L’épopée d’une couverture de livre

Quand j’ai créé la couverture de mon roman La quête de Marianne, j’avais une image précise en tête. Je voulais peindre une sorte de nébuleuse, quelque chose de coloré et de lumineux, avec beaucoup d’étoiles. Et je voulais y intégrer le navire sur lequel se déroulent les aventures de Marianne.

Parce que même si l’action se déroule en mer, le ciel, les étoiles, et l’espace ont quand même une grande importance dans l’histoire. Je trouvais donc ça plus original et représentatif que de juste créer une couverture avec une image de grand voilier qui vogue sur l’eau.

Je pensais que l’aquarelle serait idéale pour peindre une nébuleuse. Mais comme je me doutais bien que ça ne fonctionnerait pas si j’utilisais de l’aquarelle sur un carton noir, je l’ai fait sur un carton blanc. Ça a peut-être été une erreur…

Quand j’ai publié mon roman, j’étais contente de ma couverture. Je la trouvais belle, et j’étais satisfaite.

Mais le temps a passé, et je me suis mise à la regarder différemment. J’ai commencé à en être un peu déçue: oui, c’est beau, mais ce n’est pas ça que j’avais en tête. Pas tout à fait.

Parce qu’une nébuleuse, c’est coloré et lumineux, mais en même temps, c’est sombre. Parce que ça se passe devant un fond noir.

En 2023, j’ai appris que c’était possible de changer la couverture d’un livre déjà publié, sans avoir à lui attribuer un nouveau ISBN et à refaire son dépôt légal. Et j’ai donc commencé à me demander: si je veux changer la couverture de Marianne, je fais ça comment? Comment est-ce que je peux l’améliorer? Comment est-ce que je pourrais peindre des couleurs vaporeuses et lumineuses… sur un fond noir?

Ces questions sont restées tranquilles dans un coin de ma tête. Jusqu’au soir où, en regardant un tutoriel de Bob Ross, j’ai eu l’illumination dont j’avais besoin! Il peignait un ciel nocture, avec du rouge et du bleu, sur une toile noire!

Donc je me suis dit que c’était ça que je devais faire: peindre avec de la peinture à l’huile sur un fond noir, en essayant d’appliquer la technique de Bob.

Voici mes deux oeuvres, côte à côte, avant l’intervention de Photoshop!

Alors j’ai essayé. Je ne voulais pas créer quelque chose de totalement différent, mais seulement améliorer ce que j’avais déjà fait. Alors je me suis appliquée à peindre à peu près les mêmes formes, les mêmes couleurs…

Malgré tout, je regardais ce que j’avais peint sur ma toile noire, et je me sentais encore un peu déçue. Je ne voyais pas comment j’allais réussir à améliorer mon concept avec ça.

J’ai pensé à juste abandonner le projet. Puis, je me suis dit, ben non, tant qu’à avoir essayé, je vais au moins scanner ma nouvelle oeuvre, pour voir ce que ça va donner. Je vais lui laisser une chance de me surprendre!

Mais une fois la toile scannée… Bof. Je n’étais vraiment pas impressionnée.

Jusqu’à ce que, un peu par hasard, j’applique mes deux nébuleuses une par-dessus l’autre, en transparence! C’est là que ça m’a sauté aux yeux: c’était ça qu’il fallait faire, mélanger les deux!!

Des couleurs avec un fond blanc… et des couleurs avec un fond noir.

Et voici mes deux couvertures, côte à côte! Grâce à l’intervention de Photoshop, la deuxième couverture a été créée en combinant mes deux oeuvres.

Il m’a suffit de faire quelques retouches pour que ça soit parfait! Le changement est subtil, mais je suis vraiment fière du résultat. Enfin, j’ai fini de ressentir une légère déception en regardant mon roman préféré!

En fait… pas tout à fait. Parce qu’il me reste encore environ une vingtaine d’exemplaires à vendre, alors je vais devoir continuer de fréquenter mon ancienne image de couverture pendant encore un moment.

Mais je suis vraiment contente d’être allée jusqu’au bout de mon idée. Être artiste, c’est un cheminement qui n’a pas de fin. Il y a toujours quelque chose de nouveau à apprendre, à comprendre, à expérimenter.

