Sondage!

Le vendredi 8 juillet dernier, j’ai passé la journée à l’Expo de Trois-Rivières en compagnie de l’auteure de romans fantastiques Karine Dorion et de Sandrine Plante, créatrice de bijoux et d’accessoires vraiment originaux.

J’ai passé une belle journée, j’ai rencontré plein de gens sympathiques pour leur parler un peu de mes livres, et j’ai même vendu 3 copies d’Ourse Ardente.

Je ne participe pas souvent à des événements pour présenter mes livres, mais quand je le fais, j’apporte toujours avec moi une bonne quantité de signets, de cartes d’affaires et d’aimants pour le frigo, que j’offre gratuitement aux gens qui viennent me voir. Les enfants semblent particulièrement les apprécier!

Après ma journée à Trois-Rivières, je me suis demandé ce que je pourrais faire de plus pour attirer l’attention des passants, pour leur donner des informations sur mes livres, pour qu’ils se souviennent de moi, pour que leur visite de ma table d’auteure soit plus agréable et intéressante que de simplement passer devant une table sur laquelle il y a des livres d’exposés, et pour, peut-être, qu’ils aient envie de m’acheter un livre.

Les gens que je rencontre lors d’événements d’auteurs me demandent souvent si mes livres sont disponibles dans les librairies… Quand je leur répond non, ils ont l’air déçu, et ça s’arrête là.

En tant qu’artiste et auteure indépendante, je travaille fort pour essayer de vendre mes oeuvres moi-même, lors d’événements, ou sur mon site internet.

J’ai donc essayé de penser à quelques idées pour rendre mes futures tables d’auteure plus attrayantes et plus originales. J’aimerais que vous, chers lecteurs et chères lectrices, preniez quelques secondes pour lire mes idées, et que vous votiez pour vos idées préférées. Si vous avez des suggestions, je vous invite à me les partager dans un commentaire!

 

Merci d’avoir pris le temps de participer à ce fabuleux sondage, et n’hésitez pas à me donner vos suggestions, même si elles semblent bizarres ou pas très réalistes… Ça pourrait être amusant, et on ne sait jamais ce que ça pourrait inspirer!

Savoir à quoi s’attendre

Avez-vous déjà écouté un film sans savoir si c’était un drame, un film d’horreur, ou une comédie?

Ça m’est arrivé, il y a quelques mois. J’avais enregistré un film parce que la description dans le guide horaire m’intriguait… Ça parlait d’une femme, mariée avec un psychologue, qui revoit son amie imaginaire d’enfance. Quelque chose comme ça. Ça avait sûrement l’air plus intriguant et plus intéressant dans la description, sinon, je ne l’aurais pas enregistré.

C’était un film dont je n’avais jamais entendu parler (je ne me souviens d’ailleurs pas du titre) et quand le film a commencé, je me demandais sérieusement si c’était un drame ou une comédie… Finalement, c’était un genre de film d’horreur, mais pas exactement. C’était plutôt un genre de drame/suspense étrange, avec quelques scènes un peu creepy.

En fin de compte, ce n’était pas vraiment important pour moi de savoir quel genre de film c’était… C’est juste que je me demandais si je devais me préparer à avoir peur ou à faire le saut! Ce n’était pas le meilleur film au monde, mais je l’ai quand même apprécié.

Depuis que je fréquente, de temps à autres, des salons du livre pour auteurs peu ou pas connus, je me suis mise à acheter des livres écrits par des auteurs qui, comme moi, essaient de se faire connaître. Plusieurs d’entre eux ont publié à compte d’auteur.

Quel est le lien avec mon film étrange? Eh bien, récemment, j’ai lu quelques livres, sans savoir à quoi m’attendre… Et de plus en plus, je trouve que c’est le fun de commencer à lire une histoire, sans savoir si c’est une histoire de meurtrier, ou une histoire de fantômes, de magie, ou d’extra-terrestres.

