, je n’écrivais pas de date sur mes écrits ou mes dessins.

Ce qui ressort de tout ça, c’est que ça fait 📢 PLUS QUE DEUX DÉCENNIES QUE JE TRAVAILLE SUR CE LIVRE!! Oui, ça vaut la peine de le CRIER!!

Surtout parce que je n’ai pas encore terminé… même si j’espère bien fort réussir à publier mon énorme projet avant la fin de 2024.

Ça prend beaucoup de discipline et de persévérance pour travailler sur un livre aussi longtemps. Je suis persévérante, et un peu folle.

Et, oui, c’est décourageant de penser à tout le temps que ça m’a pris, et que ça continue de me prendre. Et ça fait peur, aussi, parce qu’au final, je ne suis pas certaine si je vais considérer que ça a valu la peine de m’accrocher à ce projet pendant tout ce temps-là.

Mais il faut bien essayer de voir le côté positif des choses, n’est-ce pas? Est-ce qu’il y a des avantages à travailler sur un livre pendant aussi longtemps?

Voyons voir…

  • Comme je côtoie mes personnages depuis longtemps, je les connais bien. Donc, quand j’écris ou que je révise un chapitre, c’est facile pour moi de me mettre à leur place et de savoir exactement de quelle manière ils doivent réagir selon la situation.
  • Je pense humblement pouvoir dire que mon livre va être bon. Je ne l’ai pas écrit en un mois, en me dépêchant (je n’ai jamais compris comment les gens faisaient pour participer au «NaNoWriMo» en novembre) et en ne me préoccupant pas trop de savoir si l’histoire se tient ou pas. (Bon, il y a sûrement des livres écrits en un mois ou deux qui sont excellents. Mais moi, je sais que je ne serais pas capable!)
  • J’ai la preuve que quand un projet me tient vraiment à cœur, je suis capable de m’y accrocher et de le mener jusqu’au bout, peu importe combien de temps et d’efforts ça prend. J’imagine que cette habileté pourrait m’être utile dans d’autres sphères de ma vie, si autre chose me tenait autant à cœur qu’écrire!
  • Tant que mon livre n’est pas publié, je ne peux pas être déçue si jamais il n’y a pas grand monde qui le lit et qui l’apprécie. Oui, j’ai ressenti cette déception avec mes autres livres. Mais pour l’instant, je peux continuer d’imaginer que Sechora sera LE livre que les gens vont vouloir lire, celui qui va faire de moi une auteure connue.
  • Tant que mon livre n’est pas publié, je ne peux pas, en tant qu’auteure, m’en désintéresser… C’est comme ça: une fois qu’une histoire est derrière moi, elle me passionne moins que pendant que je suis en train de l’écrire. C’est un peu difficile de donner envie à d’autres de la lire, quand mon attention est dirigée sur ma prochaine histoire!
  • Ça fait tellement longtemps que ça dure, ce projet, qu’à la fin, je ne pourrai pas vraiment me permettre d’être perfectionniste. Je vais faire de mon mieux pour que ça soit parfait… mais la perfection n’existe pas, alors je vais juste publier mon immense travail et en être fière!
  • Une fois mon livre publié, je suppose que je vais ressentir un grand vide dans ma vie… mais je vais aussi avoir quelque chose à célébrer! C’est un grand accomplissement, de travailler sur un projet depuis plus que la moitié de sa vie, et d’enfin le mener à terme!
  • Une fois la poussière retombée, je vais pouvoir commencer sérieusement à penser à écrire un autre livre se passant dans le même univers, sur l’île de Sechora. Il y a des personnages qui attendent impatiemment leur chance d’exister pleinement eux aussi!

Ça en fait, des avantages, non?

Bon, ceci étant dit, je retourne travailler sur mon livre… Ah, non, en fait, je dois travailler. Quelle perte de temps! 😒

Dans le gymnase sur l’heure du midi

J’ai toujours aimé les livres. Après tout, ma mère m’emmenait avec elle à la bibliothèque pour que j’en emprunte, avant même que je sache lire… C’est à cette époque-là que j’ai décidé que quand je serais plus grande, j’allais écrire des livres.

Oui, j’avais vraiment hâte d’apprendre à lire et à écrire!

Donc, je peux dire que j’aime lire depuis que je sais lire, et que même avant de savoir lire, j’avais anticipé que j’aimerais ça.

Mais il y a une chose que je regrette aujourd’hui, quand j’y pense… Je me dis que j’aurais dû passer plus de temps à lire quand j’étais jeune, et plus particulièrement, quand j’allais à l’école primaire.