J’ai déjà hâte à ma prochaine couverture de livre! Et je risque d’en avoir plus qu’une à créer… 😉

Portrait de personnage: Marguerite Delisle

Marguerite est la petite soeur de Marianne Delisle. Elles sont très proches l’une de l’autre, même si, d’une certaine manière, elles n’habitent pas dans le même monde.

Marguerite est capable de parler, mais elle ne parle pas. Elle ne dit quelques mots que lorsque c’est absolument nécessaire, et qu’elle n’a pas d’autre choix.

Les membres de sa famille soupçonnent qu’elle doit avoir un quelconque problème de développement, mais ils préfèrent essayer de se convaincre que tout va bien, ou que tout ira mieux éventuellement, plutôt que de chercher à obtenir un diagnostique et une manière de peut-être réussir à l’aider.

Moi-même, en tant qu’auteure, je ne sais pas exactement pourquoi Marguerite ne veut pas parler. Mon travail à moi, c’est de la faire vivre à travers mes mots, et de vous faire découvrir sa manière de voir le monde et d’observer tout ce qui l’entoure. Je ne suis pas là pour expliquer précisément pour quelle raison elle ne parle pas, et certainement pas pour essayer de la réparer!

Parce que je considère qu’elle n’est pas brisée, Marguerite. Ce n’est pas un défaut de préférer le silence… (Mais ce n’est pas toujours pratique, et surtout, ça lui cause des problèmes à l’école, évidemment.)

Elle a beaucoup d’imagination, et une grande sensibilité. Et puis, même si elle peut être inquiète et anxieuse pour différentes raisons, tant qu’elle a sa grande soeur près d’elle, qu’elle peut jouer avec son ami Jimmy et passer beaucoup de temps dehors, c’est une jeune fille heureuse.

C’est justement la puissance de son attachement pour sa soeur qui va lui permettre de la suivre, quand Marianne va se faire enlever par des marins étranges venus sur un grand voilier…

Malgré le danger potentiel, ce qui est le plus important pour Marguerite, c’est de suivre sa soeur. Peu importe où elle va.

Livres dans lesquels Marguerite apparaît:

-> Retour au Répertoire des personnages

Portrait de personnage: Marie-Anne Perneault

Marie-Anne Perneault est la fille d’un homme riche et important. Son père est le Seigneur de l’Isle Perneault, qui est gouvernée par sa famille depuis plusieurs générations.

C’est une jeune femme curieuse et très intelligente, mais qui peut sembler frivole, insouciante et capricieuse. Elle aime s’amuser, et elle tient à faire ce qu’elle a envie de faire. D’ailleurs, sa richesse et son statut lui permettent généralement de faire ce qu’elle veut, même s’il s’agit de choses qui pourraient porter atteinte à sa réputation…

Mais Marie-Anne ne se préoccupe pas de sa réputation. Ce qu’elle souhaite vraiment, c’est être libre. Et même si elle semble libre, elle ne l’est pas.

Comme son père n’a jamais réussi a avoir de fils, il tient à ce que sa fille unique épouse un homme digne de ce nom. Un homme qu’il approuverait, et qui pourrait lui succéder en tant que seigneur de l’île portuaire la plus importante du monde. Et bien sûr, si Marie-Anne ne fait pas bientôt un choix approprié, son père va choisir pour elle.

Le destin de la jeune femme est donc de devenir l’épouse docile du prochain Seigneur Perneault. Et c’est un destin qui ne lui plaît pas du tout!

Pourtant, elle sent que son père serait satisfait si elle choisissait d’épouser Henry de Courval. Elle pourrait peut-être s’y résigner, parce qu’elle aime bien Henry… Mais elle le voit comme un ami, rien de plus.

Ce que Marie-Anne aime vraiment faire, c’est passer du temps en compagnie de marins qui sont toujours ravis de la côtoyer. Ils ont voyagé partout, et ils ont toujours des histoires intéressantes à lui raconter.

C’est ce qui lui permet d’oublier ce destin qui l’attend, et dont elle ne veut pas… jusqu’à ce qu’elle puisse trouver une bonne manière de fuir ses responsabilités une bonne fois pour toutes.

Un jour, peut-être…

Livres dans lesquels Marie-Anne apparaît:

-> Retour au Répertoire des personnages

Portrait de personnage: Marianne Delisle

Marianne Delisle est l’héroïne du roman La quête de Marianne. Bon, on pourrait dire qu’elle n’est pas tout à fait héroïque… mais malgré tout, l’aventure qu’elle vit dans ce roman lui demande beaucoup de courage.