Tant que l’histoire m’intéresse, je n’ai pas besoin de savoir à l’avance où elle va m’emmener. C’est aussi le fun de lire un livre dans un genre particulier, mais je trouve qu’il y a quelque chose de spécial dans le fait de ne pas savoir. C’est comme recevoir et déballer un cadeau, en prenant son temps pour ne pas déchirer le papier…

En plus, je n’aime pas ça quand un film ou un livre est trop prévisible, et que j’arrive à deviner ce qui va se passer, pour le meilleur ou pour le pire! Donc, ne pas savoir à quoi s’attendre, c’est un bon début.

Je suppose, par exemple, que la majorité des gens aiment savoir à quoi s’attendre quand ils choisissent un film ou un livre.

Dommage…

J’ai de la misère à faire de bons résumés de mes livres ou à dire dans quels genres ils sont.

Peut-être que plus de gens achèteraient mes livres s’il leur suffisait de regarder la page couverture et de lire quelques mots du résumé pour se dire, «Ah ben, j’vais lire ça, c’est sûrement ben bon!»

En route vers le Salon de l’Éducation!

C’est demain! C’est demain que je vais présenter le tout premier album des aventures de Gontrand le Chevalier devant un public qui, je l’espère, existera, et sera intéressé par ma présentation.

J’ai l’impression que ça fait des mois que je prépare ça… J’ai préparé chacune des pages de ma bande dessinée pour l’impression, j’ai préparé et fait imprimer la bande dessinée sur le site lulu.com, j’ai fait des dessins pour un PowerPoint que je vais projeter pendant ma présentation… Beaucoup de travail. Donc genre s’il y a juste 2 ou 3 personnes qui viennent m’écouter parler, je risque d’être déçue un peu.

Pas parce que je suis super excitée à l’idée de parler en public… Je n’aime pas ça, même si ça a l’air que je m’en sors bien. Mais tant qu’à avoir accepté de participer à cet événement et à avoir préparé tout ça, j’aimerais que mes parents ne soient pas les seules personnes dans la salle!

Quel événement? La Foire du Livre Buropro Citation du Salon de l’Éducation Centre-du-Québec! Ça va se passer au Complexe Sacré-Coeur de Victoriaville, de 13h à 20h.

J’aurai des signets gratuits pour les gens qui viendront me voir, et Buropro Citation s’occupera de la vente de l’album de Gontrand, mais aussi de mes autres oeuvres, Le Parfum du Vent et Ourse Ardente et 15 autres histoires.

Une multitude de signets!

Une multitude de signets!

Je n’apporterai pas beaucoup de copies de chaque livre… D’habitude, quand je participe à un événement pour vendre des livres, mes parents me forcent à amener 10 000 boîtes pleines de livres, et je finis par en vendre 1 ou 2… Ok, j’exagère sur le nombre de boîtes de livres, mais je n’exagère pas sur le nombre de livres vendus, ce que vous avez déjà remarqué si vous suivez mon blogue depuis quelque temps.

Donc, demain, je n’apporterai qu’une seule boîte. On dit souvent qu’il vaut mieux en avoir trop que pas assez… Mais cette fois-là, j’ai plutôt envie de me dire que je me sentirais peut-être cool si je n’en avais pas assez. Ça voudrait dire que j’ai vendu plus qu’un ou 2 livres, et en manquer, c’est sûrement plus valorisant que de repartir à la maison avec 10 000 boîtes de livres pleines.

1 boîte, c'est moins lourd et encombrant que 10 000 boîtes.

1 boîte, c’est moins lourd et encombrant que 10 000 boîtes.

Bon, il me reste maintenant à «apprendre» mon texte pour ma présentation de demain, que je devrai en fait faire 2 fois, à 14h45 et à 17h15.

À demain, public impatient!

Le futur de Gontrand le Chevalier

J’ai souvent parlé de Gontrand le Chevalier dans mon blogue, et ceux qui suivent mon blogue avec attention le connaissent déjà. Pour ceux et celles qui ne le connaissent pas du tout, ou pas beaucoup, sachez que Gontrand le Chevalier est un personnage de bande dessinée que j’ai inventé quand j’étais en secondaire 5.

Gontrand est un chevalier mystérieux… Ce n’est pas un humain dans une armure, c’est juste une armure. Ce n’est pas précisé nulle part dans la bande dessinée, mais c’est un petit secret que je vous révèle ici. Gontrand vit dans un monde médiéval imaginaire, plutôt absurde et coloré. Même si c’est un humble héros plein de bonnes intentions, il n’est pas exactement héroïque…

Gontrand lors de l'une de ses premières apparitions, en 2007.