Je dînais à l’école, dans le gymnase. Et entre le moment où on finissait de manger et celui où on pouvait sortir dehors, il se passait un long moment où les jeunes jouaient au ballon et couraient partout.

Mais pas moi. Je n’avais pas d’amie qui dînait à l’école avec moi.

Et c’est là que je me dis: voyons donc, imagine tous les livres que tu aurais eu le temps de lire pendant tes 6 années à l’école primaire!!

Et pourtant, je ne m’apportais pas de livres. Je me souviens de l’avoir fait quelques fois, mais je n’en ai malheureusement pas fait une habitude.

Pourquoi? Je pense que j’avais peur que les autres se moquent encore plus de moi qu’ils le faisaient déjà s’ils me voyaient lire. Lire un livre, ce n’était pas considéré comme quelque chose de cool.

J’étais déjà «rejet», comme on me désignait si gentiment à l’époque, donc, dans le fond, le fait de lire pendant l’heure du midi n’aurait pas changé grand-chose à ma situation sociale.

Mais j’avais peur, alors je ne lisais pas.

Qu’est-ce que je faisais, à la place?

Je restais assise (ou même debout!) toute seule dans mon coin, et je fixais les murs et le plafond.

Non, ce n’est pas une joke. C’est vrai! Je restais dans mon coin et je fixais les murs et le plafond. Pas étonnant que personne ne voulait jouer avec moi, non? 😅

Je ne m’en rendais pas vraiment compte dans ce temps-là, mais aujourd’hui je réalise que j’étais bel et bien une petite fille gênée, silencieuse et bizarre, et que les autres élèves ne pouvaient probablement juste pas me comprendre. Ou en tout cas, ils n’avaient certainement pas envie d’essayer de me comprendre.

Malgré tout, n’allez pas croire que je m’emmerdais, ou que j’étais malheureuse de mon sort. Je ne lisais pas… mais j’inventais des histoires.

Je voyais des choses que personne d’autre, dans le gymnase, ne pouvait voir.

Il y avait toute une troupe de personnages qui vivaient dans ma tête (et qui ne sont pas les mêmes qui habitent dans ma tête aujourd’hui) et moi, j’imaginais leurs aventures.

Pas dans le but de les écrire… Juste pour passer le temps. Juste parce que je n’avais rien d’autre à faire que de laisser aller mon imagination.

Je ne me souviens pas de toutes les histoires que j’ai pu imaginer… Mais je me souviens d’un thème qui revenait très souvent. Dans mon imagination, le gymnase se remplissait rapidement d’eau, pour une raison obscure, et toutes les portes étaient barrées. Et donc, mes personnages devaient se servir des ballons, des cordes à danser et des autres jeux et équipements qui se trouvaient dans le gymnase pour se confectionner des radeaux et éviter la noyade.

Leur but était de rejoindre le genre de gros tuyau qui se trouvait dans un coin du gymnase, au plafond… et à partir de là, il me semble qu’ils réussissaient à trouver une solution pour sortir de la pièce, soit en brisant une fenêtre ou en découvrant un passage secret. Je ne sais plus trop!

L’histoire se finissait toujours bien.

Et c’est pour ça que je fixais attentivement les murs et le plafond: ce que je voyais, ce qui se passait dans mon imagination était beaucoup plus intéressant et captivant que ce qui se passait pour de vrai dans le gymnase.

J’avais probablement l’air d’être malheureuse et de m’ennuyer. Mais je ne l’étais pas. J’imaginais des histoires!

Malgré tout, je me dis que ça aurait été une bonne idée que je m’apporte un livre, ne serait-ce qu’une fois de temps en temps. Ou au moins, un carnet et un crayon pour écrire ce qui se passait dans ma tête…

15 faits plus ou moins intéressants à propos de moi

Dans mon blogue, je parle surtout de mes projets, de ce que je fais et de ce que j’écris… mais je parle beaucoup moins de qui je suis, et de ce que j’aime.

C’est moins important et moins intéressant que mes livres, selon moi. Mais ça fait un petit bout de temps que je me dis que je devrais partager quelques détails sur moi, pour ceux et celles qui ne suivent pas mes aventures depuis très longtemps et qui ne me connaissent pas très bien.

Voici donc quelques faits plus ou moins intéressants, choisis au hasard!