Marianne travaille comme serveuse dans le seul restaurant du petit village côtier de Port-d’Attaches. Elle est donc au courant de tout ce qui se passe dans son village: elle connaît tout le monde, et tout semble être toujours pareil d’une journée à l’autre.

Quand la jeune femme ne travaille pas, elle contemple la mer, et elle prend soin de Marguerite, sa jeune soeur. À part ça, il n’y a pas grand-chose qui l’intéresse…

Elle n’a pas de rêves, et pas d’ambitions. Elle n’a pas vraiment d’amis non plus. Elle existe, tout simplement, sans savoir si elle est heureuse, et sans même penser à se demander si elle l’est.

La vie de Marianne changera le jour où un voilier sorti d’une autre époque s’échouera au pied de la falaise du phare du village. Le soir même, des hommes étranges vont l’enlever et l’obliger à traverser l’océan en leur compagnie, sans lui expliquer quoi que ce soit.

Marianne va donc devoir tout faire pour obtenir des réponses à ses questions et résoudre les mystères entourant sa nouvelle situation. Elle devra aussi se poser des questions à elle-même… et être attentive aux réponses qu’elle se donnera.

C’est ça, beaucoup plus que de devoir faire face à des marins étranges, qui va lui demander le plus de courage.

Son aventure en mer va l’amener à sortir de sa zone de confort. Et qui sait, elle va peut-être y prendre goût!

Livres dans lesquels Marianne apparaît:

-> Retour au Répertoire des personnages

Portrait de personnage: Henry de Courval

Henry de Courval est le fils unique du riche propriétaire d’une plantation de thé. Il aurait pu choisir de succéder à son père, mais suite à son tout premier voyage en mer, il a plutôt décidé de devenir capitaine d’un navire.

C’est un homme rêveur, et sa tendance à faire confiance aux gens et à essayer de ne voir que le meilleur d’eux le rend parfois un peu naïf. Il est optimiste, et toujours prêt à apprendre de nouvelles choses et à découvrir de nouvelles manières de vivre. C’est un peu pour cette raison qu’il a décidé de naviguer: il préfère voyager et explorer le vaste monde que de rester chez lui à faire la même chose, jour après jour.

Il est éperdument amoureux d’une jeune femme appelée Marie-Anne Perneault, qui elle, le voit comme un ami fidèle, et rien de plus.

Henry compte surtout sur son ami Flint pour faire régner la discipline à bord de son navire. Il n’aime pas du tout crier des ordres à ses hommes, et préfère leur parler calmement et honnêtement plutôt que de les punir s’ils font quelque chose qui lui déplaît.

C’est d’ailleurs pour ça que les membres de son équipage ont beaucoup de respect pour lui. Ils le voient comme une figure d’autorité bienveillante, et toujours prête à les motiver et à les aider à surmonter tous les obstacles qu’ils rencontrent ensemble.

Mais dans mon roman La quête de Marianne, Henry présente un visage différent… et pas seulement parce qu’il porte un foulard noir pour dissimuler ses traits. (Il porte aussi un chapeau beaucoup plus volumineux que celui représenté sur l’image en haut de ce texte!) Ses hommes le respectent toujours, mais ils ont aussi peur de lui. Il est alors solitaire et tourmenté; toujours aussi éloquent, mais beaucoup moins amical.

Qu’est-ce qui lui est arrivé? Je vous laisse le découvrir!

Livres dans lesquels Henry apparaît:

-> Retour au Répertoire des personnages

Portrait de personnage: Flint Hulligan

Flint Hulligan est le frère jumeau de Callan. Comme il est né le premier, il se considère comme l’aîné. Et il est beaucoup plus responsable et agréable à côtoyer que son frère…

Le caractère de Flint a toujours été énigmatique pour moi, qui l’ai pourtant inventé! Quand j’ai commencé à avoir des idées pour mon roman La quête de Marianne, il a fait son apparition en tant que second du capitaine, mais je n’avais aucune idée de sa personnalité, et de s’il était sympathique ou antipathique.