Gontrand lors de l’une de ses premières apparitions, en 2007.

Sa première aventure a été racontée en noir et blanc, dans de minuscules cases dans mon agenda scolaire, sur l’heure du midi, pas pendant les cours, évidemment. (Ici, j’aimerais vous montrer un exemple de cette première histoire, mais je n’ai pas mon vieil agenda sous la main pour le moment… Ça ira à une autre fois.)

C’est longtemps après mon secondaire, en 2007, que j’ai eu l’idée de reprendre l’histoire de Gontrand et de la développer, d’en faire un «vrai» projet de bande dessinée. Je ne savais pas trop où je m’en allais, mais grâce à des crayons feutres noirs et à des notions de Photoshop acquis au Cégep, je me suis lancée dans la création de la première aventure de Gontrand le Chevalier, intitulée Il Faut Sauver la Princesse Gisèle.

J’ai aussi créé un site internet pour partager les aventures de Gontrand avec d’autres personnes. Dans le temps, je lui avais fait une page MySpace… Maintenant, Gontrand est sur Facebook.

J’aime organiser des concours pour faire participer les gens à l’univers de Gontrand de différentes façons, et pour leur donner la chance d’apparaître dans la bande dessinée, ou de gagner des prix. Malheureusement, il n’y a pas beaucoup de monde qui participe à mes différents concours… En fait, de manière générale, il n’y a pas beaucoup de monde qui s’intéresse aux aventures de Gontrand. Peut-être, entre autres raisons, parce que ça m’a pris une éternité à compléter la première histoire, et parce que Facebook ne montre mes publications qu’à un tout petit nombre des gens qui ont aimé la page de Gontrand.

Quoi qu’il en soit, après des années de travail, j’ai enfin terminé ce qui deviendra le tout premier album des aventures de Gontrand! La dernière page est presque terminée, et devrait se retrouver sur Facebook et sur le site de Gontrand dans les prochains jours. Hourraa!!

Depuis le début, je me dis que quand j’aurai complété l’histoire, je veux la publier dans un vrai album de BD, et pas seulement en ligne. Il y a aussi quelques personnes qui m’ont dit que je devrais publier ça, et me faire de l’argent.

Seulement, voilà… Je sais que Gontrand le Chevalier, malgré tout mon travail, n’est pas une «vraie» bande dessinée. Je ne pourrais pas vraiment expliquer pourquoi… Je sais juste que ce n’est pas le cas.

Je ne suis pas une bédéiste professionnelle, et je ne le serai jamais. Ça n’a jamais été mon but. J’ai grandi avec Astérix et Obélix, Iznogoud, Tintin, Lucky Luke, Gaston Lagaffe, Spirou et Fantasio, et quelques autres, mais je ne suis pas vraiment au courant de ce qui se passe dans le monde de la bande dessinée aujourd’hui, que ce soit au Québec ou ailleurs. Je n’ai pas vraiment le temps: j’essaie d’écrire des livres, et j’ai une immense pile de livres à lire, et je travaille sur les aventures de Gontrand le Chevalier…

Mais même si Gontrand le Chevalier n’est pas une bande dessinée professionnelle, c’est une bande dessinée quand même. C’est MA bande dessinée, faite à ma manière. Je sais qu’elle est loin d’être parfaite, et je sais aussi que c’est ce qui la rend unique.

Donc, puisque la première aventure est terminée, j’ai bien l’intention d’en faire un album, un vrai album, ne serait-ce que pour ma propre satisfaction, et pour le plaisir des quelques fans de Gontrand qui suivent ses aventures depuis le début et qui attendent toujours la prochaine page avec impatience.

Pour mon premier roman, j’ai choisi de publier à compte d’auteure avec Les carnets de Dame Plume. Pour Gontrand le Chevalier, je suis tentée de publier à compte d’auteure avec moi-même, probablement par le biais d’un site internet qui permet de créer son livre, et de le vendre en ligne ou d’en faire imprimer de petites quantités à la fois. Je n’ai pas encore cherché la meilleure option, mais je crois que c’est ce que je vais faire. Être responsable de tout, de la page couverture, de la mise en page et de l’apparence finale de ma bande dessinée, ça me tente, et je trouve que ça fait du sens avec ce projet-là.