➡️ Je n’ai pas de téléphone cellulaire. Même si ça peut sembler faire de moi une personne légèrement démunie par moments, la grande majorité du temps, je n’en souffre pas du tout, et j’en suis même bien heureuse.

➡️ Je n’ai pas d’auto non plus. Quand je veux aller quelque part, j’y vais en marchant, j’y vais en auto avec quelqu’un d’autre, j’utilise les transports en commun… ou je reste chez moi. Eh oui, je vais même faire mon épicerie à pieds!

➡️ Je ne bois pas de café, ni d’alcool, et je n’aime pas non plus les boissons gazeuses et autres breuvages pétillants. J’aime le thé, le chocolat chaud, le jus de fruits, et l’eau.

➡️ Je coupe mes cheveux moi-même depuis plusieurs années. Les dernières fois où j’ai eu envie d’aller chez la coiffeuse, j’en suis ressortie déçue, surtout la fois où j’avais apporté une photo de ce que je voulais et qu’elle n’en avait pas du tout tenu compte. En le faisant moi-même, ça ne donne pas toujours ce que je veux, mais au moins, c’est gratuit.

➡️ J’ai de la rosacée. Si vous remarquez un gros spot rouge sur ma joue droite sur une photo de moi, ou quand vous me voyez en personne, c’est ça: une maladie de peau chronique pour laquelle il n’existe aucun traitement définitif. Je contrôle mes symptômes comme je le peux, mais je ne vois pas l’intérêt d’essayer de cacher la rougeur et les boutons.

➡️ Je suis introvertie, et devoir interagir avec des gens, surtout des gens que je ne connais pas, me fatigue. C’est pour ça que je trouve ça difficile de vendre mes livres: c’est comme s’il fallait tout à coup que je devienne extravertie pour pouvoir parler de ce que j’écris à tout le monde, avec enthousiasme… mais ça ne fonctionne pas comme ça.

➡️ J’ai des goûts musicaux assez variés, mais de manière générale, je n’aime pas la musique pop. Je préfère le rock et métal. Depuis quelques années, mon groupe préféré est Ghost. Je suis une fan inconditionnelle d’Alice Cooper, et ces temps-ci, j’écoute beaucoup de Ignea, Alestorm, Rouge Pompier, Twin Temple, et Schäffer the Darklord.

➡️ Je vis seule, et je n’ai pas d’animal, mais je cohabite avec plusieurs plantes. Surtout des plantes araignées, parce qu’on dirait que ce sont celles qui s’adaptent le mieux à mon appartment de demi sous-sol.

➡️ J’aime les films d’horreur, et j’en regarde très souvent juste avant d’aller me coucher. Je n’aime pas les « jump scares », parce que ça ne m’intéresse pas du tout de faire le saut. Ce qui m’intéresse, ce sont les scènes étranges et intenses, les images dérangeantes et perturbantes, et la certitude qu’absolument n’importe quoi peut arriver dans un film d’horreur.

➡️ Si on me demandait de choisir entre Le Seigneur des anneaux et Star Wars, je choisirais Le Seigneur des anneaux sans hésiter. Je me considère même davantage comme une fan de Spaceballs que de Star Wars.

➡️ J’aime encore Bob l’éponge autant que quand j’avais 13 ans. J’aimerai toujours Bob l’éponge.

➡️ C’est important pour moi de manger au moins un peu de chocolaaaaat à chaque jour. Le chocolat, c’est la vie!

➡️ J’ai déjà suivi des cours de baladi juste parce que j’étais curieuse de savoir comment les danseuses du ventre qu’on voit parfois dans les films faisaient pour bouger comme ça. J’ai apprécié mon expérience, mais pas assez pour continuer au-delà de ma première année de cours. J’ai fait le spectacle de fin d’année, par exemple, vêtue d’une robe jaune flash.

➡️ J’ai pris l’avion deux fois dans ma vie: pour aller en France, et pour aller à Disney World avec ma famille. Si je gagnais plus d’argent, j’aimerais beaucoup voyager encore, et visiter des destinations comme l’Écosse, l’Irlande, et la Nouvelle-Zélande.

➡️ Je ne suis pas du tout une personne matinale: j’aime me coucher tard, et me lever tard, ce qui fait que d’une certaine manière, je suis toujours un peu décalée sur le reste du monde. C’est surtout dérangeant quand je dois me lever tôt pour me rendre à un salon du livre, parce que c’est garanti que je manque de sommeil.