C’est lorsque j’ai aussi inventé son frère jumeau que j’ai commencé à avoir une meilleure idée de qui était Flint. Il est responsable, comme je l’ai déjà mentionné, mais il a aussi un côté très insouciant. Il peut être autoritaire, borné et grincheux, mais il aime aussi s’amuser et voir la vie du bon côté. Parfois, il prend tout très au sérieux… et parfois, pas du tout.

Je dirais donc qu’il est spontané et qu’il agit souvent selon son impulsion du moment. Son supérieur, le Capitaine Henry de Courval, le considère comme un ami très proche. Il lui fait pleinement confiance parce qu’il le trouve fiable et intègre. Et il l’est… mais peut-être pas toujours.

En apprenant à mieux connaître Flint, je me suis attachée à lui. Mais je pense que c’est quand même facile de le trouver antipathique. (Surtout dans La quête de Marianne, mais ça, c’est une autre histoire!)

Sa plus grande faiblesse, c’est sans doute son amour pour son frère jumeau. Parce que Callan n’est pas du tout une bonne personne. Il fait même des choses horribles… Mais je crois bien que Flint s’entête à croire que s’il surveille et encadre son jumeau, il l’aidera à revenir dans le droit chemin.

Cet amour inconditionnel et à sens unique pour son frère le rend naïf, et explique peut-être aussi son caractère changeant et inégal… Il sait qu’il devrait se tenir loin de Callan. Mais il est incapable de le chasser de sa vie, ce qui lui cause pas mal de tourments et de frustrations.

Livres dans lesquels Flint apparaît:

-> Retour au Répertoire des personnages

Portrait de personnage: Callan Hulligan

Callan Hulligan est un psychopathe.

Bon, à son époque et dans le monde dans lequel il vit, ce mot n’existe pas. Les gens qui le côtoient ont tendance à le trouver étrange, peu sociable, et inquiétant, et à ne pas vouloir apprendre à mieux le connaître.

Le dictionnaire Larousse en ligne nous informe qu’un psychopathe est un «sujet qui présente une psychopathie», et donne du mot psychopathie la définition suivante: «État de déséquilibre psychologique caractérisé par des tendances asociales sans déficit intellectuel ni atteinte psychotique.»

Du côté de Wikipédia, sur la page du mot psychopathie, on retrouve des informations telles que: «trouble de la personnalité, caractérisé par un comportement antisocial, un manque de remords et un manque de « comportements humains », généralement associé dans la culture populaire à un mode de vie criminel et instable», et aussi: «En général, ce sont des individus qui ne ressentent pas d’empathie, ils se soucient peu de ce que les autres ressentent et les utilisent pour atteindre leur but. Le mensonge pathologique, les violations répétées des normes sociales, la victimisation, la tendance à blâmer autrui ou l’intolérance à la frustration peuvent être des comportements révélateurs de ce trouble.»

Pourquoi toutes ces définition? Parce qu’elles représentent très bien ce personnage, et qu’elles donnent une bonne idée de ce qu’il est capable de faire.

Callan est né en colère, sans raison valable. Dès son enfance, il constate que la vue du sang le fascine (tant que ce n’est pas le sien!), et en grandissant, il éprouve de moins en moins d’empathie pour les autres. Il ne s’intéresse à personne et il n’aime personne.

Ce n’est donc pas du tout un personnage sympathique… C’est un monstre. Malgré tout, ce n’est jamais vraiment lui le «méchant» de l’histoire. Mais ce n’est pas un héros non plus!

Il n’existe que pour compliquer la vie et tester les limites de Flint, son frère jumeau. Parce que Flint, lui, n’est pas un psychopathe, et que même s’il devient de plus en plus conscient de la noirceur qui habite son jumeau, il ne peut pas s’empêcher de l’aimer et d’essayer de le protéger contre lui-même.

Pauvre Flint…

Callan va bien sûr utiliser la faiblesse de son frère à son avantage. Car même s’il le déteste, il se fait un devoir de le suivre partout. Ils sont donc tous les deux devenus marins, et naviguent toujours ensemble sur le même navire.

Livres dans lesquels Callan apparaît:

-> Retour au Répertoire des personnages

Portrait de personnage: Beanedich Sohr

Le vrai nom de ce personnage (qui est un de mes personnages préférés!) est Beanedich Sohr. Mais comme il vient de Lvistuanie, un petit pays nordique dont pratiquement personne n’a entendu parler, et qu’il parle avec un accent que pratiquement personne n’a jamais entendu, les gens ont simplement été incapables de comprendre son prénom.