Il me reste donc encore du travail à faire avant de pouvoir dire que le premier album des aventures de Gontrand le Chevalier est terminé, et qu’il est prêt à être acheté par ceux que ça intéresse. C’est un projet que je trouve amusant, et je sais que je vais être fière de moi quand je vais enfin tenir dans mes mains ma bande dessinée, ma bande dessinée parfaitement imparfaite, que j’ai créée moi-même, tout seule comme une grande, du début à la fin!

Oh, et ne vous inquiétez pas… Il y aura un deuxième album des aventures de Gontrand. L’aventure ne s’arrêtera pas là pour cet humble chevalier!

Si vous voulez rester au courant des prochaines nouvelles concernant ce projet, vous pouvez suivre Gontrand le Chevalier sur Facebook, mais c’est encore mieux de s’inscrire à sa liste de diffusion, en cliquant ici.

En 2016

En 2016, je vais publier des nouveaux livres.

C’est mon destin. C’est ma prédiction pour la nouvelle année. Si tout va bien, je devrais en publier 3. La première partie des aventures de Gontrand le Chevalier est presque terminée, et j’ai décidé, pour commencer l’année, de concentrer mes efforts pour terminer d’écrire les histoires courtes pour le recueil de mon projet Livrez au Suivant.

Je ne sais pas encore quel sera le titre de ce recueil… Je ne crois pas qu’il s’appellera Livrez au Suivant. Il faut que j’y réfléchisse. Quand j’aurai écrit toutes les histoires, j’ai l’intention de faire un dessin pour illustrer chacune d’elles.

Finalement, j’arriverai probablement à terminer d’écrire la suite de Le Parfum du Vent cette année. (Si vous êtes impatient de lire le tome 2, vous pouvez vous inscrire à ma liste de diffusion pour recevoir par courriel un nouveau chapitre chaque mois!)

Chaque début de Janvier, on dirait que tout le monde, partout, parle de résolutions. Des idées de résolutions à prendre, des trucs pour respecter ses résolutions, des excuses pour ne pas en prendre parce qu’on n’a pas l’intention de les tenir de toute façon…

J’ai l’impression que ce mot-là ne veut plus dire grand chose. Je préfère dire que je me donne des objectifs à réaliser. Au moins 2 livres, peut-être 3. Des livres à publier, pas des livres à perdre.

En 2016, je veux continuer à écrire, à dessiner, à exprimer ce que je veux exprimer, à être l’artiste que je veux être. Je ne «gagne» pas ma vie avec mon écriture et mon art, et je ne la gagnerai peut-être jamais… Mais ce que je veux, c’est faire ce que j’aime, et ce que j’aime, c’est ce que j’ai fait en 2015, et ce que je vais continuer à faire en 2016: travailler sur mes différents projets, et essayer (souvent sans aucun résultat, malheureusement) de partager ces projets et de les faire découvrir à de nouvelles personnes.

En 2016, un de mes objectifs, c’est de mieux utiliser mon temps. Mes projets avancent lentement parce que je manque de temps… Alors je veux le réclamer, ce temps. Mieux le définir, mieux l’utiliser et mieux l’organiser.

Un moyen concret d’essayer d’y parvenir, c’est de me faire chaque soir, dans mon carnet de notes, une petite liste de choses que j’aimerais faire le lendemain. Comme ça, quand j’ai quelques minutes de libre, au lieu de me dire «Boooon…. je fais quoi, là?» je pourrai me dire «Ah oui c’est vrai, j’ai commencé une nouvelle histoire, il faudrait que je la continue!». C’est simple… et jusqu’à maintenant, c’est efficace.

Là, je vais pouvoir rayer «Écrire blogue 2016» de ma liste.

Mon bureau de travail témoigne peut-être d'un certain manque d'organisation. Peut-être. Un peu.

Mon bureau de travail témoigne peut-être d’un certain manque d’organisation. Peut-être. Un peu. C’est peut-être aussi surtout un manque d’espace.