Ma priorité pour 2024: Sechora

Je travaille toujours sur plusieurs projets en même temps. Et j’ai souvent de nouvelles idées, alors je rajoute des projets sur ma liste de choses que je veux faire…

Mais bien sûr, je manque de temps. Comme tout le monde, j’imagine.

Mon projet le plus important cette année, celui que je veux absolument prioriser, c’est Sechora. Mon roman dont vous êtes le héros. Un gros livre… Un très gros livre.

Il y a quelques années, en 2018, plus précisément, j’avais calculé et prédit que je terminerais de l’écrire en 2024.

On est en 2024. Est-ce que j’ai terminé d’écrire Sechora? Non.

Mais presque! Ma conclusion est presque terminée, et je me suis lancée dans une grande première révision. Il faut aussi que je termine de taper à l’ordinateur tout ce que j’ai écrit sur des feuilles lignées…

Il me reste encore énormément de travail à faire. Mais j’ai déjà tellement travaillé sur ce projet, et depuis tellement d’années (je vous parle d’un livre auquel j’ai déjà consacré plus que la moitié de ma vie!) que je VEUX absolument le terminer cette année.

Je veux terminer ce livre en 2024, le publier, et passer à autre chose… parce que si ça s’éternise encore, je pourrais finir par en être tannée. Je pourrais peut-être même finir par le détester! Et je ne veux pas que ça arrive, ça.

La seule solution, c’est donc de continuer à travailler, à travailler fort, et à tout faire pour réussir à accomplir mon objectif. Je veux que ça devienne ma priorité.

Mais c’est plus facile à dire qu’à faire, et je pense bien que c’est parce que j’ai peur.

Oui, j’ai peur. J’ai peur que les gens le lisent, et le trouvent sans intérêt, ou pire encore, qu’ils ne se donnent même pas la peine de le lire. J’ai peur que mon livre soit publié dans l’indifférence générale. J’ai peur que ce soit un échec.

J’ai peur que ce projet auquel j’ai déjà consacré plus que la moitié de ma vie soit un échec.

Et je pense être aussi réaliste que pessimiste en me disant que ça ne serait pas du tout impossible que ce soit le cas. Parce qu’en 10 ans de carrière d’auteure inconnue, je me suis prouvé à plusieurs reprises que je n’étais pas très douée pour vendre mes livres.

J’essaie. Je fais des efforts. Mais c’est extrêmement rare que ça fonctionne.

Bien sûr, Sechora, je l’ai écrit pour moi. Je l’ai écrit pour la jeune ado qui aimait les livres dont vous êtes le héros, mais qui n’aimait pas compter des points et utiliser des dés pour combattre les adversaires de son personnage. Elle trouvait aussi que les personnages des livres qu’elle lisait manquaient aussi souvent de profondeur, alors elle a eu l’idée d’écrire un livre avec quatre personnages distincts, bien développés.

J’ai écrit ce livre pour moi. Mais maintenant, j’ai besoin de le publier. J’ai besoin de le partager. Et par-dessus tout, j’ai besoin que des gens l’aiment.

J’ai besoin de pouvoir regarder derrière moi et me dire, oui, ma fille, tout ce que tu as accompli, toutes tes années de travail, ta passion, tes doutes, ta minutie, ton acharnement, ton amour pour tes personnages, ton rêve de voir ce projet prendre vie, tout, tout ça, ça a valu la peine. Tu as bien fait de ne pas abandonner, même si tu aurais pu le faire un milliard de fois. Tu as continué, tu as réussi, et je suis fière de toi!

Mais pour l’instant, même si je suis motivée, et même si je sais ce que j’ai à faire, et dans quelle direction je m’en vais… ça n’avance pas vite, parce que j’ai peur.

Et je sais que c’est normal. Ça s’appelle la résistance: la même résistance qui empêche souvent les auteurs d’écrire. La résistance, elle essaie de me protéger en m’empêchant d’accomplir quelque chose qui est important pour moi. Sa logique c’est que si mon livre n’est jamais publié, personne ne va le lire, et donc, personne ne va le détester, le trouver médiocre, ou le trouver tout à fait dénué d’intérêt. Personne ne va l’ignorer non plus, puisqu’il n’existera pas!

Au fond, la résistance, c’est mon amie. Ou en tout cas, elle veut mon bien. C’est juste qu’elle s’y prend un peu mal…

Il faut que je surmonte ma peur. Que je continue malgré tout.

Comme Leïya, Nycolah, Ève, et Damien, mes personnages, je dois continuer ma quête, sans savoir si je vais en sortir victorieuse… ou épuisée et amèrement déçue.