Alors ils l’ont renommé Benedict. Et lui, même s’il trouvait ça agaçant au début, il a fini par simplement accepter son nouveau prénom, en se disant que ça serait moins compliqué comme ça. C’est un détail qui peut ne pas sembler très important, mais pour moi, ça révèle un peu le genre de caractère qu’il a.

À première vue, il semble être un homme qui se laisse facilement marcher sur les pieds, et qui est incapable de s’affirmer ou de prendre des initiatives. Et c’est un peu vrai… Mais en même temps, il est têtu et tenace, et quand il veut vraiment quelque chose, il n’abandonne pas, peu importe ce qu’en pensent les autres.

On pourrait dire qu’il choisit ses combats. Si quelque chose ne lui semble vraiment pas important, il ne va simplement pas perdre trop de temps à argumenter ou à s’acharner. Mais quand quelque chose lui tient vraiment à coeur, c’est le contraire!

Donc: son prénom? Pas vraiment important. Mais son rêve de devenir le meilleur musicien de son pays natal? Il ne l’a jamais abandonné… Mais comme pendant toute son adolescence, son père a tenté de l’obliger à se choisir un vrai métier, il a fini par capituler et par choisir un métier. Il est devenu marin. Et il a emmené son violon avec lui, parce que pourquoi se contenter de son pays natal quand on peut aller jouer de la musique dans le monde entier?

Benedict est très grand et très fort, mais il a un tempérament calme et doux… sauf quand il se met en colère, ce qui heureusement n’arrive pas très souvent.

Il est très honnête et un peu naïf, et il n’a pas peur de se montrer vulnérable ni de soutenir ceux qui se montrent vulnérables devant lui. Il est ami avec Anders, et il a rapidement développé l’habileté de comprendre ce que celui-ci lui dit en se servant de ses mains et de ses expressions faciales.

Une des raisons qui l’ont amené à quitter la Lvistuanie, c’est qu’il a découvert qu’il était plus attiré par les hommes que par les femmes, et qu’il espère réussir à trouver quelque part un autre homme qui lui ressemble et qui le comprend…

Livres dans lesquels Benedict apparaît:

-> Retour au Répertoire des personnages

Portrait de personnage: Alexander Anderson

Je commence ma série de portraits de personnages avec Alexander Anderson, aussi connu sous le nom d’Anders.

Ne le dites pas à mes autres personnages pour ne pas les rendre jaloux, mais Anders est un de mes personnages préférés. Il est né muet, et à cause de ce handicap, les gens ont tendance à le sous-estimer et à croire qu’il est dépourvu d’intelligence… alors que ce n’est pas du tout le cas!

Rejeté par son père qui avait honte de lui, et aussi par ses frères qui avaient peur que son mutisme soit contagieux, il a quitté son foyer très tôt pour partir à l’aventure. Il est devenu marin sur un grand voilier, est tombé amoureux de la mer, et a voulu passer le reste de sa vie à naviguer.

C’est lors de son tout premier voyage en mer qu’il a décidé de changer son nom, parce qu’il n’avait plus envie de porter le même nom que son père. Comme il y a deux fois «ander» dans son nom complet, il a décidé de mettre un «s» à la fin et de s’appeler Anders, ce qui était aussi plus simple pour lui, qui n’a jamais vraiment eu la chance d’apprendre à lire ou à écrire.

Anders est rusé et débrouillard. Il a beaucoup de compassion envers les gens démunis, ou qui ont besoin d’être guidés et soutenus. Il est courageux, mais n’éprouverait absolument aucune honte à fuir, à se cacher, ou à frapper un ennemi dans le dos plutôt que de se battre de manière loyale. Après tout, même une fois devenu adulte, il est petit et maigre, et il n’a jamais appris à manier une épée ou un pistolet…

On ne peut pas dire de lui qu’il a un sens de l’éthique irréprochable. C’est un homme bon et il a de bonnes intentions. Mais si la meilleure manière pour lui d’atteindre un de ses buts est une manière illégale ou peu recommendable, il ne se posera pas de question et ne regrettera pas son choix par la suite.