Et vous, avez-vous des résolutions pour 2016? Des objectifs, des rêves, des intentions, des idées? Si oui, avez-vous pensé à des moyens de vous aider à vous rapprocher de vos buts?

Un livre parmi tant d’autres

Les 13 et 14 Novembre, j’étais au Salon littéraire du Québec. C’était un très bel événement, les organisateurs étaient très gentils et compétents, et j’ai parlé avec plein d’auteurs inspirants et dynamiques. J’ai, comme je m’y attendais, acheté plusieurs livres, dont certains que j’avais déjà vus sur Facebook, et qui m’intéressaient.

En bref, si j’y étais allée uniquement en tant que lectrice, j’aurais été totalement satisfaite. Mais j’y suis allée en tant qu’auteure, en tant qu’auteure qui a payé pour avoir une table, qui espérait avoir de la visibilité, qui voulait avoir une belle occasion de partager son histoire avec des lecteurs intéressés. J’y suis allée avec un enthousiasme peut-être un peu naïf… Je me disais, cool, un salon à Québec! Il va y avoir pleiiin de monde, je vais rencontrer beaucoup de lecteurs sympathiques, et parler de mon roman et de mes projets, et ça va être le fun!!

Disons que je n’ai pas vraiment eu le succès auquel je m’attendais. Ou plutôt, pas du tout. Le premier soir, il n’y avait pas beaucoup de visiteurs. Je me disais que le lendemain, il y aurait beaucoup plus de monde… mais ça n’a pas été le cas. Peu de gens sont passés devant ma table, et même les quelques personnes qui semblaient intéressées par la description que je leur faisais de mon roman m’ont, pour la plupart, simplement dit «Merci!» en remettant sur ma table le signet qu’elles venaient d’y prendre, avant de continuer leur chemin. Est-ce que c’est ça, se faire connaître? Avoir de la visibilité? Je ne pense pas. Ces gens ont probablement déjà oublié mon visage, et le titre de mon roman.

Les organisateurs ont dit qu’ils avaient compté 350 visiteurs, et je crois que plusieurs auteurs présents ont fait de très bonnes ventes, ce qui est super!

J’ai vendu un seul livre. C’est l’auteur qui avait une table en face de la mienne, Pierre Cusson, qui me l’a acheté, pour m’encourager.

Je suis déçue. J’ai investi du temps, et beaucoup d’argent, et j’ai l’impression que ça n’a pas valu la peine. J’avais même fait imprimer 50 nouvelles copies de mon roman, en me disant qu’il valait mieux en avoir trop que pas assez! Au pire, l’argent, tant pis. Les 50 romans, je les vendrai éventuellement, ce n’est pas de l’argent gaspillé.

Ce qui est le plus dommage, dans tout ça, c’est que je ne peux pas m’empêcher de me blâmer: «Pourquoi les gens ne s’intéressaient pas à mon roman? Parce que mon roman n’est pas intéressant. Parce que je ne suis pas intéressante. Parce que j’ai autant de charisme et d’aptitudes sociales qu’une poche de patates vide, et que même quand je pense que je donne une bonne description de mon roman, ce n’est pas le cas, et ça n’accroche pas vraiment l’attention de personne.» Ça, c’est ce que je me suis dit une bonne partie de la journée.

J’aurais aussi pu me dire que c’était tout simplement parce que mon «public cible» n’était pas présent au Salon… mais ce n’est pas le genre de réflexe qui me vient en premier.

Par contre, avec un peu de recul, j’ai compris que le contexte n’avait pas aidé mon humeur, pas plus que l’achalandage. La première chose dont j’ai entendu parler en me levant, ce samedi 14 Novembre, ce sont les attentats terroristes à Paris. J’ai fait mon possible pour éviter d’y penser pendant la journée, mais ça scrape un moral, quand même.

On a aussi dit que ces événements ont réduit la couverture médiatique qui était prévue pour le Salon, en plus, j’imagine, d’inciter beaucoup de gens à rester chez eux. En comparaison avec ce qui s’est passé là-bas, la détresse d’une pauvre auteure inconnue, ça n’a vraiment aucune importance, n’est-ce pas?