Au moins, contrairement à eux, je ne risque pas de me faire tuer par des créatures démoniaques!

Un carnet sur lequel c'est écrit Croquis pour Sechora.
Je vais avoir plein de dessins à faire, pour la publication de Sechora… Je vais donc m’amuser dans mon carnet de croquis fait à la main, avec des feuilles de papier et du fil!

À quoi ça sert d’avoir un site internet?

Depuis hier, mon site internet et mon blogue ont fusionné pour se retrouver ensemble, à la même adresse! Donc, maintenant, au lieu d’avoir un site internet et un blogue, mon blogue fait partie de mon site internet.

Pour célébrer la fusion historique de ces deux entités, j’ai décidé de relater l’histoire de mon site dans un article de blogue. 🎉

Ah, mon site internet… Je ne sais plus trop quand j’ai créé sa première version. Ça devait être quand j’ai terminé mon Cégep, et que j’ai décidé de me lancer sur le marché du travail, à mon compte, en tant que «Designer de présentation».

Je trouvais ça important d’avoir un site internet, et mon propre nom de domaine au www.myriamplante.com, pour offrir mes services à mes nombreux clients.

Ben non, je n’ai vraiment pas eu beaucoup de clients. Personne ne le visitait, mon site internet. Il doit avoir un peu plus de visiteurs maintenant que je suis officiellement auteure…

Malgré tout, j’en ai passé, des heures, à travailler sur mon site. Au début, je l’ai créé entièrement avec des codes html! C’était compliqué, mais quand je voulais savoir comment faire quelque chose en particulier, je faisais quelques recherches sur internet, et j’apprenais.

J’ai créé différents designs de site au cours des années, dont un qui avait un menu fait en petits bouts de papier… C’était cool, en fait! La magie du html. 🥹

Voici un aperçu de ce qu’avait l’air la version 4 de mon site, avec le menu en bouts de papier!

Puis, un jour, la plateforme sur laquelle j’hébergeais mon site a commencé à avoir de sérieux problèmes. Je me suis donc tournée vers Wix, qui coûtait plus cher, et qui ne nécessitait pas de connaître quoi que ce soit au langage html.

Puis, récemment, j’en ai eu assez de Wix et de ses coûts qui augmentent à chaque année, alors j’ai pris l’intelligente décision de transférer mon site sur WordPress, pour qu’il aille rejoindre mon blogue. Donc, maintenant, tout est plus pratique, et ça va me coûter beaucoup moins cher de maintenir ce site année après année!

C’est bien beau, tout ça, mais… À quoi ça sert, d’avoir un site internet? 🤔

Après tout, beaucoup d’auteurs s’en sortent très bien seulement avec une page Facebook, non? À quoi ça sert de travailler autant pour se créer un site et le garder à jour? À quoi ça sert de payer pour l’hébergement et le nom de domaine? Est-ce que ça vaut la peine?

En toute honnêteté, je ne peux pas vraiment dire que c’est un investissement qui en vaut la peine, en termes d’argent. Si je n’étais pas une auteure inconnue, peut-être que ça serait différent! Mais si j’investis du temps et de l’argent dans mon site, c’est parce que moi, je veux un site. C’est parce que j’en suis fière.

Mais je crois quand même qu’il sert à quelque chose…

À quoi ça sert d'avoir un site internet?
  • Mon site, il est à moi, contrairement à ma page Facebook ou à mon profil Instagram. Il est à MOI! Donc, c’est moi qui décide de ce que j’en fais et de ce que j’y publie. Si un jour je me fais pirater mes réseaux sociaux, j’aurai encore mon bon vieux site internet. Il m’appartient!
  • Comme mon site est à moi, c’est moi qui décide de son design. Il n’est pas à la merci d’une plateforme qui pourrait décider de faire des changements que je pourrais trouver vraiment laids et peu pratiques. Je peux y mettre mon logo, choisir mes couleurs, afficher les photos et les images de mon choix.
  • Mon site internet me permet de réunir en un seul endroit tout ce que je fais, et de classer le tout comme j’en ai envie. Par exemple, j’ai une page pour chacun de mes livres, où on peut facilement trouver de l’information et des liens pour les acheter. Pas besoin de fouiller dans mes archives Facebook: tout est bien organisé sur mon site!
  • Finalement, je trouve que c’est important d’avoir mon site internet avec mon nom de domaine parce que ça fait plus «professionnel». Plus sérieux. Si quelqu’un cherche mon nom ou le titre d’un de mes livres sur Google, il y a de très fortes chances qu’il trouve mon site internet et qu’ensuite il se dise: «Wow, Myriam Plante a du goût, son site est beau, je vais acheter tous ses livres!» Ou quelque chose comme ça…

Donc, voilà… Bienvenue sur la version 8 de mon site! Si ça vous arrive de lire quelques articles dans mon blogue mais que vous n’avez jamais visité mon site internet avant aujourd’hui, jetez un coup d’oeil au menu. Tout est là!