La seule chose qui fait vraiment peur à Anders, ce sont les orages, surtout ceux qu’il subit pendant qu’il est sur un navire. Et ce n’est pas exactement parce qu’il a peur de faire naufrage… Pour lui, les orages représentent le chaos total, et c’est ça qui le terrifie. Il préfère être en contrôle, et que tout soit calme, prévisible, organisé, et propre.

Laver le plancher (ou le pont d’un navire) est même une de ses plus grandes passions…

Livres dans lesquels Anders apparaît:

-> Retour au Répertoire des personnages

Le gouvernail

De tous les livres que j’ai écrits jusqu’à maintenant, La quête de Marianne est mon préféré. Et d’une certaine manière, je pense que j’étais prédestinée à écrire ce roman…

Dans mon adolescence, je lisais beaucoup de livres dont vous êtes le héros, et j’ai découvert Le Seigneur des Anneaux.

Le premier vrai projet de livre que j’ai commencé, et sur lequel je travaille encore des millions d’années plus tard, a été un roman dont vous êtes le héros. Et mon premier roman publié avait un dragon pour narrateur.

Mais avant… bien avant d’aimer le médiéval et le fantastique, j’écoutais du Soldat Louis. Leur premier album, dont mes parents avaient acheté la cassette que je possède encore, est sorti en 1988. J’avais donc 3 ans quand j’ai commencé à écouter de la musique qui parlait de rhum, de femmes, de navires, de ports, de tavernes, de bordels, et d’aventures de marins.

Bien sûr, je ne comprenais pas toutes les paroles à cette époque… Mais j’aimais la musique, et j’aimais le style. Je l’aime encore.

Et puis, j’ai toujours aimé être sur un bateau, être sur l’eau. Je suis pas mal sûre que je portais encore des couches les premières fois que mon père m’a emmenée à son camp de pêche. Je pouvais rester assise dans la chaloupe pendant des heures, ma canne à pêche dans les mains, à regarder l’eau et la forêt, et à juste être heureuse. Je n’avais jamais envie de descendre du bateau et de faire autre chose.

Des années plus tard, en 2003, je suis tombée en amour avec les films des Pirates des Caraïbes, et c’est probablement à partir de ce moment-là que j’ai commencé à me prendre en photo avec tous les gouvernails que j’ai pu trouver.

Cette photo date de 2005. Je crois qu’elle a été prise au Musée maritime du Québec – Capitaine J.E. Bernier, à l’Islet.

Oui oui, se prendre en photo avec des gouvernails, c’est un passe-temps comme un autre! Je suis sûre que j’ai plein d’autres photos, cachées quelque part dans des fichiers enregistrés dans les recoins les plus obscurs… Il y a aussi celle-là:

Celle-là vient de quelque part en Nouvelle-Écosse, je crois. Le clin d’oeil est particulièrement évocateur. C’est un peu comme si je disais «Checkez-moi ben aller, un jour je vais tenir un gouvernail comme celui-là, mais dans un bateau qui navigue sur l’eau pour vrai!».

Ma meilleure photo de gouvernail, c’est incontestablement celle-ci, prise lors de mon périple à bord du Roter Sand, que j’avais effectué pour me préparer à écrire La quête de Marianne:

«Yes! Je vous l’avais bien dit!»

Donc, voilà, je pense que mon parcours de vie m’avait subtilement préparée à écrire La quête de Marianne… et à écrire aussi la grande aventure sans nom sur laquelle je travaille depuis déjà un petit bout de temps.

J’aime l’eau, j’aime la mer et les voiliers. Et ce qui m’intéresse dans le fait de raconter des aventures de marins, je pense que c’est surtout l’attrait des voyages et de la liberté. Le fait d’être chez soi partout, et nulle part en même temps. Apprendre à vivre en tant qu’équipage, aussi, confiné sur un navire au milieu de l’eau, devoir travailler ensemble et braver les dangers de la nature et les mystères qui peuvent se cacher sous la surface de l’océan…

On retrouve un peu de ça dans La quête de Marianne, mais c’est surtout dans l’aventure qui va se passer avant mon roman que ces thèmes-là devraient être présents.

Je ne ferai jamais le tour du monde sur un voilier… mais je peux faire vivre des personnages qui eux, le font. Ça coûte moins cher, c’est moins dangereux, et c’est plus relax! 😉