J’ai de la peine. J’ai de la peine de vivre dans un monde aussi dégueulasse, dans lequel c’est possible de se faire tuer juste en sortant de chez soi et en se rendant dans un stade ou une salle de spectacle. Bien sûr, des événements comme ça, ça fait ressortir des beaux élans de compassion, de solidarité et d’entraide… (Mais est-ce que c’est vraiment nécessaire de toujours attendre qu’il y ait des morts pour ça?)… Mais ça reste qu’il y a des fous, un peu partout dans le monde, qui s’amusent à tuer des gens, juste pour le fun. Parce que ça les excite de faire du mal, de faire peur. Parce qu’il se sentent obligés de faire ça, pour faire plaisir à leur ami imaginaire. Je sais pas trop pourquoi. Je sais juste que ça me donne mal au coeur. Ça fait souffrir ma foi en l’humanité.

C’est pour ça que je déteste regarder les nouvelles. Me faire imposer de regarder ou d’entendre les nouvelles, plutôt, car je ne les regarde jamais de mon plein gré. Je sais que le monde est dégueulasse. Je n’ai pas besoin de me le faire rappeler un peu à chaque jour. J’aime mieux chercher des raisons de croire que le monde est beau malgré tout, que la vie est géniale, que l’amour existe, qu’il y a des êtres humains qui font des choses dignes d’admiration.

C’est rare que je parle des événements de l’actualité ici. Je viens d’en parler parce que je pense que, d’une certaine façon, ce qui s’est passé est relié à mon expérience au Salon littéraire. Pour les auteurs et les lecteurs à qui j’en ai parlé, à qui je l’ai montré, mon livre n’était qu’un roman fantastique parmi tant d’autres.

Mais moi (et les gens qui l’ont lu, peut-être) je sais que l’histoire de mon dragon témoigne, d’une certaine manière, de ma foi en l’humanité qui est souvent très fragile. Mon dragon pose des questions, met en lumière des injustices, des gestes stupides commis par les humains. Il amène à s’interroger sur soi-même, et sur plusieurs concepts qui font partie de nos vies. Je crois, ou j’ose espérer, qu’il propose aussi, de manière subtile, peut-être sans s’en rendre compte lui-même, des solutions à certains problèmes.

Est-ce que c’est ça que je devrais dire aux gens qui m’offrent quelques secondes d’attention pour que je leur parle de mon roman? Tout ça? Pas sûre que ça se place bien dans n’importe quelle conversation… Et puis, c’est toujours plus facile pour moi d’écrire que de parler.

Dans le fond, tout ce que je veux, c’est continuer à écrire des livres qui peuvent amener les gens à réfléchir, à se poser des questions. Des histoires qui peuvent inspirer les gens, les inciter à être eux-mêmes, à faire ce qui les rend heureux, à respecter tout ce qui se trouve autour d’eux, et à croire que le monde est beau, même quand il est laid.

Est-ce qu’un roman fantastique dont l’histoire est racontée du point de vue d’un dragon peut vraiment apporter un peu de positif dans le monde? Je crois que oui. Et je crois que mes prochains romans pourront avoir le même pouvoir. Je crois que JE peux avoir ce pouvoir. Que tout le monde le peut, dans le fond.

Le défi, c’est de continuer à y croire, jour après jour.

De retour dans mon château

C’est ici, dans cette chambre, que j’ai eu, il y a plus de 10 ans, l’idée qui s’est développée pour devenir mon premier roman, Le Parfum du Vent.

C’est aussi ici que j’ai commencé à travailler sur ma bande dessinée, Gontrand le Chevalier.

Dans cette chambre, j’ai aussi travaillé sur de nombreux projets de toutes sortes…

Je suis ici pour les 4 prochains mois.

Depuis que je me suis installée, j’ai écrit au moins 1h chaque soir, et on dirait que l’inspiration vient encore plus facilement que d’habitude…

Un grand succès en librairies!

Un grand succès en librairies… C’est une des choses que mon premier roman, Le Parfum du Vent, n’est pas, et ne sera jamais.