5 bonnes raisons de demander mes livres à votre bibliothèque

La fin du mois de février, c’est le moment idéal pour vous rappeler une manière toute simple d’aider les auteurs indépendants que vous aimez: demandez leurs livres à votre bibliothèque locale.

Pourquoi? Parce que c’est en février que les auteurs inscrits au Programme du droit de prêt public reçoivent de l’argent si leurs livres se retrouvent dans les bonnes bibliothèques, au bon moment. Alors moi, quand je reçois mon enveloppe du DPP, je me dis: ah oui, c’est vrai, ça serait une bonne idée d’essayer de faire entrer plus de mes livres dans les bibliothèques!

Sauf que je ne peux pas vraiment y arriver seule… J’ai besoin de votre aide.

J’imagine que pour ce qui est des auteurs publiés par les grandes maisons d’édition, leurs livres ont de bonnes chance d’automatiquement se retrouver dans un grand nombre de bibliothèques… Mais pour les auteurs indépendants et autoédités, c’est un peu plus compliqué.

Les bibliothèques ne peuvent pas acheter de livres directement de nous. Elles doivent les acheter dans une librairie agréée. Et elles risquent de ne pas le faire si personne ne leur en fait la demande. C’est là que nos lecteurs et lectrices peuvent nous aider!

Pour me donner un coup de main, vous pouvez contacter votre bibliothèque locale pour leur dire que vous aimeriez qu’elle fasse l’acquisition de certains de mes livres. Et pendant que vous y êtes, pourquoi ne pas leur demander des livres de tous vos auteurs indépendants préférés, ou de ceux dont vous aimeriez découvrir l’univers?

Ça vaut la peine de le faire, et pour plusieurs raisons… 📚

1 – Si votre bibliothèque achète mes livres, vous pourrez les lire gratuitement! C’est pratique si vous n’avez pas un gros budget, ou vraiment plus de place dans la bibliothèque de votre salon.

2 – Vous m’aiderez à me faire connaître, puisque d’autres gens qui fréquentent votre bibliothèque locale pourront eux aussi lire mes livres gratuitement!

3 – Vous ferez découvrir mes livres à votre bibliothécaire, qui est probablement une personne passionnée par la lecture et qui aime peut-être découvrir de nouveaux auteurs.

4 – Grâce à votre demande, je pourrai recevoir un montant d’argent de la part du Programme du droit de prêt public… mais seulement si votre bibliothèque fait partie de leur échantillonnage.

5 – Une fois par année, je pourrais donc recevoir grâce à vous une plus grosse compensation monétaire pour tout le travail non rémunéré que je fais pour écrire, réviser, illustrer, publier, et promouvoir mes livres. Et tout ça, sans que ça vous coûte quoi que ce soit, à part quelques minutes de votre temps!

Je vous l’avais bien dit que ça valait la peine! 😊

Pour finir, j’aimerais faire une petite précision à propos du fonctionnement du programme du DPP. Je crois que la plupart des gens supposent que dès qu’un livre est dans une bibliothèque, l’auteur reçoit un petit montant d’argent chaque fois que quelqu’un l’emprunte pour le lire…

Mais ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Un livre présent dans une bibliothèque rapportera le même montant à son auteur, que personne ne l’emprunte ou qu’il soit emprunté 1000 fois par mois.

Mais seulement si:

👉 L’auteur en question s’est inscrit au Programme du droit de prêt public et qu’il a également inscrit son livre au programme.

👉 La bibliothèque en question fait partie de l’échantillonnage du DPP pour l’année en cours. Ce ne sont pas toutes les bibliothèques qui en font partie, ce qui limite le montant que l’auteur peut recevoir.

Tout ça pour dire que je vous serais très reconnaissante de demander un ou plusieurs de mes livres à votre bibliothèque locale… Si vous le faites, assurez-vous de me le dire pour que je vous remercie!

Ah, mais vous pouvez d’abord vérifier si mes livres se trouvent déjà dans votre bibliothèque, bien sûr… 😉