J’avais placé des livres en consignation chez Buropro, il y a de cela quelques mois. Le procédé était quand même facile, et les responsables étaient sympathiques. À la fin de ma consignation, on m’a contactée pour que je vienne signer un formulaire pour la renouveler. Ce matin, j’ai reçu un message disant que ma deuxième période de consignation était terminée, et que je devais venir chercher mes livres.

Résultat: aucune vente.

J’ai découvert qu’une consignation chez Renaud-Bray ne serait pas très avantageuse et rentable dans mon cas, surtout si, là non plus, je ne faisais aucune vente.

Que puis-je retenir de cette expérience de consignation qui n’a donné aucun résultat? Premièrement, je ne blâme absolument pas la librairie! Mon livre était bien placé dans une section réservée aux auteurs locaux, et bien mis en valeur. Je ne blâme pas non plus les clients… Dans une librairie, il y a beaucoup de livres, et le mien n’a aucune raison d’attirer l’attention plus que n’importe quel autre livre. (Si mon roman était mis en vente dans un endroit où il n’y a absolument aucun autre livre, il aurait sans aucun doute une plus grande visibilité! Je pourrais essayer de le vendre dans un garage? Dans un kiosque à hot-dogs? Dans une salle de bain de centre d’achat, ou derrière une poubelle dans une ruelle sombre? Je suis la reine des bonnes idées de marketing!)

Bon, je ne blâme pas non plus mon roman. Il est intéressant, plusieurs lecteurs me l’ont déjà dit, et ils attendent la suite avec impatience.

Ce serait donc ma faute, si absolument personne n’a acheté mon livre à la librairie? Oui, je crois bien. C’est ma faute, parce que personne ne me connaît. Je suis une auteure inconnue, et personne ne veut acheter le livre d’une auteure qu’ils ne connaissent pas… N’est-ce pas? (La plupart des livres que j’ai vendus ont en fait été vendus par ma mère, à des amis ou des membres de la famille. Donc: ils me connaissent, et/ou connaissent ma mère, donc ils sont plus intéressés à acheter mon livre. Logique.)

C’est ma faute, parce que je ne suis absolument pas douée pour me faire de la publicité… Parce que je n’aime pas ça, et parce que, dans le fond, j’ai autre chose à faire que de parcourir le monde entier en frappant aux portes et en disant «J’ai écrit un livre, achetez-le!»

Pour conclure cette réflexion:

  • Je dois trouver de nouvelles manières de rejoindre des lecteurs potentiels. (Si vous êtes propriétaire d’un kiosque de hot-dogs et que vous êtes intéressé à vendre quelques copies de mon livre, faites-moi signe!)
  • Si vous avez déjà lu mon livre: S’il-vous-plaît, prenez quelques secondes pour m’écrire vos commentaires ici, et, si vous connaissez des gens que mon roman pourrait intéresser, n’hésitez pas à leur en parler… ou même à leur prêter votre copie!
  • Si vous ne possédez pas mon roman, sachez qu’il ne sera plus disponible dans aucune librairie. Pour vous procurer une copie, visitez cette page, ou recherchez-le en format numérique sur Amazon ou sur iTunes.
  • Je vais continuer à écrire, encore et encore, avec joie, tout en ne me souciant pas de savoir combien de personnes achèteront et liront mes futurs livres!

 

Toute une épreuve

Aujourd’hui, j’ai remis l’épreuve de mon roman à mes éditeurs. Les livres devraient être commandés la semaine prochaine. Mes livres.

Vos livres, aussi. Les livres de tous ceux qui ont précommandé leur copie, et de tous ceux qui viendront au lancement. Mon livre est mon bébé, mais il m’appartient de moins en moins à mesure que la date du lancement se rapproche… Le 7 décembre! C’est dans un mois.

Il fallait que je relise mon épreuve, attentivement, pour y apporter les dernières corrections avant l’impression. Ayant déjà lu et relu mon histoire plusieurs fois, je n’avais pas envie de la relire encore! Pourtant, c’était la lecture la plus importante que j’en ai faite. Il fallait donc que ça me tienne à coeur… Je suis allergique aux fautes dans les livres, alors je pense que je souffrirais un peu si j’en trouvais dans le mien. Il en reste peut-être, mais j’ai fait mon possible, et mes éditeurs aussi, je leur fais confiance!

C’était aussi la première fois que je lisais mon histoire imprimée sur du papier, du papier relié en forme de livre, avec mon image de couverture dessus. On dirait que ça a rendu l’histoire plus importante, comme si ça lui apportait une validation supplémentaire. Comme si mon histoire me disait «Regarde, je ne suis plus un cartable plein de feuilles lignées! Je ne suis plus un fichier texte dans ton ordi! Je suis un livre, maintenant. Un vrai!».

On dirait aussi que ça m’a amené à lire mon texte sous un autre angle… Comme si je remarquais des choses que je n’avais jamais remarquées avant, comme si je comprenais des choses nouvelles sur mes personnages, et à propos des événements qu’ils vivent. Cette histoire-là est apparue dans ma tête, mais je n’en connais même pas encore tous les secrets!

C’est difficile d’avoir une opinion objective en lisant sa propre histoire. Je dirais que oui, c’est un bon livre. S’il avait été écrit par quelqu’un d’autre, et que je l’avais acheté ou emprunté à la bibliothèque, je crois que je l’aurais apprécié. Il n’est pas parfait, non, vraiment pas. Mais je m’en fous. C’est mon livre, mon livre à moi, celui que j’ai écrit pendant des années, celui que je vais lancer le 7 décembre, et je pense qu’il est exactement comme il fallait qu’il soit. Je ferai encore mieux pour mon prochain livre. Et le prochain, et l’autre d’après.

Bientôt, ce sera peut-être votre livre.

L'épreuve!

L’épreuve!

Le robinet est ouvert

«Start writing, no matter what. The water does not flow until the faucet is turned on.» -Louis L’Amour

Traduction: Commencez à écrire, peu importe quoi. L’eau ne commence pas à couler tant que le robinet n’est pas ouvert.

Je n’ai aucune idée de qui est Louis L’Amour, mais j’ai vu cette citation sur Facebook il y a quelques jours, et je l’ai trouvé intéressante.

En fin de semaine, je suis retournée en ponton avec mes parents, et j’ai encore pris des notes pour des histoires différentes… C’est facile d’être inspirée en bateau: je reste assise, avec rien d’autre à faire que de tenir ma canne à pêche, et je regarde les vagues. C’est encore plus facile d’être inspirée en bateau, quand les histoires que j’écris, ou que j’ai l’intention d’écrire concernent l’eau

Qui a laissé le robinet ouvert? Il y a de l'eau partout!

Qui a laissé le robinet ouvert? Il y a de l’eau partout!

Le robinet est ouvert, définitivement. Peut-être même un peu trop… J’ai commencé à écrire la suite du Parfum du Vent, comme je l’ai mentionné déjà dans mon blogue, et j’ai de plus en plus d’inspiration pour le développement de mon histoire. Je ne néglige pas non plus mon autre histoire, que je continue d’écrire pendant 30 minutes à chaque jour.

Mais pendant mes récents voyages en ponton, j’ai aussi pris en note des idées pour une autre histoire… Une autre histoire à laquelle j’ai commencé à penser en 2011 (c’est écrit dans mon cahier, je ne m’en souviens pas juste comme ça!) et qui prend de plus en plus de place dans mes pensées… Travailler sur 3 histoires en même temps? Pitié, non! C’est déjà assez intense d’en avoir 2… J’ai presque hâte d’avoir fini d’écrire la suite du Parfum du Vent, pour pouvoir me concentrer sur ma troisième histoire… Trop d’idées, pas assez de temps.

Pendant mon dernier voyage, j’ai inventé un village. Le village dans lequel débutera l’histoire, un jour… J’ai inventé les habitants, je leur ai trouvé des noms, et des histoires. Il y a une quarantaine d’habitants jusqu’à maintenant…

J’ai pris tout ça en note. Ça me servira un jour. En attendant, ce charmant petit village vit quelque part dans ma tête, et que je le veuille ou non, je vais continuer à avoir de l’inspiration sur ses habitants, et à avoir des idées géniales qui devront absolument faire partie du livre.

Si je continue avec la métaphore du robinet, je peux dire que j’ai un beau lac d’inspirations qui se gonfle, et qui attend le moment propice pour devenir un océan.